GUI la vitalité (Le symbole de...)

Le loranthus, qui pousse sur les chênes, seule plante portant des feuilles nouvelles en hiver, est le souverain du solstice d’hiver (on échange des baisers sous le gui). Pour les Celtes, il était le symbole du principe créateur qui ne pouvait être coupé qu’au moyen d’une faucille d’or, métal symbole du soleil (107-330). Cette cueillette était faite solennellement par le druide le 6e jour de la lune succédant au solstice d’hiver, procédé magique visant à lui reprendre l'eau du chêne, c’est-à-dire la vitalité et la force qu’il lui a dérobées pendant l’été et la sauvegarder pour la végétation. Ses branches étaient recueillies au vol dans un drap blanc car, pour garder leur pouvoir magique, elles ne devaient pas toucher le sol. Sa distribution tout aussi solennelle était suivie du sacrifice de deux jeunes taureaux blancs, puis le druide s’écriait: O ghel an heu, ce qui signifiait Que le blé lève (devenu dans la langue populaire Au gui l'an neuf), • Le gui était étroitement associé au chêne, symbole de longévité, de savoir et de force et passait pour un symbole phallique, de vigueur et de régénération, probablement à cause de la viscosité spermatique de ses fruits, le sperme étant le véhicule de la vie. • En raison de l’aspect sphérique et translucide de ses fruits, le gui était en rapport avec la nuit et là lune (renforçant l’idée de fertilité).