CHEVAL (symbole)
CHEVAL
L'énergie universelle, la libido
Le cheval fut le totem des nations germaniques et un symbole solaire : dans les courses de chevaux, figurant la course des astres, il représentait le soleil.
• Dans la Bible, il est le symbole de l’intelligence, signifiant que l’homme doit maîtriser ses instincts comme le cavalier guide son coursier.
Rassemblez-vous au grand festin de Dieu, et vous y mangerez les chairs des chevaux et de leurs cavaliers (Apoc. XIX, 17,18) signifie s’approprier l’intelligence des vérités divines, le cavalier désignant la sagesse qui guide l’intelligence, le char, la doctrine religieuse.
Jéhovah ne se complaît pas dans la force du cheval (Ps.CXLVII.10), désigne l’intelligence qui n’est pas maintenue par la sagesse.
Ne soyez pas comme le cheval ou le mulet qui n "ont point d "intelligence (Ps.XXXII.9) : l’intelligence de l’homme qui s’abrutit en descendant vers la matière (9-144).
• Suivant la couleur de sa robe, dans l’Apocalypse il est symbole de victoire (cheval blanc) ou de destruction (rouge-feu).
Noir ou blême, il est lié à la lune et à l’eau et incarne le diable ou un damné.
Blanc et ailé (la spiritualité), il symbolise la maîtrise de soi: la Licorne ne pouvant être capturée que par une vierge, douée d’une force et d’une puissance si merveilleuses que l’Eglise chrétienne en fit le symbole de la religion, de la pureté et de la virginité physique. Pégase, la force vitale ailée, dont le sabot fait jaillir l’éclair de l’intuition, de l’inspiration poétique... Un cheval blanc transporte les Ecritures saintes des Indes au Tibet. Un cheval lumineux emporte Mahomet au ciel (25-113).
• Archétype maternel des contes et légendes, représentant la vie purement animale et corporelle, le cheval est encore l’image du giron maternel : le cheval de Troie amène la chute de celle-ci parce qu’il porte les ennemis en son sein.
• Symbole de vie (solaire), le cheval est aussi une figure chtonienne, image ou incarnation de la mort dans de nombreux mythes, associée à toutes les forces cosmiques : avec le principe féminin terrestre et le principe masculin spirituel (les chevaux anthropophages de Diomède dévorant les voyageurs...), l’incarnation de l’orgueil et du besoin de domination s’opposant à toute forme de spiritualisation (les chevaux des Centaures, le cheval roux de l’Apocalypse...).
• Associé à la luxure dans les Bestiaires du Moyen Age, le cheval est considéré comme le symbole universel de l’énergie psychique (25) mise au service des passions humaines, en particulier de la passion sexuelle qui, non maîtrisée, mène l’homme à sa destruction.
Il figure aussi l’impulsivité, l’impétuosité des désirs, les pulsions instinctives qui servent de motivations à l’homme. N’était-il pas autrefois consacré à Neptune-Poséidon, dieu de la mer et des tempêtes, associé au fougueux Phaéton qui osa affronter Zeus ?
Cette association du cheval avec les forces obscures de l’être humain, la virilité, la sexualité, a été ressentie par de nombreux auteurs (Nietzsche fait dire à Zarathoustra: Mon pied, c'est un pied de cheval. Il trotte et galope en dépit des obstacles, de droite et de gauche, et ses courses rapides me donnent un plaisir du diable (23-237).
♦ Le cheval des rêves est un animal psychique exprimant toutes les caractéristiques que lui attribuent les mythes et représente l'aspect discipliné et achevé des pulsions instinctives, mettant l'individu à même d'atteindre ses buts naturels.
Le cheval noir de la mort et de la destruction est ici synonyme de misère ; il incarne la libido négative, pervertie. Blanc, il trahit le manque de réalisme ou peut être en rapport avec la mort (24-273).
Lorsque le cheval se cabre, renâcle, se déchaîne, fuit, il traduit un dérèglement psychique dans la vie érotique du rêveur.
• Septième signe du zodiaque chinois, le cheval (ma) décrit une nature gaie et charmante mais colérique, changeante et entêtée. L’année du Cheval est trépidante et aventureuse, favorable à des entreprises téméraires, au surmenage et à la tension dans les milieux diplomatiques et politiques (118-145).
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