VAN DYCK ou VAN DIJK, Antoon
VAN DYCK ou VAN DIJK, Antoon, (Anvers, 1599-Londres, 1641). Peintre et graveur flamand. Célèbre par ses portraits, il exerça une grande influence sur les portraitistes anglais du xviiie siècle, notamment Thomas Gainsborough. Élève puis collaborateur de Paul Rubens (de 1618 à 1621), il séjourna à Gênes (1623-1627) où il étudia les grands maîtres de la Renaissance puis, de retour à Anvers, peignit des oeuvres religieuses et des portraits. En 1632, il s'établit en Angleterre où il fut bientôt nommé peintre officiel de Charles Ier et y resta jusqu'à sa mort, excepté quelques brefs séjours aux Pays-Bas et en France. À Londres, Van Dyck peignit plus de 400 tableaux composés principalement de portraits de l'aristocratie. Les plus célèbres sont les portraits de Charles Ier à la chasse, (vers 1635, Paris, Louvre), de Sir Thomas Wharton (vers 1635-1640, Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage), de Thomas Killigrew et Lord William Crofts (Royal Coll., Windsor, 1638). Van Dyck fut aussi le graveur d'admirables eaux-fortes.
Van Dyck, Antonie
(Anvers, 1599 - Londres, 1641)
Van Dyck se consacre très tôt à l'activité artistique : en 1615, il ouvre un atelier à Anvers et trois ans après seulement, il est maître de la gilde des peintres, et collaborateur de Rubens. Les oeuvres de cette période révèlent une forte influence de l'art de Rubens (Chasse au sanglier, 1617-18, Munich, Alte Pinakothek ; Saint Martin et le pauvre, 1621, église de Saventhem). De 1621 à 1627 il se trouve en Italie, essentiellement à Gênes, mais il fait aussi des visites à Rome, Florence, Bologne, Venise, Palerme. Il a ainsi l'occasion d'étudier les grandes oeuvres de la Renaissance italienne, qu'il dessine dans un carnet d'esquisses, aujourd'hui conservé au British Museum de Londres. Les oeuvres exécutées pendant ce séjour italien se ressentent surtout de l'influence de Titien, évidente dans l'utilisation d'une gamme de couleurs moelleuses et nuancées, et dans l'élégance de la composition : en plus des nombreuses oeuvres à sujet religieux (Madone au rosaire ; Palerme, Oratoire du Rosaire), Van Dyck exécute une série de portraits de l'aristocratie gênoise, en général en pied, qui manifestent sa pleine maturité stylistique (Portrait de la marquise Caterina Durazzo, Gênes, palais Royal). A son retour en Hollande, il est nommé peintre de la cour de l'archiduchesse Isabelle, et il exécute surtout des portraits et des retables (Extase de saint Augustin, 1628, Anvers, église Saint-Augustin). Parmi les toiles à sujet mythologique, se distingue le chef-d'oeuvre Renaud et Armide (vers 1630-31, Paris, Louvre), dont la légèreté d'exécution semble annoncer le goût rococo. A partir de 1632, il s'établit en Angleterre, où il travaille comme peintre officiel à la cour de Charles Ier, qui lui accorde même le titre de chevalier. Il y exécute un nombre considérable de portraits qui offrent un important témoignage du monde de l'aristocratie anglaise de la première moitié du XVIIe siècle et qui influenceront les grands portraitistes anglais du XVIIIe, Gainsborough et Reynolds. Les personnages représentés figurent dans des habits somptueux, et se détachent sur des arrière-plans de paysages aux tons lumineux. Ses portraits de Charles Ier sont célèbres (Londres, National Gallery ; Paris, Louvre ; Madrid, Prado).