Idoménée
Idoménée
Roi de Crète (petit-fils de Minos), Idoménée avait été l'un des prétendants à la main d’Hélène de Sparte et comme tel participa à la guerre de Troie. Il y conduisit les troupes de Crète, montées sur quatre-vingts vaisseaux. Il fut du nombre des chefs qui suggérèrent, pour éviter la guerre, de se mesurer en combat singulier contre Hector, puis, la proposition ayant échoué, du nombre des combattants reconnus comme les plus valeureux. Aux jeux funèbres célébrés en l’honneur d’Achille, il remporta le concours du pugilat. Enfin, il fut parmi les guerriers qui prirent place dans les flancs du cheval de Troie.
L’Odyssée affirme que son retour en Crète se déroula sans incident. Mais d’autres traditions sont intervenues, dont l'une raconte que sa flotte fut assaillie par la tempête. Idoménée fit vœu de sacrifier à Poséidon le premier être vivant qu’il rencontrerait une fois revenu sur la terre ferme. Or, ce fut l’un de ses enfants qui se présenta à lui le premier, et le roi, lié par son serment, dut s’exécuter. Mais les dieux, n’approuvant pas cette initiative inhumaine, déclenchèrent la peste sur le pays. Idoménée, pour conjurer le fléau, dut s’exiler et alla mourir en Italie du Sud.
Dans l’opéra Idoménée roi de Crète (1781) tiré par Mozart de la légende, le roi de Crète essaie d’épargner le supplice à son fils ; le dieu de la mer, irrité, envoie un monstre qui dévaste le pays. Alors, la fiancée du prince, une princesse troyenne, s’offre en échange et les dieux, émus, font grâce.