LOGOS LOI LUMIÈRE NATURELLE LUMIÈRES MACHIAVÉLISME MACHINE, MACHINAL, MACHINISME MAGIE

LOGOS Terme grec intraduisible qui signifie à la fois raison, discours, calcul. Le logos est la parole douée de sens, celle dont l’homme est capable, par ex. , dans le dialogue ; c’est la raison à l’œuvre dans le raisonnement logique. Logos se traduit, dans un sens théologique, par verbe : le verbe divin. LOI « Le mot de loi pris absolument s’applique toutes les fois que les individus pris un à un, qu’il s’agisse de la totalité des êtres ou de quelques-uns de même espèce, se conforment à une seule et même règle d’action bien déterminée ; une loi dépend d’ailleurs tantôt d’une nécessité de nature, tantôt d’une décision des hommes » (Spinoza). Cette définition fixe le sens général, à partir duquel il faut distinguer les lois naturelles des lois humaines. Loi naturelle : énoncé d’un rapport constant entre des phénomènes. Ce rapport s’exprime le plus souvent sous la forme mathématique d’une relation entre des grandeurs mesurables. Ex. : les trois lois de Képler, la loi d’Ohm, de Mariotte. Les lois humaines sont morales ou juridiques. Contrairement aux lois naturelles, elles ne décrivent pas ce qui est, mais prescrivent ce qui doit être. La loi morale s’exprime sous la forme du devoir. Les lois juridiques constituent les codes du droit positif. « Qu’est-ce qu’une loi ? C’est une déclaration publique et solennelle de la volonté générale sur un objet d’intérêt commun » (Rousseau). Cependant, on peut affirmer l’existence d’une loi naturelle au sens prescriptif et normatif. C’est l’idée d’un droit naturel, qui énoncerait ce qui est dû aux hommes quels que soient le lieu, le temps et les circonstances. Les “droits de l’homme”, par ex., sont le plus souvent considérés comme l’expression de la loi naturelle, en ce sens. -> Devoir, droit (naturel), droit (positif). LUMIÈRE NATURELLE L’expression désigne l’ensemble des facultés humaines de connaître (plus spécialement la raison), par opposition à la révélation surnaturelle, censée être d’origine divine. LUMIÈRES Mouvement de pensée qui s’est épanoui au xviiie siècle en Europe. Les Lumières veulent restituer à l’homme le plein exercice de ses facultés naturelles - en particulier la raison -et le rendre ainsi capable de juger librement de toutes choses, indépendamment de toute autorité (religieuse ou politique). Les Lumières, contestation de l’ordre féodal et monarchique,

MACHIAVÉLISME

Ce mot ne désigne pas la doctrine de Machiavel, mais plutôt une certaine attitude pratique de l’homme politique, qui abandonne les scrupules moraux dans un souci d’efficacité pratique. MACHINE, MACHINAL, MACHINISME La machine est une construction artificielle dont les éléments concourent à une fin technique particulière. La machine produit et ne peut produire que selon le jeu réglé de ses mécanismes. Ne pas conf. avec l’outil. L’action machinale s’accomplit selon l’habitude, sans réflexion ni projet. Machinisme : système d’organisation de la production dominé par les machines. Les effets du machinisme dépassent la sphère technique, et peuvent être sociaux, idéologiques, politiques. MAGIE « La magie consiste toujours à agir par des signes en des choses où le signe ne peut rien » (Alain). Ne pas conf. avec l’art de l’illusionniste et du prestidigitateur, qui ne prétendent que donner l’illusion de la magie à un public qui n’est pas dupe. MAGISTRAT Dans notre vocabulaire moderne, c’est un juge ; mais le mot a longtemps désigné de façon générale tout homme investi d’une partie de l’autorité de l’État. Est magistrat celui qui, par sa fonction, a en charge l’application de la loi. Un maire est encore aujourd’hui “premier magistrat de la commune”. MAÎTRE Le maître commande et dirige. Mais il y a maître et maître. L’esclave et l’animal obéissent à un maître en vertu d’un rapport de domination, fondé sur une inégalité foncière entre eux. L’élève est provisoirement soumis à l’autorité d’un maître, dont la raison d’être est élever celui qui lui est confié à la capacité de se passer de maître. La domination est vouée à se perpétuer ; la maîtrise vise à sa propre fin. MAJEUR, MAJORITÉ Est majeur l’être qui peut se gouverner seul, sans subir de tutelle.