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Arts et Culture MARC CHAGALL

Publié le 04/02/2019

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culture

En 1968, le hall de la faculté de droit de Nice est décoré d’une mosaïque de Chagall. En écho au Message biblique, qui constitue le fond du musée Marc-Chagall de Nice, il illustre ici le Message d’Ulysse.

 

Vitraux de la chapelle du Saillant (1982). L’intérêt de Chagall pour le vitrail naît dès 1955. Avec le maître verrier Charles Marq, il en fait revivre la tradition monumentale médiévale.

 

▼ Au plafond de l'Opéra de Paris (1962-1964), Chagall évoque, dans une veine fantaisiste et douce, l'ensemble des arts que l’Opéra met en scène. Il avoue lui-même y avoir aussi célébré Paris, qui a toujours été pour lui la Ville «Lumière-Liberté ».

village (1911), mais, au lieu de s’affronter, l’homme et l’animal marchent ensemble. Par ce signe, Chagall exprime la paix de ce nouvel exil, par rapport au déracinement du premier: Bella et Ida sont près de lui (Ida à la fenêtre, 1924; Double portrait, 1929). En 1925, le marchand d’art Ambroise Vollard demande à Chagall des gravures pour illustrer Les âmes mortes de Gogol. Devant le succès remporté, il réitère sa demande pour les Fables de la Fontaine et le Cirque Vollard, parus seulement en 1952. Chagall entreprend l’illustration de la Bible (1932), pour laquelle il fait un voyage en Palestine. Graveur, Chagall se consacre moins à la peinture. Un tournant apparaît dans son œuvre. De nombreux voyages lui font découvrir la France. Et dans ses œuvres se lit l’amour grandissant pour la patrie d’adoption

Hervé Lenain-Hémisphères / Marc Chagall et Charles Marq / ADAGP Paris 1998

(Chambon-sur-Lac, 1926; Les mariés de la Tour Eiffel, 1926). Dans la Crucifixion blanche (1938), le peintre rappelle sa judaïté.

 

Outre-Atlantique : la gloire et la mort

 

Devant l’invasion allemande, les Chagall quittent la France pour l’Amérique. Arrivés à New York en 1941, ils retrouvent de nombreux artistes fuyant les persécutions (Ossip Zadkine, Max Ernst, Fernand Léger, André Breton). Les toiles de Chagall sont de plus en plus colorées, puis les révélations sur la Shoah et la mort de Bella (1944) obscurcissent sa palette (Cranberry Lake, 1943). Mais la grande œuvre du séjour américain, c’est la réalisation de décors pour des ballets; en 1942, Aleko (Alexandr Pouchkine et Piotr Tchaïkovsky) ; en 1945, L’oiseau de feu (Michel Fokine et Igor Stra-vinsky). Dans Arabian Nights (1945), Chagall illustre Les mille et une nuits de lithographies, où de chaudes couleurs brillantes évoquent magnifiquement l’Orient. La sensualité des figures féminines parle de son amour pour Bella disparue, mais aussi de sa rencontre avec Virginia Haggard, qui lui donne un fils, David, en 1947.

 

L’exigence spirituelle

 

En 1947, c’est le retour en France. La fin de son exil américain donne lieu à un cycle de peintures, Paris (1947-1954), symbolisé par ses lieux poétiques (les quais) et ses monuments archétypiques (Tour Eiffel, 1953). Installé dans le Midi depuis 1950, Chagall épouse Valentina Brodsky en 1952. Plus jeune que lui, cette Russe donne au peintre une nouvelle inspiration poétique (Dimanche, 1952-1954) et grave (Portrait de Vava, 1966). À partir de 1960, il travaille à des commandes importantes, dont la plus prestigieuse est la décoration du plafond de l’Opéra de Paris (1962-1964). Chagall découvre le travail du vitrail, et il décore ainsi de nombreux lieux de cultes, toutes confessions confondues. De Notre-Dame-de-Toute-Grâce à Assy (1957) à la Chapelle du Saillant en Corrèze (1982), en passant par la cathédrale de Metz (1958) et un centre médical à Jérusalem (1960), il fait revivre la technique médiévale. Jusqu’à sa mort, en mars 1985 à Saint-Paul-de-Vence, il ne cesse d’exprimer la foi universelle qui l’anime. De nombreuses œuvres du peintre sont regroupées au Musée national message biblique Marc Chagall à Nice.

culture

« Marc Chagall Cendrars et Robert Delaunay: Chagall apprend à la fois les maîtres anciens et le luminisme impres­ sionniste qui éclaircit sa palette.

L'explosion colo­ riste des fauves, les constructions cubistes l'inté­ ressent sans le retenir.

Ainsi dans l'Autoportrait aux sept doigts (1913), la fragmentation cubiste n'est reprise que pour justifier la juxtaposition d'éléments disparates.

Mais dans cette toile, c'est le chant de déraciné qui se fait entendre.

Retour à Vitebsk En 1914, il expose à Berlin auprès des expression­ nistes allemands.

Puis, il rentre à Vitebsk.

Il épou- se Bella, qui lui donne une fille, Ida, en 1916.

Mais, la guerre déclarée, Chagall ne peut retour­ ner à Paris, où sont restées ses œuvres.

Tout en � travaillant pour son pays en guerre, il peint � Vitebsk retrouvé (La maison bleue, 1917), sa reli- � gion revivifiée (Le juif en rouge; 1915), son amour � épousé (L'anniversaire, 1915), mais aussi les hor- � reurs de la guerre (Les portes du cimetière, 1917).

