art dans les camps
Publié le 04/12/2014
Extrait du document
«
Quelles sont-elles ? Car il est vrai que je n’ai pas beaucoup de dessins de lui
dans l’exposition.
Celui-ci est la prière du soir , un dessin touchant je trouve.
C’est vrai.
J’apprécie particulièrement ce dessin.
Les différents signes tels que la
représentation de Jésus et de L’Etoile de David cote à cote insistent vraiment sur
la cohabitation entre detenus.
Comme on peut le remarquer, dans le coin droit du dessin, un détenu montent la
garde.
Ce dessin montre explicitement la solidarité entre ces détenus de
différentes religions qui luttent ensemble contre la déshumanisation imposée par
les nazis.
La pratique religieuse permet au détenu de lutter contre l’humiliation perpétuelle
dont ils sont victimes toute la journée et Olère le montre à travers le
recueillement des personnages regroupés et tête baissées.
L’artiste montre un aspect important de la journée d’un déporté c’est pourquoi je
pense qu’il serait judicieux de l’intégrer à la collection, dans la salle 2.
Effectivement il correspond totalement au thème de la salle 2 de plus qu’il
insiste sur la d escription de l’intérieur de cette baraque : les châlits, les petites
ouvertures en hauteur et la longue structure de brique au centre .
La deuxième œuvre d’Olère représente un sonderkommando, très maigre, qui
traîne les corps d’un bébé et d’une femme sous les ordres d’un officier
allemands.
Le fait que ce soit une femme et un enfant représentés permet de
déterminer le grand nombre de victimes, chaque détenu, qu’importe l’âge et le
sexe, n’était épargné.
On peut constater que le sonderkommando revient de la
chambre à gaz, fatigué, la tête baissée et les transporte jusqu’aux fours
crématoires.
Le moindre faux pas pouvait entraîner des coups de bâton, il fallait
dont rester plus ou moins neutre à la situation.
De plus on peut voir l’officier allemands avec ses armes qui montre la violence
et la surveillance quotidienne que les détenus doivent endurer chaque jour.
Je trouve en effet que ce dessin met bien en évidence un des aspects de la vie
d’Olère dans les camps car lui-même était sonderkommando.
On pourrait
interpréter cette œuvre comme un auto portait..
»
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