MONTAGNE l’axe de l’univers (Le symbole de...)
MONTAGNE l’axe de l’univers
Tous les pays ont une montagne sacrée répondant à un besoin de protection providentielle : la montagne des pays en Mésopotamie, le Potala tibétain, le Mérou hindou, la Montagne Blanche des Celtes, le mont Thabor des juifs, le Qaf des musulmans, le K’ouenlouen chinois, le Golgotha chrétien (cime de la montagne cosmique et sépulture d’Adam).
• Dans les pays plats, elle fut remplacée par un cairn (amas de pierres abritant des tombeaux celtiques en Gaule et Grande-Bretagne), un tumulus, une pyramide, un monument (la stupa hindoue, la Kouba islamique, monument arabe composé d’une base cubique surmontée d’un dôme sphérique élevé sur la tombe d’un personnage vénéré, l’Omphalos de Delphes, une pierre levée (bétyle, menhir)... Le beffroi, le donjon, le clocher du village... sont les répliques modernes de la montagne cosmique. Les temples et les villes furent assimilés à la montagne cosmique : le temple de Barabudur construit en forme de montagne, la ziggourat babylonienne, la pagode bouddhique à 9 étages en Chine.
• Le sommet de la montagne cosmique est aussi le point de départ de la création, le nombril de la terre où fut créé le premier homme. Le Paradis où Adam fut créé à partir du limon se trouve, bien entendu, au centre du Cosmos... et, d’après une tradition syrienne, était établi sur une montagne plus haute que toutes les autres... là où il fut inhumé, c’est-à-dire sur le Golgotha et le sang du Sauveur le rachètera (97). Elle réalise également la liaison entre le ciel et le monde souterrain.
• A la fois centre et axe de l’univers, la montagne est considérée comme le réceptacle de l’inspiration divine. Son sommet est le centre du monde, le point de jonction entre le ciel et la terre. Le pèlerin qui la gravit se rapproche du Centre du monde et, lorsqu’il atteint la terrasse supérieure, il réalise une rupture de niveau, transcendant l’espace profane, hétérogène, et pénétrant dans une «terre pure». La montagne est ainsi le symbole de la transcendance, le terme de l’ascension, de l’élévation spirituelle.
C’est sur le sommet d’une montagne que le sage entre en rapport avec la divinité (Moïse reçoit les Tables de la Loi sur le mont Sinaï).
• Dans la Chine ancienne, les montagnes garantissaient la solide permanence du cosmos et symbolisaient l’immutabilité (un ébou-lement de montagne est le signe infaillible de la fin d’une dynastie), la présence et la proximité des dieux.
On pratiquait le culte des cinq montagnes situées entre 5 points cardinaux, dominées par un temple taoïste, refuge des Immortels qui se trouvaient ainsi plus près du ciel et d’où ils s’envolaient vers les Iles bienheureuses. C’est sur les montagnes que les dix mille choses ont leur origine et qu’alternent le yin et le yang.
• La montagne engendre les nuages et les pluies: dans l’iconographie, une montagne encerclée de nuages symbolise la terre.
♦ Dans les rêves, une haute montagne symbolise le danger, une situation périlleuse. Son escalade représente l’élévation intérieure.
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