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Objet

Gram. — A - Traditionnellement on appelle objet ou complément d’objet le terme énonçant la personne, l’animal ou la chose qui répond aux questions : qui? ou quoi? posées après le verbe, et qui est présenté comme supportant l’action exprimée par le verbe : le patient opposé à l’agent. On connaît les insuffisances de ce type de définition sémantique; où est l’action et qui la supporte dans : Elle ne le voyait pas? Aussi les grammairiens contemporains ont-ils recherché d’autres critères pour caractériser cette importante fonction grammaticale: 1 / Le monème ou le syntagme objet peut assumer la fonction sujet dans un autre énoncé. Cf. : Les chasseurs encerclent le loup ~ Le loup trottine inlassablement. 2 / La place de l’objet est pertinente et donc fixe en général. Cf. : Les ouvriers finissent la cuisine ~ La cuisine finissent les ouvriers. Si l’objet peut être déplacé l’intonation de la phrase change. Cf. it. : Il vecchio aspettava la morte « Le vieux attendait la mort », La morte aspettava il vecchio « La mort attendait le vieux »; mais La morte / aspettava il vecchio — « [C’est] la mort [qu’]attendait le vieux », avec mise en relief intonative. B - Pour le linguiste, l’objet est une des expansions possibles du prédicat verbal, au même titre que les autres, caractérisée, et par la forme de son lien structural avec le verbe (p. ex., l’accusatif, lat. : Caprae carpunt herbas; ou la position fr. : Les chèvres broutent les herbes) et par la fréquence de son apparition dans l’énoncé, par rapport à celle des autres expansions souvent moins nécessaires.

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