AUTOPORTRAIT AU CHIEN DE William Hogarth
Publié le 14/07/2012
Extrait du document
Le tableau est daté de 1745. Outre cette oeuvre . et l'autoportrait de 1735, déjà cité, on peut admirer un troisième autoportrait, conservé à la Portrait Gallery de Londres...
«
.f�
.··� r .-· �� �
1�,
-,. -.·
:ii.�.' .
•
·'.·
.
.
� 1 $ ·'o;;_� -Q
AUTOPORTRAIT AU CHIEN
1745
Peintre anglais
Analyse
• Si William Hogarth était connu à Londres
comme portraitiste, il considérait pourtant l'art
du portrait comme un travail ingrat, lui préférant
une autre forme de représentation, plus nou
velle : une sorte de peinture morale de la vie
quotidienne.
Il existe plusieurs autoportraits de Hogarth.
Le
plus ancien date de 1735 et appartient , à la
collection Paul Mellon, à Oak Spring (Etats
Unis).
Le peintre s'y est représenté à côté de sa
palette, revêtu d'une perruque blanche, selon la
mode de l'époque.
Il ne porte pas encore cette
cicatrice au front que l'on remarque dans cet
Au toportrait au chien, exécuté dix ans plus tard.
Dans celui-ci, Hogarth apparaît sur fond de
rideau vert, à l'intérieur d'une toile ovale qui
repose sur trois livres, tous des classiques de la
littérature anglaise : Shakespeare, Swift et Mil
ton.
L'artiste, dont on remarque surtout les
splendides yeux bleus, se représente chauve, la
tête couverte d'un béret en poil, à la « Monte
nera ».
Sur la table, devenue le symbole de
l'activité artistique, on aperçoit pour la première
fois la spirale, ligne sur laquelle Hogarth devait
a p puye r toute sa théorie artistique, développée
dans Analyse de la Beauté publié en 1753, et,
a uparavant, dans La Ligne de la Beauté et de la XVIIf
siècle
Huile sur toile 90 x 70 cm
Grâce.
Ce symbole serait devenu par la suite une
sorte d'insigne dont le peintre avait même orné
son carrosse.
Aux côtés de l'artiste se tient Trump, son fidèle
cadin, présent dans plusieurs autres tableaux
comme, par exemp le, La Famille Strode avant
17 83 , également exposé à la Tate Gallery.
Hogarth sera d'ailleurs toujours accompagné
d'un chien durant la durée de son activité
artistique.
Avant Trump, on rencontre Pugg,
dont on apprend la mort à travers le tableau
L'A rtiste dans son métier, daté du 5 décembre
1730.
Après 1750, enfin, apparaît Crab, qui
inspira une gravure à Hogarth.
L'œuvre
C Le tableau est daté de 1745.
Outre cette œuvre .
et l'aut oportrait de 1735, déjà cité, on peut admirer
un troisième autoportr ait, conservé à la Portra it
Gallery de Lond res: il s'agit de /'Autoportrait au
chevale� de 1758.
À la Tate Gallery sont également
exposés d'autres tableaux de Hoga rth, comme
L'Opéra de deux sous, de 1731 et Rosbif de la
vieille Angleterre : la porte de Calais, de 1748.
La sublime société du Bifteck
+ En 1735, Hogarth fonde avec 23 amis un
club qu'il appelle ironiquement la «Sub lim e
Société du bifteck ».
Le peintr e George Lambert
semble être à l'origine de l'a ppe lla tio n: occupé à
p répare r des décors de théâtre, celui-ci n'avait
pas même le temps d'aller mang er et il se
co nten tait d'un bifteck cuit su r le feu de l'at elie r.
Le club de la « Sublime Société » était, en réalité, une
occasion de raviver la polémi qu e sur l'art et
l'aristocratie conservatrice.
Lors de leurs réu
nions, les membres du club arbo ra ie n t un insigne
représentant un petit grill en argent entouré de la
devise «Bœu f et Liberté ».
II existait, à l'in térieur
de ce club, un certain nombre de règles et de
cérémonies comparables à celles qui existent
dans les sociétés maçonniques.
Ou même peintre : PICTO 503 et 504
Photo Tate Gallery Publication.
C Nardlnl E;ditore.
1992.
VPC Larousse-Laffont pour l"éd�ion fratlça•se 1992.
15-21.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- HOGARTH William : Autoportrait au chevalet
- Hogarth, William - vie et oeuvre du peintre.
- HOGARTH, William : La Marchande de crevettes
- Hogarth William , 1697-1764, né à Londres, peintre et graveur anglais.
- William Hogarth par Charles Mitchell de l'Institut Warburg, Université de Londres L'histoire de l'art est pleine d'exemples de l'étrange aveuglement - à nos yeux - des contemporains d'un artiste disparu sur la qualité, bonne ou mauvaise, de son oeuvre.