ART RELIGIEUX GALLO-ROMAIN

« Attention nous ne retiendrons ici que les lieux de culte gallo romain, c'est à dire de tradition indigène mais influencé par un apport italique.

Espace de lieux collectif (dfférent de chapelle privée ) – Permanence des lieux de cultes Intégration de nouveaux espaces sacrés sanctuaire urbain Dans le centre urbain : à l'intérieur ou à lalimite de l'espace urbain = gérés par la cité, lieux de cultes publics.

ex : limoges emplacement proche du forum pour leur ancienne divinité tutélaire.

Sanctuairesuburbain – nouveau sanctuaire – sanctuaire préexistant, modifié pour correspondre aux nouveaux critères de culte => les plus présents : isolés, sommet d'unemontagne, vers des sources.

ex : ribemont sur ancre dans la cité d'ambiens est mis en place au III ème siècle avant JC Evolution de « l'architecture » : ( architecture ?Quelque chose d'assez sommaire au départ ) ' Nous allons tenter de retracer les grandes lignes de l'évolution de ces espaces sacrés, tout en ayant conscience qu'ilexiste des particularités puisque toutes les régions de gaules n'ont pas été romanisées à la même époque.

Narbonnaise : conquise dès le Ier siècle avant JC.

Mais ilfaut attendre le premier siècle après JC pour la lyonnaise.

Evolution ? Pas quelque chose de figé mais résulte d'une évolution qui s'étale sur plusieurs siècles.

Phase I :Ier siècle, ( auguste ) : au début de l'Empire ( qui voit l'organisation des peuples gaulois en cité ) : restructurations de l'espace sacré sont opérées : l'espace sacré, quiest délimité par une fosse ( enclos fossoyé ) , et qui recueillait des offrandes.

Avec parfois un autel creux en son centre.

Construction de cella : espace sacré qui abritegénéralement la statue d'une divinité, à laquelle on voue un culte.

Matériaux assez simples : bois et torchis sur chapes d'argile. espace délimité par portique sur poteaux de bois.

ex : vandeuil caply enclot l'espace avec des portiques en bois qui succèdent aux fosses ex : fesques ou des palissades( murus ) , parfois même périmètre empierré ( tibère/claude ) ex : lausanne vidy Attention : Il faut toutefois prendre du recul.

En effet, toute les zones de gaules n'ontpas été conquises à la même période ( narbonnaise l'a été dès les 2 premier siècle avant JC, mais pour la lyonnaise le centre il faut attendre les 1er siècle ap JC ).Ainsi, les évolutions ne se font pas au même rythme.

Ainsi, nous pouvons retrouver dès cette période des temples maçonnés ex sanctuaire de bennecourt : tibère etclaude Phase II ( néron ) : deuxième moitié du I er siècle ; phase de monumentalisation ( qui correspond à la phase d'introduction du droit latin en gaule ) - temple surun podium, gallo romain en dur : pierre ( parfois sur un podium ), avec le sol de la cella en béton.

- autel devant l'édifice en calcaire ( ex : mézin ) - comblement desfossés qui délimitaient autrefois l'espace sacré ( ex grage des dîmes ) – les murs en bois, palissades deviennent de véritables enceintes en dur.

– Portique : qui vients'adosser au mur d'enclo ( ex gué de sciaux ) = pas quelque chose de figé.

L'ensemble gallo romain n'est pas apparu du jour au lendemain mais c'est adapté auxnouvelles conditions politiques.

En effet les boulversements juridique influence directement le domaine de la religion, qui lui est étroitement lié.

Mais maintenantnous allons observer de près l'aboutissement de cette évolution, c'est à dire le temple gallo romain à proprement parlé.

Existe t-il un shéma que nous pouvons établir àl'ensemble du territoire ou subsite t-il là encore des particularités locales ? B normalisation de l'espace sacré Le sanctuaire gallo romain : très particulier qui ne voitpas de bâtiment comparable en italie.

