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Arts et Culture TITIEN

Publié le 04/02/2019

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culture

peindre les grands de ce monde, dont il donne des portraits inoubliables. Peintre d’État dès 1513, ses premiers modèles sont les dignitaires vénitiens, puis viennent les gouvernants italiens (Francesco Maria délia Rovere, Frédéric III Gonzague, pape Paul III Farnèse') et les souverains, François 1er et surtout Charles Quint dont il devient le peintre attitré. Dans ses portraits, Titien évoque l’aspect historique, mais aussi la personnalité sujette au doute de l’empereur qui abdiquera en 1556. Il peint également le portrait d'Isabelle de Portugal (1545), épouse disparue du monarque, et les réunit dans la Gloire de Charles Quint, tableau que le souverain emportera dans sa retraite. D’autres effigies, anonymes et moins froides, parlent mieux du talent du peintre. Il y reprend un type de portrait dynamique où la peinture surgissant dans l’action crée une proximité extraordinaire (// Bravo). Titien modifie ensuite le principe en le condensant: un geste arrêté (Femme à la toiletté) ou une attitude corporelle (Homme aux gants). Ses propres effigies répondent à un synthétisme dramatique, ainsi un Autoportrait (1560) où l’énergie du peintre est ramassée dans les doigts pianotant sur la table.

 

Le peintre de la sensualité

 

La riche manière de Titien, son attention aux matières et aux jeux de la lumière donnent à son art une sensualité prenante. Et comme la grâce et la femme font bon ménage, Titien devient le peintre de troublantes nudités. Elles sont au départ assez chastes, suggérées mais pas moins érotiques (Flore). Le peintre procède par contraste entre la peau et la matière qui la côtoie: une étoffe (Femme à la fourrure) ; une chevelure (Madeleine pénitente) ; un paysage (Concert champêtre). Bientôt, il marque sa prédilection pour Vénus, qui lui permet de broder à l’envi sur l’amour. D’abord couchée et endormie, elle devient provocante quand son regard croise le nôtre (Vénus d'Urbin). L’apparition d’un second personnage intègre une progression dans la découverte de la nudité: ainsi dans Vénus et Cupidon, seul un long cheminement à travers les étoffes moelleuses permet d’atteindre le satiné de la peau. Lorsqu’un troisième personnage suspend le dialogue (Vénus à l'organiste), la déesse justifie intellectuellement sa nudité, évoquant un amour idéal, liant le charnel et le spirituel. Cette toile était destinée à parfaire l’éducation du jeune Philippe II d’Espagne. À son intention aussi

Il est inhabituel de préférer aux galanteries des Olympiens la tragédie de destins tronqués. Ainsi le dernier des mythes abordés - le Supplice de Marsyas - est d’une tonalité lugubre, où la couleur n’est plus présente, mais effleurée, émettant une sorte de rayonnement depuis le fond. Ce principe préside aussi à sa dernière œuvre, la Piéta (1576). Elle est achevée par un de ses élèves car Titien meurt lors d’une épidémie de peste. Dans cette ultime composition, il exprime l’espérance d’un repos dans la foi, où il est rejoint quelques jours plus tard par son fils et élève Orazio.

culture

« Titien peindre les grands de ce monde, dpnt il donne des portraits inoubliables.

Peintre d'Etat dès 1513, ses premiers modèles sont les dignitaires véni­ tiens, puis viennent les gouvernants italiens (Fran­ cesco Maria della Rovere, Frédéric JI! Gonzague, pape Paul Ill Farnèse) et les souverains, François 1•• et surtout Charles Quint dont il devient le peintre attitré.

Dans ses portraits, Titien évoque l'aspect historique, mais aussi la person­ nalité sujette au doute de l'empereur qui abdi­ quera en 1556.

Il peint également le portrait d'Isa­ belle de Portugal (1545), épouse disparue du monarque, et les réunit dans la Gloire de Charles Quint, tableau que le souverain emportera dans sa retraite.

D'autres effigies, anonymes et moins froides, parlent mieux du talent du peintre.

Il y reprend un type de portrait dynamique où la peinture surgissant dans l'action crée une proxi­ mité extraordinaire (Il Bravo).

