BOUCHE BRAS BROUILLARD BUIS (symbole)
BOUCHE
le Verbe
Dans l’ancienne Egypte, la bouche était le symbole de la porte et désignait aussi l’idée de part, portion et de chapitre.
• La bouche, la langue et le larynx étaient les organes de la Parole magique, l'instrument perfectionné légué par Thoth, Parme de combat, par excellence, du défunt. L’ouverture de la bouche avec un instrument de fer, la Hanche sacrée, était une cérémonie de haute efficience magique, car elle communiquait au défunt la puissance de la Parole dans l’au-delà, afin qu’il puisse se justifier de ses actes.
Ce rite de résurrection est un thème utilisé par les sculpteurs médiévaux pour symboliser l’initié, Phomme re-né qui acquiert la faculté de parler; le Verbe devient capable de transmettre l'expérience vécue au-delà des mots.
• La bouche est aussi l’organe du souffle et symbolise « un degré élevé de conscience, un pouvoir organisateur par le moyen de la raison».
BRAS
la puissance
Les bras symbolisent la vigueur corporelle, l’autorité, la puissance et la projection.
• Instrument de la justice, au Moyen Age, le bras séculier (la puissance du juge laïc) était chargé d’exécuter certaines ordonnances des juges ecclésiastiques (dans le cas de Jeanne d’Arc, par exemple).
• En Inde, la déesse Kali, qui symbolise la puissance cosmique, la totalité de l'univers, l'harmonisation de tous les couples d 'opposés (66-99), est représentée avec 4 bras figurant sa puissance universelle.
• Dans la liturgie chrétienne, « les bras levés signifient l’imploration de la grâce d’en haut et l’ouverture de l’âme aux bienfaits divins». C’est également un acte de soumission, de reddition signifiant l’abandon de la lutte.
BROUILLARD
la confusion
L’indistinction, l’indéterminé, ce qui précéda l’ordre dans la création, le brouillard dans la Bible précède les grandes révélations.
BUIS
la permanence
Le buis était consacré à Hadès, maître des enfers et à Cybèle, déesse de la fertilité qui détient la clef des richesses terrestres. De là découle une interprétation ambivalente: symbole d’éternité pour les Gaulois, d’immortalité (mort-résurrection) expliquant sa présence dans les cimetières et les tombes égyptiennes, de fermeté et de persévérance, en raison de la dureté de son bois et de son feuillage persistant.
• Il est par ailleurs, un attribut satanique, à cause de son odeur forte et de son association avec le dieu du monde souterrain.
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