ENVIE ÉPIPHÉNOMÈNE ÉPISTÉMOLOGIE ÉQUITÉ ÉROTISME

ENVIE Haine pour celui qui jouit à ma place de ce que je désire. Ne pas conf. avec la jalousie, passion plus complexe. ÉPIPHÉNOMÈNE Du grec épi-, préfixe qui marque l’ajout, le prolongement. On désigne par ce mot un phénomène secondaire, effet d’un phénomène premier sur lequel l’épiphénomène n’a aucune espèce d’influence ou d’effet en retour. Par ex. certains philosophes (“épiphénoménistes”) ont voulu voir dans la conscience d’un épiphénomène des processus chimiques et électriques qui ont leur siège dans le cerveau. ÉPISTÉMOLOGIE Etym. : étude rationnelle (logos) de la science (épistémè). L’épistémologie s’intéresse aux conditions de l’élaboration des savoirs scientifiques. Inséparable de l’histoire des sciences, l’épistémologie peut être générale : réflexion sur la constitution de la connaissance scientifique dans ses traits généraux, ou particulière : elle étudie alors la vie d’une science dans son originalité spécifique. ÉQUITÉ La justice, en tant qu’elle exige l’égalité. Mais afin que personne ne reçoive de traitement de faveur, il faut quelquefois faire preuve de souplesse dans l’application particulière des règles générales. C’est précisément à la vertu d’équité que revient la tâche d’adapter aux conditions toujours particulières la rigueur des lois générales. L’équité mesure la différence entre la lettre du droit et son application par le tribunal qui rend la justice. Contr. : iniquité. ÉROTISME L’art de faire durer le désir. Ensemble de techniques qui, soutenues par le désir sexuel, sont de nature à augmenter quantitativement et qualitativement les plaisirs que tirent les partenaires de l’amour charnel. L’érotisme marque la distance de l’amour humain à la satisfaction animale, immédiate et brutale, d’une tendance biologique. L’érotisme est naturellement indépendant de la procréation, ce qui ne signifie pas qu’il l’exclue ou ne puisse l’intégrer à ses jeux. Il n’est pas, en revanche, indépendant du désir ; comme technique, l’érotisme s’apprend, mais c’est en vain qu’on tenterait de pallier l’absence ou l’insuffisance de désir par le savoir érotique le plus raffiné.