FORÊT (symbole)

Dans les contes, le dragon, la sorcière, L’ogre, personnages menaçants, habitent au cœur d’une forêt. Les princesses s’y égarent avant d’atteindre le château (sécurité) . Thésée y affronta le Minotaure, symbole des passions et des vices qui empêchent l’évolution.

• Si, pour les Celtes, la forêt constituait un sanctuaire naturel, en Chine, elle est habitée par des tengu (esprits) inquiétants, symboles des aspects inconscients de la personnalité humaine, mais l’iconographie la représente toujours domptée et non sauvage, entourée de bâtiments, de sentiers et d’hommes et on y trouve, comme au Japon, un grand nombre d’arbres sacrés. ♦ Il existe une analogie entre la forêt, lieu d’enseignement symbolique pour celui qui sait comprendre le langage des arbres et le labyrinthe, celui des passions et des instincts dans lequel l’homme se perd et qu’il doit maîtriser pour retrouver l’orée, l’issue, la lumière. On comprend pourquoi elle était le lieu d’initiation pour les charpentiers, lieu d’exploits à accomplir pour les chevaliers. Lieu mystérieux ou secret où l’on n’ose s’aventurer, la forêt profonde, avec sa végétation envahissante symbolise les puissances actives de l’inconscient. Les animaux sauvages ou féroces qu’elle renferme symbolisent des instincts et des forces animales. Dans les rêves, la forêt figure la vie inconsciente et invisible du dehors... en elle peut se rassembler ce qui un jour sortira dans le champ cultivé et clair de notre conscience. Parce qu’elle peut étreindre ou protéger, elle est un archétype maternel. Sombre, elle indique le danger, surtout si l’on s’y perd.