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ESPÉRANCE ESPOIR ESPRIT

ESPÉRANCE, ESPOIR L’espérance est la forme que prend le désir lorsqu’il est, quant à son objet, ignorant et impuissant. J’espère qu’il est bien arrivé, qu’elle m’aime, qu’il fera beau demain, parce que je désire tout cela, et dans la mesure où tout cela échappe - au moins pour une part - à ma connaissance et à mon pouvoir. Cette part est celle de l’espérance. Dans la mesure où j’ai prise sur les choses, par la connaissance ou par l’action, je n’ai plus à espérer, mais à jouir : si je sais, par ex., qu’il est bien arrivé ; ou à faire, si je peux quelque chose pour obtenir ce que je désire ; par ex., s’il ne dépend plus de moi qu’elle m’aime aujourd’hui, je peux quelque chose pour qu’elle m’aime toujours demain (lui acheter des fleurs, lui glisser un mot doux à l’oreille et un bisou dans le cou, même si ça ne marche pas toujours). Ne pas croire que le contraire d’espérer est craindre, car c’est la meme chose. Impossible d’espérer quelque chose sans craindre de ne pas l’obtenir. Impossible de craindre une tuile sans espérer qu’elle tombe plutôt sur le voisin. Ignorance, impuissance : on comprend aisément pourquoi l’espérance est l’une des trois vertus théologales. ESPRIT Il faut penser la notion d’esprit indépendamment de l’idée d’un esprit individuel (comme quand on dit : “il m’est venu à l’esprit...”). L’esprit est le principe suprême de la pensée. L’autre de l’esprit, c’est la matière, dépourvue de conscience. L’esprit absolu, ou pur esprit, c’est Dieu. Le mot - qui vient du latin spiritus : souffle - désigne aussi une substance légère, encore matérielle, mais aussi peu que possible, qui résulte de la distillation (l’esprit de vin). C’est en ce sens que pris au pluriel, par ex., les “esprits animaux”, il peut désigner des particules microscopiques, circulant dans le corps, « comme un vent très subtil, ou plutôt comme une flamme très pure et très vive » (Descartes), et transportant ce que nous appelons aujourd’hui l’influx nerveux.

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