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ANTONIO VIVALDI

Publié le 05/02/2019

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vivaldi

Un homme d’opéra

 

Homme exubérant et inventif, Vivaldi commence à s’occuper du théâtre San Angelo et s’intéresse à l’opéra qui, à Venise, fait partie de la vie quotidienne et est soumis aux caprices des chanteurs. En 1714, il devient directeur du théâtre San Angelo, où il donne Orlando finto pazzo. Il s’absente souvent de Venise: de 1718 à 1722, pour diriger la chapelle du prince de Hesse-Darmstadt à Man-toue; en 1723 et en 1724, pour faire représenter des opéras, dont II Giustino, à Rome, où il joue devant le pape. Il justifie ses absences par ses activités de compositeur d’opéra et d’impresario, s’occupant de la gestion des contrats et du choix des chanteurs. Il compose une quarantaine d’opéras, plutôt conventionnels, en dehors des symphonies qui servent parfois d’ouverture et des arias de bravoure où il sollicite l’agilité vocale des chanteurs. Le chant reste au premier plan, mais les instruments sont souvent répartis en deux groupes, selon la technique du concerto grosso: d’un côté le ripieno, l’ensemble des cordes, de l’autre le concertino, un petit ensemble d’instrumentistes. En 1727, quatre nouveaux opéras de Vivaldi sont représentés au San Angelo, dont le magnifique Orlando.

 

De 1724 à 1735, il voyage en Italie, en Allemagne, aux Pays-Bas, tant comme violoniste que

 

comme imprésario de ses propres opéras. Il est sans doute allé à Prague, où cinq de ses opéras sont donnés entre l’automne 1730 et le carnaval de 1732. En effet, malgré sa mauvaise santé, il tient à en surveiller les représentations. En 1735, il rencontre l’auteur dramatique Carlo Goldoni, à l’occasion de l’adaptation de Griselda, dont le rôle principal est confié à Anna Giraud, une cantatrice très proche de Vivaldi ; ils collaborent à la composition d’un opéra, Aristide. Deux ans plus tard, un cardinal lui interdit l’accès de Ferrare sous prétexte qu’il ne dit plus la messe et qu’il fréquente une chanteuse.

La gloire et l’oubli

 

«Il y a vingt-cinq ans que je ne dis plus la messe et jamais plus je ne la dirai, non par défense ou commandement mais de ma propre décision, cela à cause d’un mal qui m’oppresse depuis ma naissance», écrit Vivaldi en 1737. Il continue néanmoins de composer de la musique sacrée, musique de commande dont une grande partie a disparu, mais dont certains motets et psaumes

sont des chefs-d’œuvre: deux gloria, deux credo, un magnificat. Ses œuvres instrumentales sont célèbres partout, notamment les Saisons et YEstro armonico. Il est apprécié des grands de son temps, en particulier de l’empereur Charles VI et du prince-électeur de Bavière Charles-Albert. En 1738, il va aux Pays-Bas, pour célébrer le centenaire du théâtre d’Amsterdam: il y dirige la partie musicale d’un énorme spectacle, dont il a composé l’ouverture. L’année suivante ont lieu au théâtre San Angelo les représentations d’une dernière série d’opéras de Vivaldi: Rosmira fedele, l'Oracolo in Messenia, Feraspe, ainsi que les reprises d'Armida et de Tito Manlio. Il rencontre alors le président de Brosses, qui parle de sa furie de composition prodigieuse.

 

En 1740, il quitte Venise définitivement. Il se rend à Vienne, où il meurt en juillet 1741, pauvre et solitaire. Il est enterré au cimetière des pauvres et tombe dans l’oubli pendant un siècle et demi. Son influence a pourtant été considérable sur les musiciens de son temps et leurs successeurs : Hândel, Leclair et, surtout, Bach. Il faudra attendre la redécouverte de Bach au début de notre siècle pour retrouver la musique de Vivaldi.

vivaldi

« Antonio Vivaldi appelé le conce rtino dialogue avec une forma­ tion plus importante, le tutti.

Dans les mouve­ ments rapides, Vivaldi accentue les contrastes ryt hmiques et l'individualisme du ou des solistes; dans les mouvements lents, il a tendance à rédui­ re l'accompagnement des cordes jusqu'à la basse continue, soulignant ainsi l'éclat de la mélodie.

Ses concertos, comme ceux de La Stra­ vaganza (1714), douze concertos pour violon dédiés à son ancien élève Estienne Roger, obtien­ nent un énorme succès; Jean-Sébastien Bach en transcrit dix pour l'orgue, pour le clavecin ou PRINCIPALES ŒUVRES 1711 L'estro armonico (12 concertos) 1714 La stravaganza (12 concertos pour violon) Orlando finto pazzo 1720 7ïto Manlio 1724 /1 giustino 1725 Les quatre saisons (4 concertos pour violon) 1727 Orlando La Cetra (12 concertos) 1729 Six concertos pour flûte 1733 Montezuma 1734 L'olimpiade 1735 Grise/da 1737 Il pastor fido (6 sonates) 1739 Rosmira fedele .......

Les deux cent quarante concertos pour violon conservés de Vivaldi sont d'une facture Inégale.

Ceux où Il a pris le temps d'être au meilleur de lui-même exaltent un lyrisme jusque-là Inconnu.

