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CONTRAT CONVAINCRE, CONVICTION CONVENTION

CONTRAT Accord entre des personnes (physiques ou morales), qui affirment par le contrat leur volonté de respecter certains engagements mutuels, précisément définis ; ces engagements constituent les clauses du contrat. Par ex. : contrats de vente, location, travail, mariage. Il n’existe de contrat que garanti par un ordre juridique et politique établi. Contrat social : on entend par contrat social (ou pacte social) l’accord mutuel fondamental par lequel les membres du corps politique s’entendent sur les principes de la vie collective. La philosophie politique classique a fait du contrat social un concept central de la réflexion politique, le considérant souvent comme un événement réel, fondateur de la cité.

CONVAINCRE, CONVICTION La conviction naît dans un esprit qui sait qu’une thèse est vraie, dans la mesure où un examen critique de la raison lui montre pourquoi. Ne pas conf. avec la persuasion, adhésion née de la croyance, et déterminée par des forces étrangères à la raison (déterminations affectives, habileté rhétorique de l’orateur, etc.). La conviction naît de la preuve, la persuasion peut se contenter d’arguments. Le modèle de la conviction est fourni par les mathématiques, qui reposent tout entières sur la démonstration (imagine-t-on un mathématicien tentant de persuader ses collègues, par des effets de manche, qu’un théorème est vrai ?) ; le modèle de la persuasion peut se trouver dans la publicité ou la plaidoierie de l’avocat. La persuasion est l’objectif dont se satisfait le sophiste, et que s’interdit le philosophe, qui ne veut que convaincre, et qui préférerait encore ne pas convaincre que persuader. -► Argument, preuve.

CONVENTION Accord passé entre des hommes (les “conventions internationales”). Mais en philosophie, “conventionnel” s’oppose à “naturel”, pour qualifier tout ce qui est d’origine humaine, sans nécessairement qu’un accord explicite soit intervenu. On dira, par ex., que la signification des mots d’une langue est conventionnelle, dans la mesure où aucun rapport naturel, objectif n’existe entre le chien-animal aboyant et le mot “chien” qui sert à le désigner (puisque des mots tout différents possèdent le même référent en des langues étrangères : dog, hund, perro) ; pour autant, aucune décision formelle n’a évidemment jamais fixé la signification des mots. Dans la philosophie politique, la distinction naturel/conventionnel est fort ancienne ; elle est au cœur de la critique sophistique des institutions (Cf. Gorgias). Son importance est capitale, car elle sert à justifier la légitimité ; ce qui est naturel ne saurait être changé et peut fonder une légitimité absolue, tandis que ce qui résulte de conventions peut toujours être modifié.

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