Hyperbole
Hyperbole Procédé de style consistant à exagérer en allant souvent jusqu’à l’invraisemblance. Quand, à propos d’une vieille machine à laver, je parle d’un « engin préhistorique », j’ai recours à une hyperbole. Il en est de même quand les adolescents emploient le mot « génial ». Les journalistes sportifs et les critiques littéraires font un usage fréquent de l’hyperbole. On entend tous les six mois parler du « combat du siècle » ou du « roman de la nouvelle génération ». Le vers de Mallarmé ci-dessous contient évidemment une hyperbole : « La chair est triste, hélas, et j’ai lu tous les livres. » Cette figure de style est systématiquement employée dans l’épopée.
HYPERBOLE nom fém. - Figure de style consistant en une sorte d’exagération emphatique. ÉTYM. : de bolê se rattachant en grec au verbe ballein = « lancer » (le « discobole » lance le disque) et de huper = « au-dessus ». Déjà en grec hyperbole, exprimant littéralement l’action de « jeter par-dessus », désignait aussi une exagération rhétorique. La langue courante multiplie le recours à l’hyperbole. Celle-ci augmente la force expressive d’un propos. Musil cite dans L’Homme sans qualités l’exemple d’un journaliste sportif qualifiant un cheval de course de « génial ». De très nombreuses hyperboles se sont intégrées à la langue courante : « mourir de rire », « vieux comme le monde », « trempé jusqu’aux os ». La poésie a recours également à l’hyperbole et notamment la poésie épique qui cherche à donner une dimension exceptionnelle aux exploits qu’elle relate. Dans « Le mariage de Roland » {La Légende des siècles), Hugo décrit ainsi le combat entre Roland et Olivier : « Ils luttent maintenant, sourds, effarés, béants, A grands coups de troncs d’arbre ainsi que des géants. »