Akropolis (Exposé – Art – Collège/Lycée): le Parthénon
Publié le 17/11/2018
Extrait du document
• En 1650, une explosion inexpliquée détruisit une partie de cette majestueuse entrée du site, puis, en 1687, le Parthénon fut partiellement détruit (le toit de marbre fut volatilisé) lors du siège conduit par
le Vénitien Francesco Morosini contre les Turcs. En effet, ceux-ci avaient transformé l'édifice en poudrière, et quand un obus de mortier tomba dessus...
• Au début du XIXe siècle, lord Elgin, ambassadeur anglais en poste à Constantinople, obtint du sultan la permission de détacher et emporter à Londres une grande partie de la frise du Parthénon.
• Ces merveilles sont encore au British Muséum, au grand dam des Grecs, et notamment de Mélina Mercouri (1922-1994), qui, quand elle était ministre de la Culture, se battit en vain pour leur restitution.
LA COURONNE DE MARBRE D'ATHENES
•Akropolis, en gec, signifie «ville haute», et maintes villes grecques dotées d'une citadelle sur une colline ont leur acropole. Seule celle d'Athènes, du fait de sa célébrité historique et architecturale (elle a été inscrite en 1987 au patrimoine mondial de l'humanité par l’Unesco), prend une majuscule initiale.
• Le magnifique ensemble est le symbole du «siècle de Péridès». Là où après le passage des troupes perses de Xerxès ne subsistaient plus rien des édifices primitifs, Péridès eut les mains libres pour concrétiser la notion d' \"esthétique de l'ordre\" qui caradérise la période dassique de la Grèce antique.
• Longtemps maltraitée et dégradée, l'Acropole a été lentement restaurée, depuis les années 1880, mais elle souffre à présent de la pollution atmosphérique dans laquelle baigne la ville d'Athènes En effet le néphos, un nuage de pollution industrielle et d'émanations de la drculation automobile, fortement chargé en dioxyde de soufre, obscurcit fréquemment le ciel et ronge inexorablement le marbre, le transformant en vulgaire plâtre friable. De grands travaux de sauvegarde mis en oeuvre avec le concours des institutions internationales, dont l’Union européenne, et de sévères mesures antipollution s'efforcent d'enrayer le processus de dégradation.
• On y accède par la porte Beulé (du nom de l'archéologue qui a mis au jour, en 1853, les vestiges de cette construction byzantine). L’escalier en partie romain longe un piédestal en marbre (ne s. av. J.-C.) dit «d'Agrippa», car il porta un temps la statue du gendre de l'empereur Auguste. Enfin, une rampe surplombée à droite par le temple d'Athéna Niké termine le parcours d'accès.
• Le bâtiment de styles dorique et ionique, en marbre du Pentélique dépourvu de sculptures, a été construit par l’architecte Mnésidès de -437 à 431. Il se compose d'un corps central flanqué de deux ailes dissymétriques, celle du sud (à droite) étant beaucoup plus petite que celle du nord, aujourd'hui connue sous le nom de Pinacothèque. Un portique précède chacune des trois parties.
• Dans le vaste corps central rectangulaire, cinq portes ouvertes dans le mur transversal permettaient d'accéder à l'esplanade sommitale de l'Acropole. Selon certains historiens, c'est par la porte du milieu que passait la célèbre procession des petites (annuelles)
et grandes (tous les quatre ans) Panathénées venant rendre hommage à la déesse protectrice de la cité.
«
LE
MUSÉE DE l'ACROPOLE
Situé à l'opposé des Propylées, le
musée ne présente que des pièces
archaïques, classiques et hellénistiques
trouvées sur l'Acropole.
Au hasard des salles, on rencontre
des korés -jeunes filles hiératiques,
souriantes ou boudeuses, au pep/os
rigide ou plissé mouillé- , des éphèbes,
dont un beau blond aux yeux bleus, le
célèbre Moscophore (porteur de veau),
un cavalier dit
Rampin, des lionnes,
des chevaux et des
taureaux, un chien
courant des nymphes,
une tête d'A/ex ...trr
le Gnmtl, diverses Athéna
et naturellement des métopes
ainsi qu'une vingtaine de plaques
de la frise du Parthénon dite «des
Panathénées» illustrant la grande fête
qui se déroulait tous les quatre ans en
l'honneur de la déesse Athéna.
Quelques vestiges des sculptures du
parapet du temple d'Athéna Niké
notamment une Victoire retirant sa
sandale -permettent de se faire une
idée de l'ancienne splendeur de
l'ensemble.
