Arts et Culture RICHARD WAGNER
Publié le 05/02/2019
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Fondée sur une présence orchestrale massive, d’une sonorité fortement colorée, cette conception de l’opéra fait appel à des thèmes conducteurs, ou leitmotive musicaux, pour caractériser les personnages et souligner la dramaturgie. Quant aux parties vocales, elles deviennent des mélodies lyriques sans fin et remplacent les arias et les récitatifs habituels.
Ce nouveau style n’est pas pleinement affirmé dans le Vaisseau fantôme. Wagner affine sa technique dans les deux opéras suivants, Tannhàuser (1843-1845) et Lohengrin (1846-1848), tous deux fondés sur des légendes du Moyen Âge. Tannhàuser est représenté au Théâtre de la cour de Dresde en octobre 1845. Mais la participation de Wagner aux émeutes avortées de mai 1849 le contraint à se réfugier à Weimar puis en Suisse. C’est là que l’attend son ami Franz Liszt. Celui-ci a dirigé la première représentation de Lohengrin en 1850, à Weimar.
En Suisse, Wagner bénéficie de l’aide morale et financière de Liszt. Il y rédige le livret d’un vaste drame de tradition germanique L’anneau du Nibe-lung. Il s’y est attelé de 1853 à 1874. À l’origine, c’était un opéra unique. Puis le projet s’est étendu jusqu’à inclure quatre grandes épopées: Das Rheingold (L’or du Rhin), Die Walküre (La Walky-
rie), Siegfried et Gôtterdâmmerung (Le crépuscule des dieux), l’ensemble étant connu sous le nom de L’anneau du Nibelung ou La tétralogie.
La mise en scène de cette vaste entreprise ne pouvant être qu’un rêve, Wagner suspend ce projet et, après avoir terminé les deux premières épopées, compose Tristan et Isolde (1857-1859), le récit d’une passion au début du Moyen Âge, que lui inspirent sa liaison avec la poétesse Mathilde Wesendonck et sa lecture du philosophe Arthur Schopenhauer. Tristan est une œuvre remarquable par l’utilisation audacieuse d’harmonies dissonantes exprimant le désir sans espoir - un procédé révolutionnaire qui a eu une profonde influence sur la composition musicale. La première représentation est un échec et Wagner, endetté, désespère de jamais voir son œuvre de maturité être exécutée convenablement. Il entreprend toutefois la rédaction et la composition des Maîtres chanteurs de Nuremberg (1861).
Mais en 1864 un riche mécène vient à sa rescousse: Louis II de Bavière, jeune roi romantique et fervent admirateur de Wagner. Le souverain l’invite à Munich, liquide ses dettes et contracte un emprunt afin d’édifier un nouveau et somptueux théâtre uniquement consacré à ses œuvres. Tristan est monté au Théâtre royal de Munich, en 1865, et obtient un triomphe. La tétralogie ne semble alors plus être un
rêve. Mais cette période faste ne dure pas. S’étant aliéné les ministres du roi par son extravagance et son immoralité (notamment à cause de sa liaison ouverte avec la fille de Liszt, Cosima, mariée à von Bülow), Wagner retourne en Suisse moins d’un an plus tard. Cosima suit Wagner en Suisse. Ils se marient et s’installent sur les rives du lac de Lucerne. Depuis toujours, Wagner cherchait un lieu nouveau, hors des villes, pour y faire entendre ses opéras. Il le rencontre à Bayreuth où il s’installe et où la première pierre du théâtre est posée en 1872. La salle, révolutionnaire par son acoustique et son esthétique, accueille le cycle complet de La tétralogie lors de son inauguration en 1876. Tous les souverains d’Europe sont présents. Cette entreprise colossale épuise le compositeur.

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Richard
Wagner
pour les chanteurs et l'orchestre un drame musical
symphonique et continu.
Fondée sur une présence orchestrale massive,
d'une sonorité fortement colorée, cette concep
tion de l'opéra fait appel à des thèmes conduc
teurs, ou leitmotive musicaux, pour caractériser
les personnages et souligner la dramaturgie.
Quant aux parties vocales, elles deviennent des
mélodies lyriques sans fin et remplacent les arias
et les récitatifs habituels.