� Commissaire aux Beaux-Arts de Vitebsk, il inau- � gure en 1919 une école d'art, où il prône une Ji grande liberté créative.

Mais il est évincé par la rigueur doctrinale des constructivistes et le supré­ matiste Kazimir Malevitch.

Il part à Moscou, où on lui demande un décor de théâtre.

À cette époque d'antisémitisme renaissant, Chagall défend l'art juif, ce qui fait de lui un suspect, relé­ gué dans une école de dessin pour orphelins.

Refusant d'obéir plus longtemps, Chagall fuit la Russie pour Berlin, en 1922.

L'exil à Paris Chagall ne reste que quelques mois à Berlin, le temps de publier Mein Leben (Ma vie), ses car­ nets rédigés à partir de 1914.

Puis il revient à Paris en 1923.

Quand il découvre ses toiles détruites dans son atelier pillé, il décide de les refaire.

Ainsi, Vte paysanne (1925) fait écho à Moi et le .......

En 1968, le hall de la faculté de droit de Nice est décoré d'une mosaïque de Chagall.

En écho au Message biblique, qui constitue te fond du musée Marc-Chagall de Nice, il illustre ici le Message d'Ulysse.

Vitraux de ta .....

chapelle du Saillant (1982).

L'intérêt de Chagall pour le vitrail nait dès 1955.

Avec le maitre verrier Charles Marq, il en fait revivre ta tradition monumentale médiévale.

' Au plafond de l'Opéra de Paris (1962-1964), Chagall évoque, dans une veine fantaisiste et douce, l'ensemble des arts que l'Opéra met en scène.

Il avoue lui­ même y avoir aussi · célébrê Paris, qui a toujours été pour lui ta Ville • Lumière-Uberté •.

village (1911), mais, au lieu de s'affront er, l'homme et l'animal marchent ensemble.

Par ce signe, Chagall exprime la paix de ce nouvel exil, par rapport au déracinement du premier: Bella et Ida sont près de lui (Ida à la fenêtre, 1924; Double portrait, 1929).

En 1925, le marchand d'art Ambroise Vollard demande à Chagall des gra­ vures pour illustrer Les âmes mortes de Gogol.

Devant le succès remporté, il réitère sa demande pour les Fables de la Fontaine et le Cirque Vollard, parus seulement en 1952.

Chagall entreprend l'illustration de la Bible (1932), pour laquelle il fait un voyage en Palestine.

Graveur, Chagall se consacre moins à la peinture.

Un tournant appa­ raît dans son œuvre.

De nombreux voyages lui font découvrir la France.

Et dans ses œuvres se lit l'amour grandissant pour la patrie d'adoption (Chambon-sur-Lac, 1926; Les mariés de la Tour Eiffel, 1926).

Dans la Crucifixion blanche (1938), le peintre rappelle sa judaïté.

Outre-Atlantique: la gloire et la mort Devant l'invasion allemande, les Chagall quittent la France pour l'Amérique.

Arrivés à New York en 1941, ils retrouvent de nombreux artistes fuyant les persécutions (Ossip Zadkine, Max Ernst, Fer­ nand Léger, André Breton).

Les toiles de Chagall sont de plus en plus colorées, puis les révélations sur la Shoah et la mort de Bella (1944) obscur­ cissent sa palette (Cranberry Lake, 1943).

Mais la grande œuvre du séjour américain, c'est la réali­ sation de décors pour des ballets; en 1942, Aleko (Alexandr Pouchkine et Piotr Tchaïkovsky); en 1945, L'oiseau de feu (Michel Fokine et Igor Stra­ vinsky).

Dans Arabian Nights (1945), Chagall illustre Les mille et une nuits de lithographies, où de chaudes couleurs brillantes évoquent magnifi­ quement l'Orient.

La sensualité des figures fémi­ nines parle de son amour pour Bella disparue, mais aussi de sa rencontre avec Virginia Haggard, qui lui donne un fils, David, en 1947.

L'exigence spirituelle En 1947, c'est le retour en France.

La fin de son exil américain donne lieu à un cycle de pein­ tures, Paris (1947-1954), symbolisé par ses lieux poétiques Oes quais) et ses monuments archéty­ piques (Tour Eiffel, 1953).

Installé dans le Midi depuis 1950, Chagall épouse Valentina Brodsky en 1952.

Plus jeune que lui, cette Russe donne au peintre une nouvelle inspiration poétique (Dimançhe, 1952-1954) et grave (Fbrtrait de Vava, 1966).

A partir de 1960, il travaille à des com­ mandes importantes, dont la plus prestigieuse est la décoration du plafond de l'Opéra de Paris (1 962-1964).

Chagall découvre le travail du vitrail, et il décore ainsi de nombreux lieux de cultes, toutes confessions confondues.

De Notre-Dame­ de-Toute-Grâce à Assy (1957) à la Chapelle du Saillant en Corrèze (1982), en passant par la cathédrale de Metz (1958) et un centre médical à Jérusalem (1960), il fait revivre la technique médiévale.

Jusqu'à sa mort, en mars 1985 à Saint­ Paul-de-Vence, il ne cesse d'exprimer la foi uni­ verselle qui l'anime.

De nombreuses œuvres du peintre sont regroupées au Musée national mes­ sage biblique Marc Chagall à Nice.. »

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