Talôs
Talôs
Suivant une tradition Cretoise, Talôs serait un géant, fils du premier roi de Crète, Crès, et père d’Héphaïstos.
Une autre version de la légende fait de lui le dernier représentant vivant de la génération de bronze, le troisième âge de l’humanité.
Enfin, suivant d’autres versions, Talôs serait un automate de bronze, véritable robot offert par Zeus à Europe ou commandé par le roi Minos, fils d’Europe, à son ingénieur Dédale.
Talôs était chargé de la protection de l’île de Crète. Il avait pour tâche de contrôler l’exécution des lois; pour cela, il transportait partout avec lui les tables d’airain sur lesquelles elles étaient gravées (c’est pourquoi, dit Platon, on l’appela l’homme de bronze). D’une mobilité extraordinaire (on le disait même ailé), qui lui permettait de se trouver à quelques instants près dans les lieux les plus divers du pays, il empêchait les habitants de quitter l’île sans le sauf-conduit du roi (c’est, semble-t-il, pour échapper à sa vigilance que Dédale dut imaginer d’emprunter la voie des airs), s’opposant de même à toute pénétration étrangère: les intrus se trouvaient saisis par la poigne métallique et rôtis au contact du corps chauffé à blanc.
Talôs paraissait indestructible ; cependant, il avait son « talon d’Achille ». Son point faible était l’artère qui descendait de sa nuque jusqu’à la naissance du pied et qu'un clou d’airain maintenait fermée.
Quand les Argonautes débarquèrent dans l’île, est-ce la magicienne Médée qui, par un sortilège, rendit Talôs fou furieux et le clou, ayant sauté, laissa s’écouler le sang du géant? Est-ce Poeas, père de Philoctète, qui d’une flèche perça l’artère fatale? Quoi qu’il en soit, Talôs l’invulnérable s’écroula, touché à mort.