ALPHONSINE FOURNAISE de RENOIR

« ALPHONSINE FOURNAISE 1879 P eintre fr an çai s Analyse ~ Renoir s'attache une fois encore à décrire son sujet favori, une jeune femme en plein air.

Il s'agit cette fois d'Alphonsine ~o~rnaise , fille du propriétaire d' un resta urant Situe entre Chatou et Rueil.

Assise à la table d'une des nombreuses guinguettes des bords de Seine, le mo ,dèl _ e exprime, comme la plupart des femmes de , 1 um­ vers de R enoir, le bonheur de vivre et le gout des joies simples : le plaisir d' un déjeuner au bord de l'eau, la chaleur des rayons du soleil ou la fierté d'arborer un chapeau neuf...

Alphonsine Fournaise, baptisé jadis par erreur Dame à la Grenouillère, a été peint au restaurant Fournaise et non à la Grenouillère comme on l' a cru longtemps.

Mais si le site est diff~~ent, l'a~­ mosphère détendue, évocatrice des loiSirs domi­ nicaux de la petite bourgeoisie parisienne, est la même et on retrouve l'ambiance bon enfant des œuvres peintes à la Grenouillère quelqu~s années plus tôt en compagnie de Monet (vmr ci-contr e).

La comparaison avec la version du musée de Stockholm peinte dix ans plus tôt, témoigne de la fidélité de R~noir à l'imp:ess\on­ nisme des débuts.

ToutefoiS, le portrait d Al­ phonsine annonce déjà les chan~ements qui vont se manifester de plus en plus cla1rement da~s son évo lution stylistique.

Ici, le personnage a pns plus d'importance par rapport au pay~ag~ lui-mê~e qui apparaît surtout comme une sedmsante tolle de fond .

() À la Grenouillère, Nationalmuseum , Stockholm.

O u mêm e peintre: PIC T O 819 à 836 © Nardini Editore .

1994 .

VPC Larousse-Laffont pour l'édition frança>se 1994 Impressionnisme Huile sur toile 73,5 x 93 cm D'autre part, la technique de Renoir a évol ué : aux touches rapides des premiers paysages impressionnistes succède un dessin plus précis, une composition plus serrée , un_e touche_ plus fluide aux tons plus fondus.

Le v1sage lummeux de la belle Alphonsine est décrit avec précision ; l'analyse de l 'expression et du regard ?,é p asse la simple traduction des effets de la lum1ere sur la peau de la jeune fil!~ et Re~oir fait pre~y,e ici d 'une maîtrise techmque qm annonce d eJa les meilleurs tableaux de la période « ingresque ».

L'œuvre C Signé et daté en bas à droite RENO IR 79, le tableau a appartenu à Victor Choquet, un des premiers amateurs de l'artiste .

Il figure à la vente de la veuve Choquet en 1899 sous le n ° 90 et es t acquis conjointement par les marchands Durand -Rue! et Bemheim-Jeune.

Ce dernier le vend à Maurice Sulzbach en 1900.

La toile entre ensuite dans la collection David- Weill et fait partie du do n David­ Weill au Louvre en 1937.

Elle figure dans les collections du Jeu de Paume dès l'ouverture du musée en 1947, avant d 'être transférée en 1986 au musée d'Orsay.

Archives Nard ini P hoto Giraudon.

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