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CRÉATION CRIME CRISE CRITÈRE CRITIQUE CROIRE, CROYANCE

CRÉATION « Créer, c’est poser une chose à la fois quant à l’essence et à l’existence » (Spinoza). Le mot de création est le plus fort de tous ceux qui désignent l’action générale de faire. Par essence, la création est toujours ex nihilo, sinon, elle est fabrication, réalisation ou production. Créer est le privilège de l’artiste et du Dieu monothéiste de nos grandes religions révélées ; les dieux de l’Antiquité sont presque toujours des démiurges, artisans qui fabriquent le monde à partir d’une matière qu’ils ont trouvée et d’un plan dont ils s’inspirent (comme dans le Tintée de Platon). CRIME En droit, un crime est une infraction grave. Il faut noter qu’en droit français, le crime est défini - et distingué des délits et contraventions - par la peine qu’il encourt, et non par la nature même du forfait accompli. Néanmoins, on considère généralement qu’il y a crime quand la personne (et non seulement son bien) est atteinte dans son intégrité physique ou morale. Ne pas conf. avec le meurtre ou homicide (le viol aussi est un crime). CRISE « Le moment décisif d’un processus où s’opère à travers des manifestations violentes un changement rapide » (Lucien Sève). CRITÈRE Signe qui manifeste la présence de quelque chose ; ce qui permet donc d’affirmer une existence. Par ex. le “critère de la vérité” est ce qui permet d’affirmer qu’une idée, une affirmation, sont vraies. Clarté et distinction sont, par ex., pour Descartes critères de vérité. Demander, par ex., si l’épreuve du temps est un critère de valeur, c’est demander si la valeur d’une chose se reconnaît à ce qu’elle a duré longtemps. CRITIQUE En philosophie, le sens de ce mot dépasse beaucoup l’idée d’une contestation ou d’une réfutation, bien qu’il puisse aussi avoir ce sens. Principalement depuis Kant, le mot désigne une réflexion théorique visant à établir les conditions de possibilité ou de validité d’un domaine de l’activité humaine (science, morale, art, etc.). CROIRE, CROYANCE Croyance : « Toute certitude sans preuve », dit Alain. Le problème est ici que le substantif (croyance) ne correspond pas tout à fait au verbe : si je crois qu’il va faire beau, ce n’est pas une croyance. Et même celui qui dit “Je crois en Dieu”, préfèrera parler de foi que de croyance, qui a une connotation péjorative. Cette connotation péjorative tient à ce qu’on parle le plus souvent de croyance pour une idée fausse ; pourtant, le mot croyance renvoie plutôt à une certaine manière d’adhérer à l’idée, indépendamment de sa vérité. Je crois dès que je n’exige pas, pour donner mon approbation, l’assentiment de ma raison. Dès que j’accepte d’adhérer à une affirmation ou à une opinion sans preuves convaincantes.

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