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LÉONARD DE VINCI (Vinci, près de Florence, 1452-château de Cloux, auj. Clos-Lucé, près d'Amboise, 1519)

LÉONARD DE VINCI (Vinci, près de Florence, 1452-château de Cloux, auj. Clos-Lucé, près d'Amboise, 1519). Peintre, sculpteur, architecte, ingénieur et savant italien. Il est l'une des grandes figures mythiques de la Renaissance. Fils naturel d'un notaire, il fut envoyé à l'âge de 16 ans dans l'atelier du peintre Verrochio à Florence où il acquit une vaste culture à la fois artistique, scientifique et technique. La plupart des oeuvres qu'il réalisa à cette époque sont perdues mais L'Annonciation (1472-1475, galerie des Offices, Florence), bien qu'influencée par son maître, témoigne des caractéristiques futures de son art qu'il développa plus tard : la construction à structure pyramidale et la technique très particulière du « sfumato », modelé vaporeux des contours obtenu grâce à un savant dégradé des couleurs né d'une nouvelle utilisation de l'huile en peinture. Se considérant cependant comme « homme universel », il se mit à partir de 1482 au service des princes, lesquels se l'attachèrent surtout en tant qu'ingénieur militaire et organisateur de fêtes. Il travailla successivement pour les Sforza de Milan, en particulier Ludovic le More (1482-1498) puis auprès de César Borgia à Florence (jusqu'en 1506). De cette époque datent la plupart de ses nombreux manuscrits, illustrés de dessins et d'esquisses représentant notamment les machines les plus diverses (comme la machine volante tirée de l'observation scientifique du vol des oiseaux), souvent très futuristes pour l'époque. Ses séjours à Milan et Florence furent aussi féconds dans ses oeuvres picturales : La Vierge aux rochers (1483, Paris, Louvre ; réplique de 1506, Londres, National Gallery), La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne (v. 1510, inachevé, Paris, Louvre), La Cène (v. 1495-1497), fresque du couvent des Dominicains de Santa Maria delle Grazie à Milan et enfin la célèbre Joconde (v. 1503-1506, Paris, Louvre), peut-être le portrait de Mona Lisa, épouse d'un riche Florentin, Francesco del Giocondo. Installé à Rome à partir de 1513, Léonard, se heurtant à la toute-puissance de Raphaël, se décida à répondre à l'appel de François Ier qui rêvait d'attirer en France les artistes italiens. Installé au château de Cloux, il y mourut deux ans plus tard, laissant, outre ses nombreux dessins, une masse considérable de manuscrits publiés sous le nom de Carnets. Esprit universel, d'une insatiable curiosité touchant des domaines aussi divers que l'architecture, l'optique, la mécanique, l'anatomie ou la géologie, Léonard de Vinci, s'il ne fut pas à l'origine d'une multitude d'inventions comme il est courant de le croire, eut l'immense mérite de marquer une nouvelle approche de la connaissance qui ouvrit la voie à la démarche scientifique.


Léonard de Vinci (Vinci, Florence, 1452 - Château de Cloux, Blois, 1519)

Fils naturel du notaire Pierre de Vinci, il est élevé dans la maison de son grand-père paternel jusqu'en 1469, lorsqu'il suit son père à Florence et qu'il entre dans l'atelier d'Andrea del Verrocchio. Il est encore dans cet atelier en 1472, quand il s'inscrit à la compagnie de Saint-Luc des peintres florentins ; au cours de cette période, il acquiert rapidement une connaissance profonde des différentes techniques artistiques, en collaborant directement avec son maître, par exemple dans le Baptême du Christ (Florence, Offices). Léonard s'insère donc dans le milieu de l'art florentin qui regroupe entre autres Pollaiolo et le jeune Sandro Botticelli, en réalisant des oeuvres telles que l'Annonciation du Musée des Offices et le portrait de Ginevra Benci (Washington, National Gallery). L'Adoration des Mages (Florence, Offices) lui est commandée en 1481 par les moines de San Donato à Scopeto, mais restera inachevée à son départ pour Milan ; il s'agit d'une oeuvre où la vision du jeune artiste se précise dans toute sa complexité et son originalité, en se dégageant de la tradition des modèles toscans. Léonard arrive à Milan au cours de l'été 1482, appelé par Ludovic le More ; il restera à son service pendant près de vingt ans. La première commande qu'il reçoit à Milan est celle de la Vierge aux rochers, placée au centre d'un polyptyque destiné à la Confrérie de la Conception. Une des tâches les plus importantes qui lui soient confiées par Ludovic le More, est la réalisation d'un monument équestre dédié à Francesco Sforza, projet sans cess retardé et qui n'aboutit pas à une conclusion définitive ; mais l'artiste accomplit aussi à la cour milanaise des tâches d'ingénieur militaire, il s'occupe d'hydraulique et d'urbanisme,ainsi que d'appareils destinés aux fêtes, aux joutes et aux spectacles. C'est dans les années 90 que se situe aussi la longue gestation de la Cène, dans le réfectoire du couvent de Sainte-Marie des Grâces à Milan, oeuvre qui aura un impact formidable sur l'art de la Renaissance en raison de la solennité monumentale de la composition et de la nouvelle approche d'un thème traditionnel comme celui de la Cène. Le milieu culturel lombard favorise le goût de l'expérimentation permanente et foisonnante du génie léonardien, qui s'exerce dans les domaines les plus divers de l'art et de la science. S'étant enfui de Milan au moment de la chute de Ludovic le More, l'artiste entre au service de César Borgia, en tant qu'ingénieur militaire. Mais en 1503, il retourne à Florence. C'est là qu'il commence, la même année, le portrait de femme connu sous le nom de La Joconde et qu'il reçoit la commande de la Bataille d'Anghiari - aujourd'hui perdue - dans le Salon des Cinq-Cents du palais de la Seigneurie de Florence. Le tableau commence déjà à se dégrader avant même d'être achevé, mais il servira de modèle à toute une génération d'artistes florentins. Après un deuxième séjour à Milan, en 1506, Léonard s'installe à Rome en 1513, mais il reste à l'écart du milieu fastueux de la cour pontificale dominé par Raphaël et par Michel-Ange. Par la suite, il accepte la magnifique hospitalité du roi de France François Ier, qui l'installe au château de Cloux à Amboise, en le couvrant d'honneurs. C'est là qu'il meurt en 1519.

