CHOSE CHOSE EN SOI CITÉ CITOYEN CIVIL CIVILISATION
CHOSE
1. Ce qui se manifeste à la perception, comme réalité corporelle extérieure.
2. Au sens moral et juridique, c’est l’objet dépourvu de conscience, disponible pour la jouissance et l’appropriation par les personnes.
CHOSE EN SOI
Expression kantienne. La chose en soi est la réalité ultime et absolue de l’être, purement intelligible, absolument inconnaissable, et dont l’existence même ne peut faire l’objet d’un savoir.
CITÉ
La cité n’est pas une entité urbaine (la ville, ou l’un de ses quartiers), mais une réalité politique : la communauté organisée des citoyens, en tant qu’ils sont responsables de la vie de l’État. La cité est à la fois l’objet, le moyen et le lieu du débat public dans la république démocratique.
CITOYEN
Membre de la cité. Au sens le plus pauvre, citoyen est synonyme de ressortissant : un citoyen français, américain, etc. Au sens politique, est citoyen l’homme qui vit en république, et donc sous le régime de l’intérêt général, sans être soumis à la volonté particulière de l’un quelconque de ses semblables ; dépositaire de la souveraineté, le citoyen est objet et sujet de la volonté générale, au sens de Rousseau.
-> Cité, volonté générale.
CIVIL
Dans le vocabulaire de la philosophie politique (xvne -XVIIIe siècles), civil ne s’oppose pas à militaire, mais à naturel. L’état civil, l’ordre civil : ces expressions désignent la situation des hommes vivant ensemble, au sein de la société organisée, administrée, dirigée. La notion d’état civil n’a de sens que par rapport à celle d’état de nature : ce dernier est censé avoir précédé la civilisation.
CIVILISATION
1. Les civilisations sont les étapes les plus importantes du développement historique de l’humanité : “les grandes civilisations” (Babylone, Grèce, Rome, Incas).
2. On ne parle de la civilisation, d’homme civilisé, que par référence à un état possible ou réel, passé ou à venir, de non-civilisation : sauvagerie ou barbarie. L’idée de civilisation renvoie donc à la nécessité de conjurer un risque, de dompter en l’homme une tendance toujours menaçante à retomber en-deça de la culture, dans un état de nature qui le renverrait à l’inhumanité.
Liens utiles
- Nezaualcoyotl 1408-1472 À l'époque (deuxième moitié du XIVe siècle, début du XVe) où Azcapotzalco étendait progressivement son hégémonie sur le Mexique central, la cité de Texcoco, sur la rive orientale du grand lac, avait atteint un haut degré de civilisation.
- Ce qui, assurément, est le mieux pour la cité, ce n'est ni la guerre extérieure ni la discorde interne, - et c'est une chose détestable de devoir en passer par là - ; mais ce qui est le mieux, c'est la paix entre les hommes associée à une bienveillance mutuelle des sentiments.
- Parce que le corps de l'État doit être conduit comme par une seule âme et [parce] que la volonté de la Cité doit être prise pour la volonté de tous, on doit estimer que ce que la Cité a décrété est juste et bon comme si chaque citoyen l'avait décidé.
- D u citoyen o u qu'elle approuve en soi et qualifie bonne, une chose qu'elle blâme et veut faire passer p our mauvaise en autrui.
- Dans la République, VII, 540 d-541 b, Platon dit que le vrai philosophe est un homme libre qui, à la tête de la cité, voit la justice « comme la chose la plus importante et la plus nécessaire ». Or, on sait que la cité est organisée selon un ordre hiérarchique clairement défini et contraignant et que « l'homme lui ressemble ». Comment démêler ce paradoxe apparent ?