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LABYRINTHE (Le symbole de...)

LABYRINTHE
l'errance On connaît le labyrinthe d’Egypte, construit sur une base carrée, qui renfermait 12 grandes salles parallèles et un grand nombre de chambres, dont 1500 souterraines, servant de sépulture aux rois et aux crocodiles sacrés. Mais le plus célèbre est celui de Crète, construit par Dédale (symbole de l’intellect, de l’habileté) sur l’ordre du roi Minos, pour servir de repaire au Minotaure. Ce monstre à corps d’homme, à tête et à queue de taureau est l’aspect nocturne et terrible d’une antique représentation du dieu soleil incarné et roi divin. • Lieu où il est facile de s’égarer, de se décourager, le labyrinthe évoque le désespoir de ceux qui errent sans avoir entendu l’appel intérieur vers la spiritualité ou privés de doctrine extérieure. Il représente aussi la complication, les difficultés et épreuves du parcours initiatique que tout individu doit suivre dans la recherche du Soi, le centre de sa personnalité où s’effectue la seconde naissance. Traditionnellement, le labyrinthe comptait 3 chemins, l’un n’aboutissant nulle part, symbole de l’errance du Fou du Tarot, de l’inconscience; le second comportant de nombreux détours où l’on s’égare, symboles des fardeaux superflus dont nous nous chargeons; et enfin le troisième, conduisant directement à l’extérieur, symbole de la Connaissance directe. • Sur le plan individuel, le Minotaure du labyrinthe représente les aspects néfastes de notre personnalité, les instincts réprimés et refoulés devenus des complexes paralysants, les scrupules... Tout ce magma épuisant doit être détruit (mis à mort) si l’on veut retrouver ce troisième chemin pavé d’espoir, menant à la liberté et à la réalisation totale. Il suffit de suivre le fil d’Ariane (suivant le mythe, Ariane permet au héros, Thésée, de sortir du labyrinthe après avoir tué le monstre, en lui remettant un écheveau de fil de lin) symbole de l’imagination. Là où nous pensions trouver un monstre, nous trouverons un dieu; là où nous pensions tuer l'autre, c'est notre propre ego que nous sacrifierons; là où nous pensions cheminer vers un monde extérieur, nous atteindrons le centre de notre propre existence; là où nous pensions être seuls, nous serons avec le monde tout entier.
Nous rejoignons ici l’idée de la spirale, du mandala, diagramme élaboré autour d’un centre, celui atteint par l’initié.

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