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LUNE (Le symbole de...)

LUNE
la féminité, l'inconscient collectif En raison de son pouvoir sur les océans, la lune fut désignée par les Indiens comme la souveraine de l’élément nutritif. Ses doux rayons accompagnés des fraîches brises de la nuit et de la rosée bienfaisante du matin l'ont fait apparaître aux habitants de ces chaudes contrées comme la conciliatrice et la réparatrice de la terre. La lumière du soleil, de la lune et du feu était considérée une et unique, émanant de l’être suprême et ils lui ont accordé la suprématie sur le soleil. • Les prêtres égyptiens choisirent la lune comme le symbole de la foi qui réfléchit les vérités révélées, parce qu’elle est illuminée par le soleil et en reçoit toute sa force vitale. • La lune fut aussi regardée comme la Mère du monde, imprégnée des principes féconds du soleil qu’elle sème dans l’air et on lui attribuait les pouvoirs passifs et actifs de la génération, essentiellement les mêmes bien que formellement différents. • La croissance de la lune pendant les 14 premiers jours de chaque mois lunaire fut associée par analogie à la croissance des êtres vivants : d’où l’habitude de semer et couper les arbres pendant cette période et de récolter pendant sa décroissance. Influence qui s’est étendue aux entreprises humaines plus favorisées par la période lunaire croissante que par la période décroissante.
• La rosée étant beaucoup plus abondante par les nuits claires, les peuplades agricoles en ont déduit que l’humidité procédait de la lune ; celle-ci devint le principe froid et humide produisant la pluie. Ce qui explique que dans les régions sèches et chaudes, le culte de la Lune supplanta celui du Soleil : en Amérique, en Egypte, à Ur, oasis à la limite du désert où l’abondance de l’eau est ressentie comme une bénédiction. De là aussi la dualité Lune/Soleil: la puissance humide procédant de la lune s’opposant à la sécheresse procédant du soleil. • En raison de sa croissance et de son cours rapides, la Lune est le symbole de la fertilité. De la comparaison de la terre humide et fertile avec le sein maternel découla le culte de la Mater Magna (Terre-Mère) d’Egypte et de Chaldée, qui trouva son expression dans la lune croissante et le principe humide. On comprend aisément les affinités existant entre l’astre nocturne et les déesses de ces pays, sources et symboles de vie et protectrices de la végétation qui, comme la lune naît et se fane. En effet, les dieux et déesses lunaires sont légion parmi les peuplades à vocation agraire: Sin, père du dieu solaire Schamash, maître de la végétation ; le Quetzalcoatl aztèque, fils du Soleil qui, en se rapprochant de cet astre, se sacrifie comme le fils de Dieu pour sauver l’humanité; en Inde, Chandra qui apprécie l’ivresse du Soma et possède 28 femmes, symboles des demeures traversées par la lune chaque mois et l’effrayante Kali avide de sang ; Isis l’Egyptienne, le féminin dans la nature, coiffée du disque et des cornes de vache (puissance et fertilité) ; Astarté la Phénicienne; Ishtar la Babylonienne,... Ou encore, les déesses gréco-romaines : Séléné, figurant l’opposition polaire jour-nuit, nature-esprit, volonté masculine-passivité féminine; Héra, la pleine lune, symbole de la maternité et de la dignité conjugale féminine ; Diane-Artémis, la pulsion vitale de l'âme, non contrôlée par la raison dont l’attribut est l’idéogramme en forme de faucille, le croissant lunaire, transféré à la Vierge Marie par les artistes chrétiens (la Madonne à l’Enfant se tenant sur les cornes de la lune et écrasant la tête du serpent). • Le croissant figure sur de nombreux monuments et documents égyptiens et babyloniens : la barque divine affectait la forme du croissant de lune (comme l’Arche de Noé, le bateau des Argonautes). L’Eglise est comparée à la Lune: elle veille sur ses enfants comme une mère, conserve et transmet la lumière.
• Les principaux symboles lunaires sont : le lapin ou le lièvre dans un récipient rempli d’eau (Précolombiens, Chinois, Hindous...), l'esargot, la tortue car elle se retire pour plusieurs jours dans sa maison, la grenouille, car on croyait à sa chute avec la rosée, cet animal aimant la rosée du matin, et les animaux porteurs de cornes, taureau, vache, sacralisés comme des divinités lunaires. • La Lune est parfois citée comme un symbole de renouvellement en raison de sa réapparition périodique; de dépendance et de connaissance indirecte parce qu’elle réfléchit la lumière reçue du soleil. Sa lumière atténuée est l’intermédiaire entre l’éclat du soleil et l’obscurité, entre la conscience, l’esprit et le monde inconscient de la nuit. • La Lune incarne l’anima, le principe féminin, maternel, passif, les ténèbres de l’inconscient, les erreurs commises avant de parvenir à la lumière du conscient figuré par le Soleil. En caractérologie, la Lune régit les tempéraments lymphatique (Carton), digestif (Sigaud), dilaté (Corman), la constitution endoblastique (Martiny), marqués par l’instinct de conservation, la prudence, un égoïsme foncier, l’amour du calme, de la vie simple, du repos. En astrologie, elle est le symbole de l’âme et sa position dans l’horoscope révèle le mode de réaction du sujet, sa réceptivité et sa capacité de réflexion et d’adaptation aux exigences de la vie quotidienne. Le mince croissant par lequel on la représente figure la lune Vieille se dégageant de l’étreinte du soleil pour se transformer en lune nouvelle chargée d’énergie. Ses phases correspondent aux périodes du développement de la vie féminine. La nouvelle lune est le symbole de l’enfance; la lune croissante, celui de la jeunesse, de l’adolescence, de la réceptivité universelle et indifférenciée qui attire tout à soi, des pulsions infantiles, de l’attachement à la mère, des traditions; elle correspond au type extraverti.
La pleine lune correspond à la maturité, la grossesse, l’enfantement. La lune décroissante, hémisphère gauche de l’astre illuminé, symbolise le déclin de la vie et représente le type introverti, dirigé vers la vie intérieure, le sommeil, le pressentiment, la fantaisie, l’inconscient collectif où bouillonnnent les archétypes de l’humanité. C’est cette dernière phase de la moitié décroissante de la lunaison que les alchimistes appelaient Lune balsamique parce qu’à la fin du cycle vital, l’expérience spirituelle de l’homme s’élève, comme l’encens (balsam) des sacrifices vers le royaume de l’Esprit. Quant à la lune noire (période de 3 ou 4 jours durant laquelle la lune est invisible), elle est le symbole de l’inaccessible, assimilée à Lilith et à Hécate, déesses de la nuit, agissant insidieusement dans les profondeurs de l’inconscient et symbolise les forces psychiques puissantes qui échappent au contrôle du conscient. • Dans l’Antiquité, l’astrologie lunaire était symbolisée par Osi-ris qui régna 28 ans, dont le corps déchiré en 14 pièces (nombre des maisons de la Lune croissante ou décroissante) avait été démembré par Typhon lors de la pleine lune (image de la Lune perdant un morceau d'elle-même chacun des 14 jours qui constituent la seconde moitié du mois lunaire). • La Lune est le pivot de l’astrologie orientale qui distingue 28 maisons lunaires portant en Chine le nom de sieou (passer la nuit). Ces constellations traversées par la lune durant les 28 jours de son cycle correspondaient aux anciens états féodaux et étaient associées à un animal. • Les astrologues hindous localisent le zodiaque soli-lunaire dans le corps de l’homme. Ils considèrent que pendant la vie utérine, l’individu se développe autour de 2 centres de force ou chakras\ le Pingala, lotus cardiaque à 12 pétales, transposition microcosmique du zodiaque solaire et l'Ina, localisation au plan humain du zodiaque des 28 demeures de la Lune ou nakchtras. Ainsi Pin-gala et Ina, centre des forces du développement du fœtus humain, figurent le microcosme.

