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Mithra

Mithra Mithra, dieu très ancien de la Perse, fut la dernière des divinités orientales à faire son entrée dans la mythologie romaine. Mais ce fut également celle qui prit le plus d’importance, au point que son culte finit par absorber tout le paganisme. Les empereurs eux-mêmes se firent initier à ses mystères et Dioclétien, persécuteur du christianisme, proclamera Mithra « protecteur de l’Empire ». Mithra, originellement dieu du ciel, de la terre et des morts, fut assimilé au dieu du soleil (Sol invictus). Comme le Christ, à qui il sera systématiquement opposé, il naît le 25 décembre, lutte et souffre sur la terre et monte enfin dans le ciel. Il a pour mission de sauver les âmes des initiés en les aidant à accomplir la même ascension que lui-même. Les épreuves de l’initiation sont un baptême d’eau, une confirmation au fer rouge sur le front, un repas où l’on consacre le pain et l’eau mêlée au vin. L’instrument par excellence de la rédemption est l’immolation par Mithra du taureau, considéré comme source de vie. Le nombre des sanctuaires à Mithra — mithræa —, tant publics que privés, fut considérable. C’était des locaux souterrains (le dieu, disait-on, était né dans une grotte) ou aménagés dans la partie la plus obscure de la maison ; le plafond en était voûté de façon à évoquer le ciel. Sur des banquettes fixées aux murs s’agenouillaient les fidèles, la partie centrale étant réservée aux sacrifices d’animaux. Mithra est représenté comme un jeune homme coiffé du bonnet phrygien, en train de terrasser et d’immoler le taureau.

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