COQ (symbole)
COQ la vigilance, la combativité
Le maître de la basse-cour est l’emblème de la virilité (le coq castré ou chapon ou coq vierge, est réputé pour sa poltronnerie) et de la fécondité. • C’est comme symbole de la vigilance (en grec alektruor = celui qui ne se couche pas) du pasteur des âmes que les premiers chrétiens le firent figurer entre Jésus et Pierre et qu’il se dresse sur les clochers, d'où il surveille l'horizon et met en fuite les démons. Par son double caractère de protecteur vigilant et de défenseur courageux de ses enfants, il représente là le Christ qui, placé au-dessus de l’Eglise militante de la Terre, veille sur elle et qui, toujours pour se défendre, fait face aux bourrasques, aux tempêtes, d’où qu’elles viennent (31-48). Sa vigilance s’est manifestée lorsqu’il rappela saint Pierre à l’ordre en faisant entendre son triple chant (certains l’accusent d’avoir agi en poulet à cette occasion!). • Pour symboliser la vie victorieuse de la mort, son chant mettait fin à la danse macabre au Moyen Age. La tradition populaire en a gardé le souvenir, lorsqu’elle assure que son cocorico annonciateur de la lumière et de la puissance divines, chasse les fantômes et spectres nocturnes. • Emblème du soleil dont il annonce la venue chaque matin, il fut consacré à Apollon, et c’est comme symbole de la vitalité qu’il fut attribué au dieu de la médecine, Asclépios (Esculape). Et, en raison de ses tendances combatives et de son courage, à Bellone, compagne de Mars dieu de la guerre. • Il figure aussi la victoire parce qu’il n’abandonne jamais un combat, préférant la mort. Sur les monnaies républicaines il figura comme symbole de l’union et de la force armée. • Dans l’art héraldique, le coq, représenté la tête levée, indique la fierté et la vigilance, le bec ouvert pour lancer son cri d'alarme et d'éveil. • Quant au coq gaulois, il tire son nom du latin gallus signifiant à la fois coq et gaulois (31-97). • En Egypte, le coq forme avec l’aigle et le feu un symbole trinitaire de l’initiation. Le coq blanc était consacré à Jupiter, au soleil et à la lune et Pythagore interdisait à ses disciples de le manger en dehors de la cène pythagoricienne.
• Pour les Incas, adorateurs du soleil, le coq, annonciateur de la lumière divine, est un animal sacré. • En Inde, il personnifie l’énergie solaire et dans la Roue du Destin des Tibétains, figure la luxure, le désir, la volupté (à côté du serpent et du porc), éléments négatifs dont le sage doit se débarrasser, première étape de son évolution. • Dixième signe du zodiaque chinois, le Coq (ji) confère une personnalité attirante, la fierté ou l’orgueil, la précision, un sens critique développé, le goût de la polémique. L’année du Coq est marquée par des discussions ou disputes, des manifestations d’égoïsme à tous les niveaux. Durant cette période la prudence est recommandée dans toutes les opérations et initiatives.