Voici la signification des maisons lunaires en Occident: — Maison 1 (Bélier) = ruine de son ennemi. — Maison 2 (Bélier) = réconciliation, maladie courte. — Maison 3 (Bélier) = prospérité, bonne fortune. — Maison 4 (Taureau) = inimitié, vengeance, tromperie. — Maison 5 (Taureau) = faveurs de grands. — Maison 6 (Gémeaux) = amours et mariage fortuné. — Maison 7 (Gémeaux) = bon pour les gains. — Maison 8 (Cancer) = victoire dans le combat. — Maison 9 (Cancer) = maladie mortelle. — Maison 10 (Lion) = richesse. — Maison 11 (Lion) = crainte de la mort. — Maison 12 (Lion) = séparation d’admiration. — Maison 13 (Vierge) = paix et union conjugale. — Maison 14 (Vierge) = divorce. — Maison 15 (Balance) = acquisition d’amis. — Maison 16 (Balance) = gain en marchandise. — Maison 17 (Scorpion) = larcin, brigandages. — Maison 18 (Scorpion) = maladies, mort. — Maison 19 (Scorpion) = guérison. — Maison 20 (Sagittaire) = chasses. — Maison 21 (Sagittaire) = calamité et affliction. — Maison 22 (Capricorne) = fuite et bannissement. — Maison 23 (Capricorne) = destruction et ruine. — Maison 24 (Capricorne) = fécondité de tout. — Maison 25 (Verseau) = affluence et prospérité. — Maison 26 (Verseau) = désir accompli avec doute. — Maison 27 (Poissons) = maladies et mort. — Maison 28 (Poissons) = douleurs puis mort.


La Lune du Tarot


les chimères Dans le 18e arcane du Tarot la lune distille des gouttes de rosée renversées (tendance à recevoir sans donner) sur un sol jaune et sec (la matérialité) entre deux tours (mise en garde contre une conduite inadaptée mettant en danger l’équilibre mental ou la santé physique), au-dessus d’un étang dans lequel se trouve une écrevisse (le crabe, le Cancer, symbolisant le passé, le refoulement, les complexes, l’immobilisme mais aussi la régénération).
Les deux chiens (attributs de Diane, chasseresse lunaire, et Hécate déesse des enfers) qui aboient (désolation). Cet arcane est celui des illusions, de la Maya hindoue dont les extrapolations mènent les hommes à leur perte. Il nous incite à mener notre vie avec lucidité et à ne pas nous abandonner à des fantasmes ou à la crédulité. Interprétation divinatoire : fantaisies extravagantes, lubies, folies, curiosités indiscrètes, passivité intellectuelle, embûches, flatterie.

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