Leur vogue fut soudaine et Intense dans l'Europe entière.

Remarquable soliste Il se composa des soli qui mettaient en valeur sa virtuosité et lui assuraient un étonnant succès lors de chacun de ses concerts.

D'une richesse � extraordinaire les partitions de Vivaldi révèlent un étonnant catalogue d'Instruments solistes: violoncelles, bassons, viole d'amour, hautbois, flûte ...

et bien sûr violon.

Il combinait les possibles en une véritable alchimie de timbres.

pour quatre clavecins.

Violonistes et instrumen­ tistes viennent demander les conseils à Vivaldi, et il a de nombreux élèves qui deviennent des vir­ tuoses.

Les concertos des Quatre saisons (1725), son œuvre la plus populaire, sont basés sur des sonnets, qu'il écrit lui-même, qui visualisent les effets musicaux.

Un homme d'opéra Homme exubérant et inventif, Vivaldi commence à s'occuper du théâtre San Angelo et s'intéresse à l'opéra qui, à Ve nise, fait partie de la vie quoti­ dienne et est soumis aux caprices des chanteurs.

En 1714, il devient directeur du théâtre San Ange­ lo, où il donne Orlando tinto pozzo.

JI s'absente souvent de Venise: de 1718 à 1722, pour diriger la chapelle du prince de Hesse-Darmstadt à Man­ toue; en 1723 et en 1724, pour faire représenter des opéras, dont Il Giustino, à Rome, où il joue devant le pape.

JI justifie ses absences par ses acti­ vités de compositeur d'opéra et d'impresario, s'occupant de la gestion des contrats et du choix des chanteurs.

Il compose une quarantaine d'opéras, plutôt conventionnels, en dehors des symphonies qui servent parfois d'ouverture et des arias de bravoure où il sollicite l'agilité vocale des chanteurs.

Le chant reste au premier plan, mais les instruments sont souvent répartis en deux groupes, selon la technique du concerto grosso: d'un côté le ripieno, l'ensemble des cordes, de l'autre le concertino, un petit ensemble d'instru­ mentistes.

En 1727, quatre nouveaux opéras de Vivaldi sont représentés au San Angelo, dont le magnifique Orlando.

De 1724 à 173 5, il voyage en Italie, en Alle­ magne, aux Pays-Bas, tant comme violoniste que comme impresario de ses propres opéras.

JI est sans doute allé à Prague, où cinq de ses opéras sont donnés entre l'automne 1730 et le carnaval de 1732.

En effet, malgré sa mauvaise santé, il tient à en surveiller les représentations.

En 1735, il rencontre l'auteur dramatique Carlo Goldoni, à l'occasion de l'adaptation de Grise/da, dont le rôle principal est confié à Anna Giraud, une can­ tatrice très proche de Vivaldi; ils collaborent à la composition d'un opéra, Aristide.

Deux ans plus tard, un cardinal lui interdit l'accès de Ferrare sous prétexte qu'il ne dit plus la messe et qu'il fré­ quente une chanteuse.

La gloire et l'oubli «JI y a vingt-cinq ans que je ne dis plus la messe et jamais plus je ne la dirai, non par défense ou commandement mais de ma propre décision, cela à cause d'un mal qui m'oppresse depuis ma naissance», écrit Vivaldi en 1737.

Il continue néanmoins de composer de la musique sacrée, musique de commande dont une grande partie a disparu, mais dont certains motets et psaumes Vi.J/uw }1JUII•' 11 �Jffl@IPPP®Mijffl� ;·Mn!n'nP r r'WrertJJI onrŒlftttfw ftur rtWuf.!rU>aet!itUidiTtttintlft!f -tit l;tltâUW:flU it p lf!! �lj Ji# � •:t, §"Çîif�lp 11'HJI'1aliJ·m;a,lll ftlhJI ftta!tUtlwJ H@Ë H:g Q 1 fdj J;Ti o Il sont des chefs-d'œuvre: deux gloria, deux credo, un magnificat.

Ses œuvres instrumentales sont célèbres partout, notamment les Saisons et I'Estro armonico.

Il est apprécié des grands de son temps, en particulier de l'empereur Charles Vl et du prince-électeur de Bavière Charles-Albert.

En 1738, il va aux Pays-Bas, pour célébrer le cente­ naire du théâtre d'Amsterdam: il y dirige la partie musicale d'un énorme spectacle, dont il a com­ posé l'ouverture.

L'année suivante ont lieu au théâtre San Angelo les représentations d'une der­ nière série d'opéras de Vivaldi: Rosmira fede/e, l'Oraco/o in Messenia, Feraspe, ainsi que les reprises d'Armida et de Tito Manlio.

JI rencontre alors le président de Brosses, qui parle de sa furie de composition prodigieuse.

En 1740, il quitte Venise définitivement.

Il se rend à Vienne, où il meurt en juillet 17 41, pauvre et solitaire.

Il est enterré au cimetière des pauvres et tombe dans l'oubli pendant un siècle et demi.

Son influence a pourtant été considérable sur les musiciens de son temps et leurs successeurs: Ha ndel, Leclair et, surtout, Bach.

Il fau dra attendre la redécouverte de Bach au début de notre siècle pour retrouver la musique de Vivaldi.. »

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