Titien modifie ensuite le principe en le condensant: un geste arrêté (Femme à la toilette) ou une attitude cor­ porelle (Homme aux gants).

Ses propres effigies répondent à un synthétisme dramatique, ainsi un Autoportrait (1560) où l'énergie du peintre est ramassée dans les doigts pianotant sur la table.

Le peintre de la sensualité La riche manière de Titien, son attention aux matières et aux jeux de la lumière donnent à son art une sensualité prenante.

Et comme la grâce et la femme font bon ménage, Titien devient le peintre de troublantes nudités.

Elles sont au départ assez chastes, suggérées mais pas moins érotiques (Flore).

Le peintre procède par contras­ te entre la peau et la matière qui la côtoie: une étoffe (Femme à la fourrure); une chevelure (Madeleine pénitente); un paysage (Concert champêtre).

Bientôt, il marque sa prédilection pour Vénus, qui lui permet de broder à l'envi sur l'amour .

D'abord couchée et endormie, elle devient provocante quand son regard croise le nôtre (Vénus d'Urbin).

L'apparition d'un second personnage intègre une progression dans la découverte de la nudité: ainsi dans Vénus et Cupidon, seul un long cheminement à travers les étoffes moelleuses permet d'atteindre le satiné de la peau.

Lorsqu'un troisième personnage sus­ pend le dialogue (Vénus à l'organiste), la déesse justifie intellectuellement sa nudité, évoquant un amour idéal, liant le chamel et le spirituel.

Cette toile était destinée à parfaire l'éducation du jeune Philippe II d'Espagne.

À son intention aussi les scènes évoquant Danaé et Zeus, Vénus et Ado­ nis, où le peintre décline les différents degrés de l'amour, délicatesse érotique ou exigeante pas­ sion chamelle.

Le peintre des mythes Titien est en effet un grand illustrateur de la litté­ rature antique.

En 1518-1520, pour Alphonse d'Este, Titien peint trois Bacchanales.

Dans une lumière froide, une multitude de personnages aux mouvements débridés évoquent, dans une scansion spatiale extrêmement rapide, des rythmes musicaux.

L'amour et la musique sont de nouveau réunis dans les Trois âges de l'homme (v.

1520), traités dans une rigoureuse succession de plans, une place audacieuse étant réservée au paysage.

Plus tard, il réalise une série de scènes d'après Les Métamo rphoses d'Ovide: Persée et Andromède, l'Enlèvement d'Europe, Diane et Actéon, Diane et Callisto et la Mort d'Actéon.

Com­ positions simplifiées, d'une facture libre, d'une � Portrait de jeune homme.

Portraitiste des grands de ce monde, Titien crée peu à peu un style dynamique où les personnages acquièrent une proximité extraordinaire.

Vue de Venise (Londres, Rafael ......

Valla Galery).

Très attaché à Venise où Il avait fait son apprentissage, Titien s'y Installe en 1551.

Il y déploiera une créativité considérable.

! Danae recevant la pluie d'or (Madrid, Prado).

a Inspiré par le souel de retrouver les modèles antiques, Titien, au-delà de l'élégance de la composition donne l'impression de faire vivre les mythes antiques et de se projeter en imagination dans une atmosphère •olympienne».

Complexité, orchestration des couleurs, Titien fait preuve d'un savoir-faire remarquable et d'une certaine • aspiration à la perfection», émotion relâchée.

Il est inhabituel de préférer aux galanteries des Olympiens la tragédie de des­ tins tronqués.

Ainsi le dernier des mythes abor­ dés -le Supplice de Marsyas -est d'une tonalité lugubre, où la couleur n'est plus présente, mais effleurée, émettant une sorte de rayonnement depuis le fond.

Ce principe préside aussi à sa der­ nière œuvre, la Piéta (1576).

Elle est achevée par un de ses élèves car Titien meurt lors d'une épi­ démie de peste.

Dans cette ultime composition, il exprime l'espérance d'un repos dans la foi, où il est rejoint quelques jours plus tard par son fils et élève Orazio.. »

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