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MILIEU MIRACLE MISÈRE MOBILE MODÈLE MOEURS MOI MONDE MONISME MONSTRE MORAL (adj.) MOTIF MUTATION MYSTÈRE MYSTICISME, MYSTIQUE MYSTIFICATION

MILIEU C’est l’ensemble des conditions extérieures au sein desquelles s’insère un être. Pour un vivant, le milieu est objet d’échanges permanents. La sociologie appelle milieu le contexte social. MIRACLE « Un miracle est un événement dont on ne peut assigner la cause par les principes des choses naturelles tels que la lumière naturelle les fait connaître » (Spinoza). Le problème de la même du miracle tient à ce que pour faire correspondre un phénomène réel à cette définition, il faudrait que la légalité naturelle nous fût connue dans son intégralité, ce qui est loin d’être le cas. Comme dit Anatole France : « On nous définit le miracle : une dérogation aux lois de la nature. Nous ne les connaissons pas ; comment saurions-nous qu’un fait y déroge ? ». La croyance à l’existence de faits miraculeux, non imputables à l’ordre naturel, reste donc un acte de foi. -► Cause, lumière naturelle. MISÈRE Possède pour le philosophe un sens distinct de l’acception économique. “Misère” renvoie à la condition de l’homme, caractérisée par le malheur, l’abandon, la faiblesse, la finitude. Ce qu’on appelle aussi quelquefois déréliction.
MOBILE Un mobile est une détermination sensible de la volonté : les “mobiles du crime” (par ex. : jalousie, cupidité, ambition). Ne pas conf. avec le motif, détermination rationnelle. Le mobile est une cause qui fait agir ; le motif est une raison d’agir. -> Détermination. MODÈLE Original destiné à être reproduit, en art, par ex. En épistémologie, on appelle modèle le schéma abstrait que construit la science afin de représenter un domaine de la réalité phénoménale. Par ex. : au début du siècle, le modèle planétaire de l’atome, que les physiciens construisent en s’inspirant du schéma du système solaire.

MŒURS Ce sont les habitudes et pratiques répandues en un lieu et à une époque donnée. Il n’y a jamais coïncidence parfaite entre les mœurs et la morale d’une société. -> Morale. MOI “Moi” désigne le sujet, conscient de son identité personnelle. MONDE En philosophie, le mot ne désigne pas la Terre. C’est l’univers, sans limitation astronomique particulière. « Toute la suite et toute la collection des choses existantes » (Leibniz) ; « La somme des objets d’une expérience possible » (Husserl).
MONISME Conception qui veut rendre compte du réel (homme en particulier) , en comprendre la multiplicité apparente, à partir d’un principe unique (en grec, monos signifie “seul”). Par ex., le matérialisme est souvent moniste. -> Matérialisme, principe.
MONSTRE Dans la langue scientifique, ne désigne pas un animal fantastique ou effrayant, mais tout être vivant dont la morphologie est anormale (le mouton à cinq pattes). Vieilli.
MORAL (adj.) 1. S’oppose à “physique” pour qualifier ce qui relève de l’esprit plutôt que du corps (souffrance morale). 2. Qui a une valeur pratique plutôt que théorique (une “certitude morale” suffit pour agir, même si elle n’est pas absolue, comme celle que délivre une démonstration mathématique). 3. Qui concerne la morale (le devoir moral). Pratique.
MORALE (la morale) « L’ensemble des lois absolues d’après lesquelles nous devons agir. » (Kant.) La morale est normative et prescriptive. La difficulté est de dégager ces “lois absolues” des innombrables codes moraux qui se sont imposés à des époques et en des lieux divers aux hommes. C’est le sens de la fameuse parole de Pascal : « La vraie morale se moque de la morale. » MORT 1. Événement qui marque la fin de la vie. La mort peut être naturelle ou violente. 2. État qui suit cet événement.

MOTIF Raison d’agir. Le motif n’agit sur la volonté que par l’intermédiaire de l’entendement. Ne pas conf. avec le mobile. -► Mobile.
MUTATION Changement de nature, qui affecte un être en profondeur, au point de le changer presque en un autre.
MYSTÈRE Un mystère est par essence incompréhensible. L’impossibilité de le comprendre ne tient pas à une insuffisance provisoire, mais à une incapacité radicale de la raison humaine. A la différence du problème, qui peut admettre une solution, et d’une énigme, qu’on peut résoudre. MYSTICISME, MYSTIQUE Le mysticisme est une disposition à croire en un mode surnaturel de connaissance. Par ex. : le mystique croit communiquer avec Dieu directement.
MYSTIFICATION En philosophie, s’écarte du sens courant : mensonge. On parlera (chez Marx, par ex.) d’un “rapport mystifié” à la réalité pour évoquer l’illusion. Plus précisément : << Mystifié n’est pas qui a des illusions (nous en avons tous), mais qui se fait des illusions... sur ses illusions. Se démystifier de ses illusions n’est pas les perdre - on ne le pourrait d’ailleurs, ou ce serait pour retomber aussitôt dans d’autres - mais les penser comme illusions » (André Comte-Sponville). MYTHE Un mythe est un récit imaginaire qui a pour fonction d’expliquer en même temps que de justifier une situation présente. La plupart des mythes traitent des origines. Par ex. : le mythe biblique de la genèse rend raison de l’existence du monde, de l’homme, de la situation de ce dernier vis-à-vis des autres créatures, des rapports homme-femme, etc. Le mythe joue ainsi un double rôle d’intelligibilité individuelle et de cohésion sociale.
NATION 1. Au sens strictement politique, la communauté des hommes et des femmes d’un pays, détentrice de la souveraineté. C’est en ce sens qu’on parle de “représentation nationale”. 2. Sens géopolitique : syn. d’État, au sens 1 (les Nations unies). -► État.

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