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Auguste RENOIR: DANSE A LA VILLE

Publié le 17/01/2022

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auguste

Auguste RENOIR 1841-1919

• Danse à la ville • Huile sur toile 180 cm x 90 cm • Signé en bas à droite «Renoir 83« • Peint en 1883 • Localisation : Paris, musée d'Orsay • Expositions: Paris, 1883, 1932 ; Stockholm 1961

auguste

« peinture, est parfois négligé comme paysagiste.

Il a passé d'une palette où les verts et les bleus dominaient à desharmonies "en rouge", quand il ramena toutes les autres nuances à cette couleur généreuse.

Les aspects "sublimes"de la nature ne l'ont point tenté et, même quand elle semble soulevée dans ses derniers paysages du Midi par unélan dionysiaque, elle n'accable point l'homme, elle est sa compagne bienveillante.

L'image que Renoir se fait del'espace nous offre cette atmosphère de paradis païen.

Ce que le regard embrasse suffit à l'artiste.

Il n'a rien d'unanalyste, ce magicien généreux et immobile.

De son seul regard, il "charme" les apparences.

Elles se posent sur satoile et s'y prennent à un réseau de poésie.

Il observe avec la vigilance exclusive et infaillible des peintres descavernes à qui leur pas réglé sur celui du gibier avait enseigné à en discerner les plus fugitives attitudes.

Après avoirusé de toutes les ressources de l'impressionnisme par quoi l'espace emprunte la fluidité du temps, Renoir éprouvaque cette vaine poursuite tend à subordonner l'artiste.

Pour Renoir, civilisé occidental, jamais ne s'efface lasuprématie de l'homme, qui seul est capable à la fois de sentir et d'organiser la nature.

Pour exprimer la profondeur,il inventera un milieu idéal où flotteront les objets, selon que la vivacité de leurs tons les éloigne ou les rapproche denous.

En situant les choses par la fermeté de leurs accents, il trouvera, pour des motifs analogues, une réponsepersonnelle aux questions que posaient les cubistes. Si la renommée qui salue en Renoir un des plus grands peintres du nu est trop exclusive, elle lui donne sa valeurauthentique.

Courbet est l'inventeur du type que Renoir réalisera peu à peu : la créature forte, saine, généreuse,dont la peau "prend bien la lumière".

Il échappait à cette superstition du dessin linéaire qui imposait aux corps lasilhouette voulue par la mode et parait les visages d'une suavité idéale.

Les nus de Renoir offriront longtemps uncontraste avec leurs "têtes expressives".

C'est au cours de son voyage en Italie qu'il fixe les traits si distinctifs dontil ne s'écarte plus ; la Baigneuse blonde de 1881 est à la limite imprécise entre deux penchants de notre être : sonregard va bientôt oublier les émotions de la vie humaine, au moment où elle va s'en retourner vers cette mer, dontla nuance des flots effacera la lueur plus sombre qu'y avait allumé le reflet de l'esprit. Les nus de la dernière époque ont suscité des critiques et des enthousiasmes irréductibles.

Il y avait pour Renoirune relation évidente entre la dilatation des formes et la "montée en rouge" qui nuance les corps et les choses.

Bienqu'il y ait dans cette production abondante et éclatante des pages où la vie semble surnager plutôt qu'elle n'animeles êtres, on hésiterait à condamner cette "expérience" suprême d'un génie admirablement honnête.

Quand on vientde revoir après huit années les deux Baigneuses couchées du Louvre, la nuance de nacre rose et non plus le vifincarnat qui nourrit leur peau et la force sereine et palpable qui irradie de leurs flancs et anime les plantes, l'eau,leurs compagnes mêmes et le ciel, on ne doute plus que le vieux créateur infirme n'a pas cessé de nous étonner parses leçons. LE MODÈLECette jeune fille un peu guindée figurant au premier plan du tableau est Suzanne Valadon, alors âgée de dix-septans.

Quel destin que celui de cette femme née de père inconnu et dont la mère était simple lingère! Elle débutecomme acrobate dans un cirque et est remarquée par Puvis de Chavannes, qui en fait l'un de ses modèles favoris.Renoir l'utilise également très souvent.A force de poser pour les plus grands, Suzanne Valadon prendra goût à la peinture et deviendra elle-même une trèsgrande artiste.

Elle sera par ailleurs la mère du peintre Maurice Utrillo. Auguste RENOIR 1841-1919• Danse à la ville• Huile sur toile 180 cm x 90 cm• Signé en bas à droite «Renoir 83»• Peint en 1883• Localisation : Paris, musée d'Orsay• Expositions: Paris, 1883, 1932 ; Stockholm 1961 LE TABLEAUEn 1883, Renoir abandonne ses grandes fresques à plusieurs personnages, pour se concentrer sur un sujet unique,mettant tout son talent à souligner les détails et jouant sur des oppositions simples.

L'homme est en costumesombre, la robe de Suzanne Valadon, dont le moindre pli est dessiné, illumine le tableau.

Par le soin qu'il prend àsouligner la netteté des contours et des formes, Renoir nous indique qu'il a franchi un nouveau stade dans l'art de lareprésentation. L'HISTOIRELe marchand de tableaux Paul Durand-Ruel acheta Danse à la ville à Renoir en 1891. LA COTELes grandes toiles de Renoir, quand on les trouve dans des ventes publiques, atteignent des sommets.

Difficile doncd'évaluer ce tableau.

Un petit Renoir de la même époque, Jeune Fille à la rose, a été vendu 1,165 million de francsen 1992.. »

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