Enfin, quatre caryatides
originales de l'É rechthéion (une
cinquième trop détériorée reste dans
les réserves, et la sixième est à londres)
témoignent du talent de leur auteur,
le sculpteur Alcamène.
tandis
que Poséidon, son rival, y a fait
jaillir de l'eau salée.
Situé en avant des Propylées et daté de
427-424, il porte aussi le nom de temple
de la Victoire sans aile (Apteros Niké) en 1-------------;-------------; raison
de la statue qu'il abritait jadis et (dont 8 en façade) de 10,50 m de
hauteur.
• Contrairement à la perception visuelle,
ces colonnes ne sont ni parfaitement
verticales (elles penchent un peu vers
l'Intérieur) ni strictement droites : elles
s'amincissent légèrement vers le haut
tandis qu'un faible renflement marque
le premier tiers.
De plus, toutes les lignes
horizontales sont subtilement convexes.
Ces astuces architecturales, appelées
corrections optiques, donnent sa
légèreté apparente à l'édifice et
participent à son élégance.
Plan
le plan au sol est trés simple.
• En premier, il y a un pronaos, ou
vestibule.
·le naos (ou cella, sanctuaire), avait
trois nefs.
Au centre se dressait une
gigantesque statue d'Athéna de 12 m de
haut (15 en comptant le socle, dont les
bas-reliefs montraient la naissance de
Pan dora, la première femme), réalisée
par Phidias en or et ivoire (on la dit donc
«chryséléphantine»).
Athéna portait sur
la poitrine une effigie de Méduse, dans
la main droite une Victoire lui tendant
une couronne pour célébrer le triomphe
sur les Perses, et dans la gauche une
lance.
Elle était revêtue d'une longue
tunique (pep/os) que les meilleurs
tisserands d'Athènes (ou, selon certains
historiens, de très jeunes filles, les
Arr héphores et les Ergastines)
renouvelaient lors des Panathénées.
Jadis, un large bassin peu profond
permettait de réguler le degré
d'hygrométrie du naos, afin de préserver
l'IVoire de la statue.
• Vient ensuite le Parthénon proprement
dit.
en fait la salle du Trésor, un simple
rectangle au plafond soutenu par quatre
colonnes.
• Enfin, l'opisthodome fait pendant au
pronaos.
Déc:oration
Par contraste avec la sobriété de
l'architecture, la décoration était
extraordinairement riche.
• D'abord, au contraire de ce que l'on
pourrait croire, l'édifice était très coloré.
les murs intérieurs étaient peints en
rouge sombre, et les plafonds ornés
de rosaces et de feuillages peints; les
cannelures verticales des colonnes
extérieures étaient peintes d'une couleur
vive, du bleu ou du rouge.
• Ces colonnes supportaient une
architrave, une frise extérieure
- composée de métopes (panneaux
sculptés) et de triglyphes (trois bandes
verticales séparant les métopes) -et une
corniche, le tout également dans les tons
brun, rouge et bleu, rehaussés de filets
d'or.
•
Deux grands frontons triangulaires
sculptés se déployaient au-dessus des
deux portiques oriental et occidental.
Sculptures
Elles ont été réalisées en l'espace de
quinze ans, de -447 à -432, par des
centaines d'ouvriers travaillant à la
chaine, des maçons, des marbriers,
des peintres et des orfèvres, tous sous
les ordres de Phidias.
• Sur la frise dorique extérieure,
92 métopes de style dit «Sévère»
illustraient des scènes de la mythologie :
combats des dieux et des géants, ou
gigantomachie (façade est), des Lapithes
et des Centaures, ou centauromachie
(façade sud), des Grecs contre les
Amazones, ou amazonomachie (façade
ouest), scènes de la guerre de Troie
(façade nord) ...
• À l'Intérieur de la colonnade, la célèbre
frise ionique -dont on peut voir
quelques pièces au musée de l'Acropole
et le reste au British Museum -mettait
en scène sur 160 m de long ueu r
360 participants de la procession des
Panathénées : cavaliers, auriges
conduisant leurs chars, magistrats,
prêtres, musiciens, porteurs de rameaux,
porteuses de corbeilles, bovins destinés
au sacrifice, dieux et demi-{jieux ...
• les 40 statues colossales des deux
frontons montraient (à l'est) la naissance
d'Athéna -surgissant tout armée du
front de Zeus, entre les chars du Soleil et
de la Nuit tirés par quatre chevaux-et
l'œuvre civilisatrice de la déesse de la
Sagesse (à l'ouest).
En effet selon la
légende, celle-.
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