Arts et Culture LE CIRQUE
Publié le 02/02/2019
Extrait du document

L’Amérique et le reste du monde
En 1778, l’Anglais Ricketts, formé à l’école d’Ast-ley crée le premier cirque américain. Mais il faut attendre un siècle pour qu’arrive le véritable fondateur du cirque américain, Phineas Taylor Bar-num (1810-1891). Au départ, son cirque comporte surtout des phénomènes de foire, tel le nain Tom Pouce. Puis en 1871, il crée un grand cirque itinérant, qui s’associe en 1918 à l’entreprise des frères Ringling. Créé en 1882, le cirque des Ringling prend de l’ampleur en inaugurant sa ménagerie. Après l’association avec Barnum, c’est véritablement le plus grand spectacle du monde - les membres du personnel (techniciens et artistes) sont au nombre de 1 500 environ - qui voyage en utilisant les moyens les plus modernes: trains spé ciaux et paquebots.
Le modèle américain s’exporte en Angleterre en 1889. C’est le succès, notamment grâce à l’immense chapiteau (couvrant trois pistes) inventé en 1880. Cette nouvelle formule, qui donne au spectacle un aspect grandiose, est vite adoptée en Europe, notamment par le cirque Sar-rasani. Ce grand cirque allemand va conquérir l’Amérique du Sud en 1923, suivi en 1954 seulement par le cirque français Bouglione. Dans les années 1930, le cirque Amar, fondé en 1920, explose à son tour en Amérique du Nord. Puis, en 1933, le cirque Hagenbeck part pour le Japon et en 1935, pour la Chine.
Le cirque aujourd’hui
Le cirque est au départ une affaire de famille. De grandes dynasties ont fondé des compagnies de renom. Le cirque Bouglione, créé en 1928 à Paris avec un numéro de faux Buffalo Bill, fait recette. Il reprend en 1934 le cirque d’Hiver et en 1963, il intègre, sous le nom de cirque de Montmartre, le cirque Médrano (créé en 1873, repris en 1897 par le clown Médrano, puis dissous en 1972). Les Grüss animent depuis 1945 le monde du cirque,
Clown du cirque
Grüss. La famille Grüss est l’une des grandes dynasties du monde du cirque. Alexis Grüss senior (1909-1985) a privilégié le dressage, tandis que son frère André (né en 1919) perpétue le spectacle à l’ancienne.
▼ L’École nationale supérieure des arts du cirque de Châlons-en-Champagne maintient la tradition et assure la formation de jeunes artistes dans les différentes disciplines du cirque.
Bartabas dans un numéro avec un cheval couché. Fondateur du cirque Zingaro, installé à Aubervilliers, il a créé un genre original, fondé avant tout sur le dressage des chevaux et la complicité homme-cheval.
D’inspiration tzigane.
Zingaro mélange les genres, allie la musique, la danse et les acrobaties.
mais il y a eu aussi de retentissantes disparitions, comme le cirque Amar en 1973, ou le cirque Pinder-Jean Richard, qui a fait faillite.
Aujourd’hui, l’enseignement ne se fait plus au sein même de la troupe ou de la famille, mais dans des écoles. En France notamment, depuis 1972, existe l’École nationale du cirque créée par Annie Fratellini (1932-1997) et Pierre Étaix (né en 1928). De leur côté, Alexis Grüss (né en 1944) et Sylvia Montfort créent l’école au Carré, et en 1983, l’Ecole nationale supérieure des arts du cirque de Châlons-en-Champagne. Avec l’ANDAC (Association nouvelle pour le développement des arts du cirque), il forme de nouveaux artistes, leur enseignant aussi bien la tradition (acrobatie, etc.) qu’une conception plus complète du spectacle, notamment pour la mise en scène. Celle-ci fait appel à d’anciens modes de spectacle (comme l’art équestre de Bartabas et de sa troupe Zingaro) ou à des effets beaucoup plus contemporains avec Archaos (musique moderne, lumière crue, courses d’automobiles).

«
Le
cirque
ancien militaire qui choisit de mettre en pratique
des années de science équestre.
Il monte un pre
mier spectacle hippique, à Londres, sur une piste
de nouveau circulaire: ses 13 rn de diamètre cor
respondent à la dimension de la longe des che
vaux.
