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NOM l'identité (Le symbole de...)

NOM l'identité Dans toutes les religions, les noms de Dieu ont joué un rôle important.

Les Chaldéens attribuaient au nom divin Schem des propriétés tellement spéciales qu’il en vint à être adoré. La magie hébraïque affirme que le nom de chaque être fait partie de son essence : énoncer un nom suffit pour asservir celui qui le porte. Nommer, c’est faire venir; faire venir, c’est faire obéir. Cette conception est commune à la plupart des civilisations traditionnelles qui considèrent le nom de quelqu’un comme une partie de sa personnalité. Au cours des rites d’initiation, l’initié porte des noms différents à chaque stade différent de la cérémonie. Aussi le nom est-il souvent gardé secret, car le révéler, c’est accorder une certaine puissance sur soi. • Les talmudistes croyaient à la puissance absolue du nom secret de la divinité. Le nom de Yahvé, ne pouvant être prononcé dans le Temple qu’à certaines occasions, on lui substituait des équivalents : le Très-Haut, l’Eternel, le Saint, et des Tétragrammes signifiant Adonaï, Ehieh, Ha-Schem (le nom). Cette tradition se retrouve chez les premiers Pères de l’Eglise qui précisent que les noms ne sont pas donnés aux choses par pure convenance comme le pense Aristote, mais... ils ont un rapport profond et mystérieux avec les choses elles-mêmes... De même qu'il y a des noms efficaces, tels que ceux dont se servaient les Sages de l'Egypte, les Mages de la Perse, les Samanéens et les Pontifes de l'Asie... Les noms magiques doivent être employés avec circonspection et prudence. • D’origine hébraïque, la science des noms a été créée par les docteurs juifs qui ont poussé très loin leurs études dans ce domaine. Le nom le plus secret, le Tétragramme YHWH, exprimant l’essence de la divinité, fut associé aux 12 tribus d’Israël, aux 12 mois de l’année et aux 12 signes du zodiaque. • D’autres noms étaient investis d’une puissance particulière: le nom formé par les trois premiers Séphiroth, que les prêtres récitaient à voix basse pendant la bénédiction du peuple ; un nom de 42 lettres, le plus saint des mystères, enseigné aux initiés contenant le nom des 10 Séphiroth ; le nom de 72 lettres commençant par En Sôph et se terminant par le mot Kadosh (Saint) répété trois fois. • Il en est de même pour les musulmans : le nom d’Allah (écrit) est le symbole de l’être universel et réunit le principe essentiel (le point) et le principe substantiel (la circonférence) dont la coexistence réalise l'union des complémentaires... Le nom d'Allah est le symbole complet de l'Etre, il comprend les principes actif et passif, l’Essence et la Substance... il est paix et recueillement... il s'inscrit dans l'Eternel Présent et peut servir de support à la méditation.
• En Chine, on donne aux enfants à la naissance un sobriquet (petit lion...). Le nom officiel symbolique, correspondant à son caractère ou exprimant un désir du père pour son avenir, connu seulement de ses proches, ne lui sera donné que vers l’âge de dix ans. Les noms chinois sont donc révélateurs de la personnalité de ceux qui les portent. ♦ S’entendre appeler par son nom en rêve est une invitation à se voir tel qu’on est en réalité. Changer de nom correspond à une transformation psychique. Oublier son nom, c’est perdre son individualité.

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