Ce nouveau style n'est pas pleinement affirmé
dans le Vaisseau fantôme.
Wagner affine sa tech
nique dans les deux opéras suivants, Tannhauser
(1843-1845) et Lohengrin (1846-1§48), tous deux
fondés sur des légendes du Moyen Age.
Tannhauser
est représenté au Théâtre de la cour de Dresde en
octobre 1845.
Mais la participation de Wagner aux
émeutes avortées de mai 1849 1e contraint à se réfu
gier à Weimar puis en Suisse.
C'est là que l'attend
son ami Franz Liszt.
Celui-ci a dirigé la première
représentation de Lohengrin en 1850, à Weimar.
En Suisse, Wagner bénéficie de l'aide morale et
financière de Liszt.
Il y rédige le livret d'un vaste
drame de tradition germanique L'annequ du Nibe
lung.
Il s'y est attelé de 1853 à 1874.
A l'origine,
c'était un opéra unique.
Puis le projet s'est étendu
jusqu'à inclure quatre grandes épopées: Das
Rheingold (L'or du Rhin), Die Walküre (La Walky- rie),
Siegfried et G6tterdammerung (Le crépuscule
des dieux), l'ensemble étant connu sous le nom
de L'anneau du Nibelung ou La tétralogie.
La mise en scène de cette vaste entreprise ne
pouvant être qu'un rêve, Wagner suspend ce pro
jet et, après avoir terminé les deux premières épo
pées, compose Tristan et Isolde (1857-1859), le
récit d'une passion au début du Moyen Âge, que
lui inspirent sa liaison avec la poétesse Mathilde
Wesendonck et sa lecture du philosophe Arthur
Schopenhauer.
Tristan est une œuvre remarquable
par l'utilisation audacieuse d'harmonies disso
nantes exprimant le désir sans espoir -un procé
dé révolutionnaire qui a eu une profonde influen
ce sur la composition musicale.
La première
représentation est un échec et Wagner, endetté,
désespère de jamais voir son œuvre de maturité
être exécutée convenablement.
Il entreprend tou
tefois la rédaction et la composition des MaÎtres
chanteurs de Nuremberg (1861).
Mais en 1864 un riche mécène vient à sa rescous
se: Louis II de Bavière, jeune roi romantique et fer
vent admirateur de Wagner.
Le souverain l'invite à
Munich, liquide ses dettes et contracte un emprunt
afin d'édifier un nouveau et somptueux théâtre uni
quement consacré à ses œuvres.
Tristan est monté
au Théâtre royal de Munich, en 1865, et obtient un
triomphe.
La tétralogie ne semble alors plus être un rêve.
Mais cette période faste ne dure pas.
S'étant
aliéné les ministres du roi par son extravagance et
son immoralité (notamment à cause de sa liaison
ouverte avec la fille de Liszt, Cosima, mariée à von
Bül ow), Wagner retourne en Suisse moins d'un an
plus tard.
Cosima suit Wagner en Suisse.
Ils se
marient et s'installent sur les rives du lac de Lucer
ne.
Depuis toujours, Wagner cherchait un lieu nou
veau, hors des villes, pour y faire entendre ses opé
ras.
Ille rencontre à Bayreuth où il s'installe et où la
première pierre du théâtre est posée en 1872.
La
salle, révolutionnaire par son acoustique et son
esthétique, accueille le cycle complet de La tétralo
gie lors de son inauguration en 1876.
Tous les souve
rains d'Europe sont présents.
Cette entreprise colos
sale épuise le compositeur.
!.:année suivante, Wagner ébauche Parsifal, qui,
créé en 1882, est sa dernière œuvre.
Quelques
mois plus tard, il meurt d'une crise cardiaque
dans un palais vénitien, assumant son destin
romantique jusqu'au dernier souffle.
' Décor du château du Saint-Graal pour l'opéra
Parsifal.
Ce drame sacré s'inspire
de la légende celtique de Perceval le Gallois.
Ce dernier est un être pur et innocent qui,
par son amour, sa perspicacité et sa compassion,
sauvera les chevaliers du Graal..
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