Le public est au rendez-vous.
D'abord
bourgeois, il devient aristocratique dès que la
piste est couverte d'un toit.
Devant Je succès
remporté, Astley exporte son spectacle à Paris où
il rencontre également Je succès, mais la Révolu
tion le chasse.
Cependant, Je cirque «en dur»
(fixe) qu'il a fondé est repris par Je Vénitien
Antonio Franconi (1737-18 36) pendant son
absence.
En 1807, le mot «cirque» apparaît pour
la première fois en français au fronton du Cirque
olympique, que Franconi conserve malgré les
tentatives d'Astley pour récupérer son bien.
La
tradition qui renaît est perpétuée par Louis
Dejean (1786-1879), qui fait construire deux
autres cirques permanents à Paris: )e premi er,
d'été, se trouve sur les Champs-Elysé es; le
second sera le très vénérable cirque d'Hiver.
De l'écuyer au clown
Les premières grandes vedettes du cirque sont
donc des cavaliers.
Debout sur leurs montures,
ils exécutent des exercices ou sont les acteurs de
scénarios qui mettent en scène des attelages de
plus en plus complexes.
Pour attirer Je public, 15
des femmes entrent en piste.
Les écuyères font -g
frémir les foules par Je contraste entre leur fragili- g
té, la docilité qu'elles imposent aux chevaux et
leur adresse dans les acrobaties et les sauts
qu'elles exécutent debout sur des selles plates,
dites panneaux.
Ces numéros de voltige -véritable art équestre
qui rappelle celui enseigné au Cadre noir de
Saumur -constituent un spectacle de choix,
qu'il est tentant de parodier pour mettre un peu
de gaieté et de moquerie dans le sérieux des
évolutions équestres.
Ainsi les premiers clowns
(du mot anglais clodhopper; qualifiant une per
sonne maladroite aux chaussures encroûtées de
boue, d'où J'abréviation, clod, qui correspond à
«plouc>> ) sont-ils des parodies d'écuyers, ce qui
suppose déjà une double compétence, ou de
simple palefreniers aux chaussures maculées de
crottin?
Le clown en vedette
Mais le talent des clowns fait d'eux une attraction
à part entière.
Comme les spectacles dialogués
_.- Cette gtavure -- d'après Carle
Vemet montre Antonio
Francon/ dans un
exercice d'équitation.
Avec ses fils, tous
écuyers, Il a développé
le spectacle équestre
dans le cadre du
cirque d'tté et du
cirque d'Hiver.
Laurent
Francon/ (177�1849},
champlon des numéros
l! acrobatiques, fut
� aussi le professe ur
� d'équitation de
� la famille d'Orléans.
......
Le clown devant
le miroir (1946},
peinture d'Erlch
Heckel (1883-1970}.
Les origines du clown
sont Imprécises:
certaines filiations ont
été établies avec les
mimes de l'Antiquité,
1� bouffons du Moyen
Age ou les types de la
commedia dell'arte.
On peut distinguer
la pantomime
acrobatique,
les clowns musicaux,
le clown blanc,
l'Auguste.
' Dompteur de tigre
dans une cage,
au cirque d'Hiver.
D'abord limité aux
exercices équestres,
le cirque a développé
le dressage et les
numéros animaliers.
Les prestigieuses
écuries ont laissé la
place aux ménageries
les plus variées.
sont réservés aux théâtres et la musique tradition
nelle aux concerts ou à J'opéra, les clowns cher
chent à rompre leur solitude sur la piste en
s'accompagnant alors de petits animaux savants.
Ou bien ils font de la musique avec tout ce qui
peut produire un son, le plus faux, donc Je plus
drôle possible.
Ce comique d'accessoires est
d'abord illustré, vers 1830, par Jean-Baptiste
Auriol (1808-1881), premier grand clown fran
çais.
L'archétype du clown musical est Je Suisse
Adrien Weltach, dit Grock (1880-1959), suivi plus
tard par les Fratellini: Paul, François et Albert,
puis la petite-fille de François, Annie.
La famille
Fratellini remporte un grand succès avec J'appari
tion de l'Auguste, qui crée un nouveau schéma
d'entrée (ou numéro) clownesque.
En effet, il.
»
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