DIABLE, DÉMON (symbole)
DIABLE, DÉMON la matérialité, l'énergie incontrôlée
Pour les théologiens, les diables sont les anges déchus dont le chef est Satan (l’Ennemi, le mauvais), ou Lucifer (le Porte-Lumière, le Brillant, par allusion à l’éclat dont il jouissait avant sa chute), ou encore Azazel, ou Belzébuth.
• Représenté poilu, cornu, avec une longue queue, des pieds fourchus, le diable est le symbole de l’esprit d’erreur, du mensonge, des forces inconscientes qui influencent la conscience et font régresser l’individu vers le mal physique et moral, provoquant la désintégration de sa personnalité. C’est l’ennemi de la spiritualité, de l’élévation psychique, Satan figuré par la moitié noire de l’Amphisbène (voir Serpent), symbole de la mort psychique.
• Dans la tradition hébraïque, les démons se divisent en dix catégories hiérarchisées, relevant des dix séphiroth ténébreux, personnifiant chacun une passion, un vice. Leur chef suprême est Samaël, l’ange du poison ou de la mort, le Shatan de l’Ecriture qui, selon le Zôhar séduisit la première femme.
Son épouse, Lilith est la maîtresse des débauches, la puissance de la nuit de la Kabbale qui considère ces daïmons comme des forces aveugles de la création, des êtres inférieurs à l’homme.
• Selon l’ancienne théologie, les démons familiers étaient des émanations divines qui résidaient dans le sang, renfermant le principe de la chaleur vitale et celui des animaux fut en conséquence défendu par Moïse. • L’astrologie voit dans le diable l’influence néfaste des planètes : les dieux, les démons, les saints et les diables sont les faces différentes des mêmes forces planétaires et le diable est l’ombre ou le côté ténébreux de Dieu... inséparable de Dieu comme le côté maléfique d'une planète est inséparable de son côté bénéfique. • Les Kabbalistes disent que le véritable nom de Satan est celui de Jéhovah renversé (4-40).
• Selon Jung, les démons, sont les névroses et les complexes, c'est-à-dire des thèmes affectifs refoulés, susceptibles de provoquer des troubles permanents dans notre vie psychique ... C’est ce qui nous fait prendre l'ombre pour la substance : ils symbolisent les imperfections inévitables du royaume de l'ombre.
• Dans le 15e arcane du Tarot, le Diable représente les instincts primaires de l’homme et personnifie l’égoïsme radical. Il est le différenciateur, l'ennemi de l'unité, il oppose les êtres les uns aux autres... Le diable nous possède quand nous venons au monde... mais nous sommes destinés à nous affranchir progressivement de la tyrannie de nos instincts innés: orgueil, paresse, colère, gourmandise, envie, avarice, luxure. Heureusement, le diable (notre organisme animal, nos instincts élémentaires) n'est pas aussi noir qu'on le dépeint; il est notre inéluctable associé dans la vie. Si nous tenons compte de son existence, nous disposerons de la puissance magique bienfaisante... L'étincelle divine qui est en nous doit vaincre l'instinct grossier et domestiquer la bête afin de maintenir l’harmonie entre le corps-matière-instincts et l’esprit. Interprétation divinatoire : surexcitation, déséquilibre, affolement, cupidité, excès de toutes sortes. Ce qui rejoint la pensée des Confucéens : le diable, c’est le mal, l’égoisme, la tendance à ne point céder, l'appétit qui veut accaparer, le désir qui dresse le moi contre l'autrui et qui, insatisfait, tourne en violence.