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Peintre, sculpteur, ingénieur, homme de sciences, Léonard de Vinci est la plus haute expression du caractère universel de l'homme de la Renaissance. Ses intérêts scientifiques marquent fortement ses peintures qui partent toujours de l'observation de la nature. Ses études sur la lumière et sur l'optique entraîne le maître à privilégier une luminosité atténuée, une lumière voilée qui confère grâce et beauté à ses figures. En outre, il utilise une technique formelle particulière, le dégradé, qui lui permet de représenter l'atmosphère et les mouvements de l'air qui entourent chaque chose. Léonard de Vinci est aussi un observateur attentif de la figure humaine dont il étudie non seulement l'anatomie, mais aussi les divers registres d'expression, du rire aux larmes jusqu'à la colère. Il présente, enfin, une vision terrestre pleine d'humanité du thème sacré avec des compositions dynamiques qui dénotent son intérêt pour la représentation du mouvement.

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La tradition veut que ce tableau, qui est peut-être l'œuvre d'art la plus connue du monde, représente Monna Lisa, femme de Francesco del Giocondo.

Léonard aimait beaucoup ce tableau, et en effet il l'emmena partout avec lui dans ses innombrables déplacements, jusqu'au château d'Amboise, où il passa les dernières années de sa vie.

Ce tableau marque l'apogée de l'activité de Léonard, artiste qui traduit en peinture son intérêt pour la nature et pour les sciences.

Homme de culture, consacrant sa vie à l'art, à la poésie et à l'étude de tous les phénomènes naturels, Léonard de Vinci représente par excellence l'homme de la Renaissance, à la recherche constante d'une connaissance universelle.

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La femme représentée est sans doute Monna Lisa, dame florentine épouse de Francesco del Giocondo.

C'est du nom de son mari que dérive l'appellatif de Gioconda, qui donne aussi son titre au tableau.

Le calme et la sérénité qu'exprime le visage de Monna Lisa reflètent les certitudes et l'optimisme qui caractérisaient la civilisation de la Renaissance.

Les couleurs sont légères et nuancées, et révèlent la prédilection de Léonard pour la lumière du crépuscule, moment où toutes les figures acquièrent davantage de grâce.

Les bras de la Joconde reposent sur les accoudoirs d'une chaise.

En toile de fond, dans le lointain, s'étale un paysage, avec des lacs et des montagnes.

Les montagnes à l'arrière-plan sont estompées, pour donner l'impression d'une atmosphère.

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Monna Lisa est représentée de trois quarts, et son buste est légèrement en retrait.

Ses mains et son visage sont alignées au premier plan.

Léonard renouvelle la typologie du portrait en élargissant la vision, qui à présent inclut aussi les mains, représentées jointes au premier plan.

A l'arrière, un parapet sépare le personnage du paysage en toile de fond.

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Le genre du portrait connut un important développement à la Renaissance.

Les premiers exemplaires représentaient le personnage de profil, de façon à en faire ressortir les caractéristiques physiques, comme dans le tableau de Piero della Francesca au Louvre.

Ce sont les peintres flamands qui commencèrent à représenter les personnages de face ou de trois-quarts, dans une attitude plus naturelle.

La grâce qui anime le visage de la Joconde caractérise également les œuvres à sujet sacré de Léonard de Vinci, parmi lesquelles la très célèbre Vierge aux rochers.

Les portraits de Léonard eurent une grande influence sur un jeune peintre opérant à Florence au début du XVIe siècle, Raffaello Sanzio (Raphaël).

On peut déceler des traces de cette influence dans les portraits conservés au Palais Pitti à Florence, représentant Maddalena et Agnolo Doni, ceux-là même qui commandèrent à Michel-Ange le "tondo" Doni.

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