Occlusive
Phonét. — (Angl. plosive.) Type consonantique défini par son mode d’articulation qui consiste en une fermeture complète (occlusion) en un point du tractus vocal. La détente de l’articulation libérant par une brusque ouverture l’air phonatoire ainsi stoppé et comprimé en arrière de l’occlusion, il se produit un bruit d’explosion caractéristique de la consonne occlusive; d’où le nom d’explosive qui lui est parfois donné. Il est cependant préférable de réserver ce terme d’explosive pour la consonne occlusive comportant les trois phases de son articulation : implosion, tenue, explosion. En effet, dans certains contextes (position préconsonantique), l’explosion peut faire défaut. Cette réalisation est alors appelée implosive.
Les consonnes occlusives appartiennent à la catégorie des momentanées car la seule phase audible de leur production, l’explosion, dure un temps très bref qui n’est pas prolongeable.
Sur le plan articulatoire les consonnes occlusives sont classées en tenant compte du lieu où se produit l’occlusion. Ainsi en français elle est bilabiale pour [p] et [b], apico-alvéolodentale pour [t] et [d], dorso-palatale où dorso-vélaire pour [k] et [g].
Ces caractéristiques articulatoires peuvent être mises en parallèle avec les indices acoustiques nécessaires à la perception de ces consonnes. Ainsi la zone de fréquences à laquelle se produit le bruit d’explosion permet de différencier les bilabiales des dentales ou des vélaires. Mais l’élément le plus important pour leur identification est constitué par les transitions formantielles de la voyelle subséquente : la direction prise par ces transitions permet d’obtenir un point de convergence virtuel, appelé locus, à partir duquel la reproduction en synthèse des différentes consonnes occlusives a été possible.