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"Amour profondément caché" d'Utamaro

Publié le 15/04/2024

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« Analyse de l’oeuvre « Amour profondément caché » d’Utamaro. Maxime Thebault 22307547 L’Oeuvre, « Amour profondément caché » d’Utamaro, datant de 1793-1794, fait partie de la série « kasen koi no bu » qui signifie « Anthologie poétique.

Section de l'amour » et qui se compose de cinq portraits en gros plan, qui comptent parmi les plus connus d'Utamaro.

Cette série à pour sujet l’amour.

Les femmes représentées sont des employées des quartiers de plaisir d’Edo, qui sont traditionnellement le sujet des Bijin-ga, un type d’ukiyo-e, qu’on pourrait traduire par « portrait de beauté ».

L’impression a été réalisée par Tsutaya Jūzaburō. Le format de l’oeuvre est Ōban.

C’est l’un des principaux formats de papier utilisés pour les estampes japonaises.

Il est de 38,50 × 25,50 cm.

Son procédé de créations se réalise en plusieurs étapes qui se répètent lors de la constitution de l’oeuvre que nous analysons.

Utamaro a commencé la conception de son œuvre par le shita-e, dessin-maître à l’encre.

Puis des blocs de bois ont étaient préparés, chacun sculpté pour une couleur spécifique.

Ensuite, chaque bloc a été encré et appliqué sur du papier washi pour créer les impressions individuelles, qui ont ensuite été assemblées pour former l'estampe finale.

L’oeuvre est en 2D, elle est posée sur du papier.

L’oeuvre est composé d’un gros plan sur la femme représentée, elle occupe la majeur parti de l’espace.

Nous ne voyons que ses épaules et sa tête.

C’est un okubi-e (une image en buste). Pour cette œuvre, Utamaro utilise la méthode, du Kira-e, dont il est le précurseur.

C’est une technique luxueuse qui consiste à saupoudrer le fond du papier avec du lépidolite rose.

Cela confère un aspect luxueux à l’estampe.

Ça accroche la lumière et confère un aspect lumineux à l’oeuvre.

La technique, en teintant le fond, permet de détacher le visage, et de faire ressortir la blancheur de la personne représentée.

Il y a par contraste, grâce à ce procédé, une mise en valeur de la blancheur du visage féminin.

La palette de l’oeuvre est subtile et douce.

Ces tons gris, rose ou jaune, et leurs variations délicates dans la composition de l’oeuvre participe à en faire une œuvre élégante et subtile quant à ce qu’elle représente.

L’oeuvre est polychromique.

La couleur y est introduite par aplat.

Les couleurs y sont appliquées de manière uniforme sur les zones de l'image, cela crée des surfaces planes qui attirent l'œil du spectateur en simplifiant les formes et les motifs.

Les contrastes, ainsi créent, entre les différentes parties de l'image sont saisissantes.

L’aplat de couleur, au Japon, date du XVII ème siècle et c’est un procédé qui prend du temps car il est manuel.

Nous pouvons également notifier la présence de plusieurs mon, des tampons ou signatures, en haut à droite de l’oeuvre.

Nous pouvons imaginer que ce sont celles du graveur et celle du censeur, en autres.

Nous pouvons supposer que la signature d’Utamaro, elle, apparaît en bas à gauche de l’oeuvre. La dernière fois que l’oeuvre d’Utamaro « Amour profondément caché » a était exposé, c’était en 1980, à la galerie Huguette Bérès, à Paris.

Elle appartient aujourd’hui à un collectionneur privé Etats-unien qui l’a acquit le 21 juin 2016 à Drouot, lors d’une mise aux enchères de la maison Beaussant-Lefèvre et Christie's.

C’était, à l’origine, la collection d'art d'Asie de la famille Portier. L’oeuvre n’est donc pas visible pour le public actuellement. Le support de l’oeuvre est du papier washi, un papier japonais traditionnel fabriqué à partir de fibres végétales, telles que le mûrier.

Ce papier, de haute qualité, est réputé pour sa durabilité, sa douceur et sa capacité à absorber l'encre, il permet une impression précise et détaillée, tout en offrant une surface lisse et agréable au touché.

Cela participe à l’aspect soigneux de l’oeuvre. L’espace n’est pas saturé.

Le personnage est entouré de vide, le vide laisse exister la femme.

Notre attention ne peut se porter que sur elle.

La composition de l’espace nous donne un sentiment d’intimité avec la femme anonymisée dont nous supposons qu’il s’agit d’une geisha, reconnaissable par son maquillage blanc et son rouge à lèvres rouge.

Son visage est impersonnel.

Elle représente la geisha idéalisée.

En effet, ses traits sont l’archétype de ce qui est considéré comme beau et élégant dans la société japonaise contemporaine à Utamaro.

Sa personne et sa tenue sont détaillées, les couleurs y sont douces, cela appuie le sentiment d’élégance et le charme de la femme.

Les lignes 1 d’Utamaro sont fluides et gracieuses, cela donne une impression de mouvement, et donc de vie, à la scène.

En effet, la posture de la femme, qui semble flegmatique, est charismatique.

Elle semble maîtriser ce qu’elle fait et est.

Le kimono, et sa richesse en détails, contribuent à la mise en valeur de la femme.

Son kimono a un aspect naturaliste avec le symbole de l’oiseau.

Celui-ci, représenté en mouvement, est symbole de la liberté.

Sous le kimono, nous pouvons voir le nagajuban.

C’est un sous-vêtement japonais que l’on porte sous le kimono.

Sa couleur rouge le fait ressortir de la scène. C’est un vêtement intime qui ne se fait pas voir à tout le monde.

Utamaro en nous le laissant voir, nos rends intime avec la geisha.

Notre relation avec elle n’est pas de l’ordre du commun, nous partageons avec elle ce qu’elle n’expose pas à tout le monde.

Nous sommes.... »

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