Éole
Éole
Celui à qui Poséidon, son père, devait confier la suzeraineté des vents, est fils d’Arné, elle-même fille du premier Éole, fondateur de la race éolienne et roi de Thessalie. Le mot grec aiolos, que nous transcrivons Éole, signifie qui se meut sans cesse. Cette signification n’est pas sans rapport avec la vie agitée du personnage, ainsi qu’avec l’empire des vents qui lui est attribué.
Pour le récit de son enfance dramatique et de sa jeunesse pleine d’embûches, qui se déroulèrent en Italie du Sud, à Métaponte, près du golfe de Tarente, et qui, suivant une version de la légende, se seraient terminées par l’exil, nous renvoyons à l'article consacré au frère jumeau d’Éole, Béotos.
Tandis que Béotos — exil ou aventure spontanée — s’installait en Grèce, en Béotie, Éole parcourait la mer Éolienne et était accueilli dans les îles par le roi Liparos, qui lui fit présent à la fois de sa fille, Cyané — dont le nom (« bleue » en grec) évoque la couleur caractéristique de ce coin de mer —, et de son trône.
C’est généralement dans l’île Lipari (appelée aussi Éolia) que les Anciens situaient la demeure des vents, sur lesquels Éole exerçait son empire. Ils se la représentaient, à la suite d’Homère, comme une île flottante, toute en rochers, défendue de tous côtés par une muraille d’airain.
Le nom d’Éole a été donné par Clément Ader, père de l’aviation, à sa première machine volante.