– hypothèse : sanctuaire gallo romain soit la transposition en dur du sanctuaire celte – aujourd'hui : faux .

En effet les travauxde Brunaux et Derks démontrent que le plan du sanctuaire gallo romain n'a pas été élaboré à l'époque laténienne.

William van andriga : invention de l'époqueimpériale adapté à la redéfinition des cultes et de l'espace sacrificiel.

Ce qui expliquerait que ce modèle ne s'impose qu'à la senconde moitié du Ier siècle.

Composé :Un temple : noyau central de l'ensemble ( de forme circulaire ou polygonale ) Comporte : cella : qui est là un emprunt à l'architecture gréco romaine.

Sa présencedémontre ici que le temple prend ici le même sens que le temple gréco romain, à savoir la demeure de la divinité ( aedes ) qui a pour fonction d'abriter la statue de ladivnité.

( signum ou simulacrum ).

La présence de cette statue est également une nouveauté, car peu de lieu de culte à l'époque de la tène possédait de statuaire dedivinités.

Le sol de cette cella est en béton depuis tibère/claude.

Galerie périphérique : qui ne trouve son origine ni dans l'architecture gréco romaine, ni dans lescultes celtes d'avant la conquête romaine.

D'après l'auteur, les quelques sources dont nous disposons ne suffisent pas à nourrir la thèse de la persistance d'un rite decircumbulation gaulois.

Rien n'atteste de la présence d'un tel rite.

Il en va de même des rites romains, l'idée qu'il existe , d'après plutarque un rite selon lequel lesromains tournaient sur eux même pendant les prières.

Il pourrait être le résultat de deux éléments architecturaux présents dans le temple grégo romain : cella ( pour la divinité ) et le portique ( domaine des hommes ) .

Plusieurs formes possible, temple à cella et déambulaoire octogonaux temple à cella ronde et galeriepolygonale : – armorique et est de la gaule – réservée aux édifices religieux.

( Nous en trouvons quelques rares exemplaires en italie, mais ont une fonction/ formeprofane.).

On suppose que le polygone tend à remplacer le cercle pendant période augustéenne.

Marc aurèle ère d'épanouissement des grands sanctuaires et desagglomérations secondaires en gaule.

) cella polygonale et galerie carrée : forme la plus représentée Ex : maison carrée de nîmes temples rectangulaires : surtout auIième siècle pour le centre ouest de la gaule, plus précoce pour la narbonnaise.

Ere flavienne dans le nord.

– d'une cella carrée à laquelle on rajoute un proanos.temple à simple cella Plusieurs temples accolés : Ex les bouchauds plusieurs tailles possibles : ex chassenon 222m² pour la cella La forme et la taille des fana n'aaucun rapport avec les dieux qu'ils abritent.

Pas d'idée de hierarchisation.

Nous pouvons retrouver plusieurs exemples dans une même région ou au sein d'un mêmesanctuaire.

Ex : bouchauds : 4 temples : – une cella simple, de forme octogonale – une cella carrée avec une proanos – deux autres : cella et d'une galleriepolygonale, carrée.

autel : Il est le marqueur de l'espace sacré dès le Ier siècle.

Ex voto ( don fait à la divinité pour la remercier ) , support pour les sacrifices 1000 engaule => la place importante qu'il prend Qui n'est plus situé dans le bâtiment puisque réservé à la divinité.

Matière : aspect monumental, gréco romaine, calcaire etde la pierre Portique : emprunté à l'architecture gallo romain, mais n'est pas qu'un simple emprunt architectural – fonction de protéger de la pluie et du soleil –fonction de piété : donner un monument prestigieux à la divinité pour l'honorer – donc, définit l'espace réservé aux hommes : la cella appartient à la divinité Ilpouvait être pourvu de colonades.

Ils étaient couverts d'inscriptions en l'honneur de la source ou des dieux.

