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Jupiter

Jupiter est pour les Romains ce qu’était Zeus pour les Grecs. La racine des deux noms est identique — elle évoque, comme celle du mot jour, la lumière céleste: Jupiter, c’est Zeus Pater (à rapprocher également du Dyaus Pitar des hindous). L’assimilation s’est faite insensiblement, pour les attributions comme pour les légendes, sans doute par l’intermédiaire des Étrusques. Jupiter est honoré sous des vocables d’une diversité infinie, tant les Romains craignent de ne pas donner exactement à leur dieu le nom sous lequel il convient de l’invoquer. Celui qui prévaudra, particulièrement à l’égard du dieu tout-puissant dominant la triade capitoline (Jupiter-Junon, son épouse-Minerve, sa fille), c’est Optimus Maximus, très bon et très grand, épithète qui sera reprise en l’honneur du Dieu des chrétiens. Le jeudi est le jour consacré à Jupiter (Jovis dies).
La représentation de Jupiter (Zeus) recouvre toute l’histoire de l’art. Outre les nombreuses peintures de vases, on retiendra les statues majestueuses des musées du Vatican, du Louvre, de Naples, et le Jupiter brandissant la foudre du Vatican, du Capitole, du Louvre, de Naples, de Dresde..., et les multiples œuvres inspirées aux peintres de chevalet, racontant Jupiter (Zeus) dans tous les détails de sa vie, de ses exploits, de ses amours. Ainsi: sa naissance (Jules Romain à Londres); son enfance (cf. article Amalthée); foudroyant les Géants (J. Romain à Mantoue) et les Vices (Véronèse au Louvre) ; Jupiter et Junon (A. Car-rache, Rome, galerie Farnèse); Jupiter et Thétis (Ingres, Aix-en-Provence) ; Jupiter et Mercure chez Philémon et Baucis, (cf. article Philémon) ; les aventures avec Antiope, Danaé, Europe, lo, Léda... (cf. ces noms) ; Jupiter donnant à Venise l’empire du monde (Tintoret, plafond du palais des Doges). Un ballet de Jacques Ibert, intitulé Les Amours de Jupiter (1946), évoque quatre de ses métamorphoses selon Ovide: avec Europe, Léda, Danaé, Ganymède.

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