Devoir de Philosophie

Arts et Culture LES PEINTRES PRIMITIFS

Publié le 09/02/2019

Extrait du document

culture

Le diptyque de Wilton

 

Au xive siècle, le sentiment religieux devient privé. Les dévotions se pratiquent chez soi, face à un support plus léger et mobile: le retable, genre auquel appartient le Diptyque de la collection Wilton (œuvre anonyme, y. 1395-1399). À gauche, saint Edmond, saint Édouard le Confesseur et saint Jean-Baptiste entourent Richard II d’Angleterre (1367-1400), à genoux. La bague que tient Édouard évoque celle qu’il reçut de saint Jean l’Évangéliste comme preuve de sa légitimité à être roi d’Angleterre. La présence de cette bague renforce aussi la légitimité de Richard qui -comme l’indique le collier de

 

genêts autçur de son cou - ne descend pas directement d’Édouard mais d’une branche cadette angevine : les Plantagenêt. La présence de trois saints (comme trois rois mages) évoque l’Épiphanie, jour de naissance de Richard II et jour de baptême du Christ. Le roi est sanctifié par cette similitude. Il l’est aussi par le rapport entre le nombre des anges (11) et l’âge auquel il monta sur le trône, et par la reprise de son emblème -le cerf blanc (cerf en anglais se dit hart, presque comme dans Richart)- sur les tuniques des anges. Enfin, dans les bras de la Vierge, Jésus tend les bras vers le roi, tandis que la bannière, tenue par saint Georges, patron de l’Angleterre, est surmontée d’un globe, où sont figurés une île et un bateau, symboles du pays.

Polyptyque du Jugement dernier (1445-1450, Beaune) : il y développe un style austère, aux attitudes recherchées et aux expressions pathétiques, pleines de compassion.

 

En 1476-1478, Hugo Van der Goes (mort en 1482) peint le Triptyque Portinari, à la demande du représentant à Bruges de la banque Médicis. Lorsqu’elle arrive à Florence, l’œuvre renverse l’influence, qui imposait en Flandres le vocabulaire italien. Par sa méticulosité, l’illusionnisme de ses portraits, son intensité angoissée, cette œuvre ouvre la voie au maniérisme, cette seconde Renaissance italienne.

La cour de Bourgogne en plein épanouissement s’attache le peintre Henri Bellechose (de 1415 à 1440-44), représentant du style franco-flamand.

 

Le Retable de saint Denis (1416) combine le fond d’or, la «boîte » de Giotto qui permet d’évoquer la prison dans laquelle le saint reçoit la communion des mains du Christ, et le réalisme flamand pour figurer les plaies du Christ et la décapitation des saints, Denis, Rustique et Éleuthère.

Les Très Riches Heures du duc de

 

Berry attestent de la présence des frères Limbourg à la cour de Berry. Les mois de l’année (ici le mois d'octobre) sont illustrés par les activités agricoles décrites avec une multitude de détails; dans le fond se découpe le château du Louvre, construit par Philippe Auguste. L’innovation réside dans l'utilisation de la couleur pour montrer les effets de la lumière qui varie selon la proximité ou l’éloignement.

Jan Van Eyck a tiré profit de la lumière pour créer les volumes et définir l’espace: c'est ce que l’on appelle la perspective atmosphérique. En général, les scènes religieuses se passent en intérieur, comme cette Madone dans une église (vers 1245) et se distinguent des représentations d’extérieurs italiennes.

culture

« Les peintres primitifs -· -- - ----- _...; ...

'-�'"":·\:....

\":.'r"f't.= ,!',.

,/,,,::;:"tf;l4' ·��, ...

,,,,� .!!.t'·*)� /1 ,,,,.

:,_,� • tc , .....:-"""" '\"'1 '-��·, ..

,..., ,,,,,.,_ ...

� ..

,J - ·� ·�-=- ..

-r< ,.,:.

"' •� 41., K "" • " "' �z�� ..

�..

1 ses personnages s'éloignent de l'abstraction des Vierges d'icônes, pour gagner en réalité: ils sont traités en volume, comme des sculptures, et don­ nent une véritable impression de densité.

Sienne et la peinture d'histoire É lève de Duccio, Simone Martini (v.

1284-1344) offre au Palais Public de Sienne deux œuvres magistrales.

Sa Maestà (1315) représente la Vierge, patronne de Sienne, trônant sous un dais portant les couleurs de la ville: l'art devient dès lors une arme politique.

Vers 1330, Martini évoque de nou­ veau Sienne, sous les traits de Guidoriccio da Fogliano (1330), un· condottiere qui la défendit.

C'est le premier exemple de fresque laïque.

Le thème est repris par Ambroggio Lorenzetti (129 0--1348): les trois fresques du Bon et du Mau­ vais gouvernement (1338--1340, Palais Public), où le pouvoir municipal de Sienne est élevé à la Derrière Guidoriccio, Simone Martini .....

peint le premier paysage de la peinture italienne.

En 1336, il quitte Sienne pour Avignon: il travaille au Palais des papes et introduit en Provence les innovations italiennes.

.......

La Rencontre de Joachim et Anna de Giotto.

Le fond d'or a disparu au profit du bleu, traduisant le ciel.

Le modelé (nuance de tons à l'intérieur d'une même couleur) permet de rendre la réalité des carnations.

dignité d'emblème des libertés individuelles.

L'œu vre compare la paix et les malheurs, qui peuvent s'abattre sur une ville selon qu'elle saura adopter l'exemple de Sienne.

Poétique, didac­ tique, la fresque renie le monopole iconogra­ phique religieux et est sans doute la première peinture d'histoire.

Le gothique international Comme de nombreux autres artistes, Lorenzetti meurt pendant la Grande Peste de 1348.

Les inno- [E S VIEZ-VODS.

• Les fonds d'or des tableaux médiévaux étaient réalisés avec de véritables feuilles d'or très fines.

Le bois était recouvert d'une épaisse préparation à base de plâtre, puis une couche d'argile rouge humide permettait de faire adhé­ rer la feuille d'or, en lui donnant une coloration chaude.

Pour faire briller l'or, on le frottait avec une pierre d'agate ou avec une dent de loup.

Des motifs étaient obtenus soit en appliquant des poinçons qui s'imprimaient dans la prépa­ ration, soit en moulant des formes en plâtre et en les posant sur le fond.

Les Flamands utili­ saient une peinture jaune qui remplaçait l'or.

• Pour créer des ombres sur les visages, les Italiens appliquaient une couche de terre verte sous la peinture; c'est ce que l'on appelle le "verdaccio des carnations"· • Les bleus très profonds étaient réalisés avec du lapis-lazuli broyé et mêlé à un liant.

Cette couleur très couvrante ne s'altère pas, mais elle était excessivement coûteuse, plus chère que l'or, car elle venait de pays loin­ tains.

Son utilisation rendait les œuvres enco- re plus précieuses.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles