Les Manifestations d'esprits

« si dissolues que la quiétude du royaume des morts leur était refusée.

Edgar Allan fue a exploité ce thème dans w chute de la maison Usher.

Une légende dit que le champ de bataille de Marathon, où les Grecs repoussèrent l'invasion des armées perses en 490 av.

J-C., serait hanté par le fantôme des soldats qui y périrent.

En 150, le Sparte Pausanias décrit 1~ site de la bataille lors d'un voyage en Grèce: «A cet endroit, on entend toutes les nuits les chevaux hennir et les hommes se battre.

Ceux qui viennent uniquement dans le but de les entendre n'en retireront aucun béné­ fice, mais les fantômes ne se mettent pas en cour­ roux après les voyageurs qui sont là par hasard.

'' Le fantôme d'Athênagoras En général, les histoires de fantômes répondent à UJ;l canevas dont on retrouve le modèle dans la description d'une maison hantée inventée et écrite à la troisième personne par le philosophe grec Athênagoras (n• s.

ap.

J.-C.) dans Résuffection des morts: •Quand le soir tomba, il demanda qu'on lui préparât sa couche sur le devant de la mai­ son.

Puis, après avoir demandé une lampe, son bloc et sa plume, il conseilla à tout le monde d'al- ......

Athênagoras dans son livre Résurrection des morts relate ce que l'on considère comme la première histoire de fantôme: •Athênagoras lui fit signe d'attendre un peu, puis reprit sa plume et ses notes, tandis que le fantôme secouait ses chaînes au-dessus de sa tête.• comme ralenti par le poids de ses chaînes et, quand il se retrouva dans la cour, celui-ci s'éva­ nouit brusquement.

Athênagoras marqua l'empla­ cement où le fantôme avait disparu.

Le lendemain, il avertit les magistrats de la ville et leur conseilla de faire des fouilles à cet endroit.

Ils y découvri­ rent un squelette humain enchaîné.

Les os furent rassemblés et ensevelis en terre sacrée aux frais de la communauté.

Après quoi, la personne ayant été enterrée décemment, la maison cessa d'être hantée.» L'écrivain britannique Charles Dickens a repris les grandes lignes de ce récit dans Contes de Noël (1843-1848).

Les maisons hantées Les récits de maisons hantées sont particulière­ ment fréquents dans les histoires de revenants.

On dit que c'est en Grande-Bretagne que l'on trouve le plus grand nombre de maisons de ce genre.

Ceci peut être attribué au fait que les Anglais ont l'habitude de transformer ou d'agran­ dir leurs anciennes demeures plutôt que de les démolir pour en construire de nouvelles.

:Î:: CA./VNO-r ï!iLL Le fantôme~ qui hantait le presbytère de Borley dans l'Essex (Angleterre), signalait chacun de ses passages à son occupante d'alors, Marianne Foyster, par des messages traçés sur les murs.

1er se coucher.

La première partie de la nuit se déroula sans incident.

Ensuite, un cliquetis de chaînes se fit entendre.

Cependant, il ne leva pas la tête et ne posa pas sa plume, semblant ignorer l'intrusion.

Mais le bruit se fit plus fort et plus proche, jusqu'à ce que quelqu'un semblât venir de derrière la porte, puis de l'intérieur même de la pièce.

Levant les yeux, il vit le fantôme tel qu'on le lui avait décrit.

Il lui fit signe, comme s'il l'appelait.

Athênagoras lui signifia d'attendre un peu, puis reprit sa plume et ses notes, tandis que le fantôme secouait ses chaînes au-dessus de sa tête.

Il le regarda à nouveau et vit qu'il le hélait encore.

Alors, sans plus attendre, il prit sa lampe et se mit à le suivre.

Il avançait lentement, Les châteaux - mais aussi des habitations modestes -rivalisent entre eux pour obtenir le titre de la «maison la plus hantée».

Et il n'est pas rare qu'un propriétaire prétende héberger au moins une douzaine d'esprits de toutes sortes.

La dame de Longleat On raconte volontiers que ces demeures abritent des figures aussi diverses que la Dame Bleue, un page noir du xvm• siècle ainsi que d'innom­ brables chiens, tout cela sans aucune justification historique ni explication.

Pourtant, certaines d'entre elles ont une origine plus tangible.

À Lon­ gleat, dans le Wiltshire, la demeure historique du. »