Tablettes votives suspendues.

enceinte : murus, maceria,saeptum : qui devient à l'instar des sanctuaires gréco romain, la règle pour délimiter l'espace sacré, qui remplace donc le fossé du téménos.

Murus : mur ou structurede bois ex : lyon pour le sanctuaire d'apollon maceria : mur de clôture en dur saeptum : enceinte Encore des aménagements particuliers : sanctuaires des sources : la source était captée à l'intérieur de l'espace sacré ( contrairement aux autres sanctuaires, dont lesétablissements thermaux étaient rejetés à l'extérieur de cet espace ).

Le bassin correspondait à l'aire strictement réservée à la divinité.

Parfois la source surgissaitmême dans la cella du temple.

Ex : biganos basiliques : toute sorte d'édifice de forme basilicale ( et non une référence au bâtiment à fonction judiciare du forum ) .Dédicacée à la divinité et pouvant abrité des statues, des ornements.

Pouvait abriter des réunions.

ex : périgueux = pas de shéma, Même si shéma : autel ( ara ),signum, temple : particularimses locaux dominent.

Elément architectural qui puise dans l'architecture gréco romaine sacré ou non, ainsi que dans des éléments dutéménos celte, afin de constituer l'espace le plus adapté à la pratique d'un culte qui résulte de la confrontation entre deux religions.

C pour une nouvelle pratique duculte En effet, ces changements résultent des changements dans l'environnement des indigènes.

Des changements à la fois politiques, économiques et religieux.

Etudedes offrandes : – avant : des petits objets métalliques, pièces d'armures, sous forme de dépôts disposés sur l'aire sacrée ou dans le fossé qui délimite l'espace sacré.

–Or l'intégration du territoire et la modification des structures par l'urbanisation, = territoire pacifié.

Les guerres de cité ne sont plus d'actualité.

Les offrandes d'armes,même miniaturisées sont remplacées par des types d'offrandes se rapprochant directement du modèle italien.

– Ex : autel votifs, statuettes de divinités, stèles.

Lesoffrandes métalliques se font moins nombreuses – En observant les offrandes nous pouvons observer les modifications et les emprunts fais dans la pratique des rituels.

Ainsi les autels : inscription VSLM ( votum solvit libens merito ) signifiant : il s'est acquitté de son voeu.

– Ex photo autel commémorant l'acquittement d'un voeuformulé par un pérégrin festivos, pour le salut de lascivus.

– Signification de la généralisation de la pratique de l'ex voto, du votum.

C'est à dire une offrande soumiseau droit juridictionnel, en remerciement à une divinité.

Démontre que des principes sont empruntés au droit romain.

Mais nous retrouvons d'autres types d'offrandes :statuettes, lampes à huiles, qui comportent la mention : donum dare.

Il s'agit de dons volontaires.

Mais il peut également y avoir aussi des autels et même des temples.Nous trouvons des pièces : stips : offrande de monnaie.

Dans un tel contexte, l'utilisation de fosses n'est plus nécessaire.

Et l'on comprend mieux les mutations quis'opèrent dans l'espace sacré.

= acculturation conclusion : la génèse des sanctuaires gallo romains doit se comprendre dans un contexte de mutation des institutions et de la société.

Pour conclure, l'analyse de lareprésentation divine, et de l'espace sacré et plus particulièrement le sanctuaire gallo romain nous amène à penser que loin de représenter l'acculturation des celtes ouune romanisation superficielle, l'art religieux gallo romain, du I au III ème siècle témoigne d'un syncrétisme.

Il se forme un style de représentation unique, évolutif,qui diffère selon les régions marqué par les survivance des traditions locales indigènes et les apports italiques.

Cet art démontre la mutation qui s'opère dans lareligion en s'adaptant aux nouvelles pratiques cultuelles.

Mutation due à des changements dans l'environnement politique et économique des indigènes de par leurintégration dans l'Empire.

Cette intégration explique l'introduction plus tardive, du christiasnime en gaule.. »