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Bel-Ami Guy de MAUPASSANT 1885

Ce roman satirique peint l’ascension d’un arriviste dans le monde parisien du journalisme, de la politique et de l’argent vers 1880. Georges Duroy est fils de cabaretiers normands. Ses parents l’ont envoyé au collège pour faire de lui un «monsieur». Il a échoué au baccalauréat, s’est engagé en 1874 dans l'armée d’Afrique, l’a quittée, simple sous-officier, trois ans plus tard, et se retrouve à Paris, petit employé sans le sou, quêtant un signe de la fortune. Il rencontre sur les boulevards un ancien camarade, Charles Forestier, journaliste à La Vie française, qui lui propose de le faire entrer à la rédaction de son journal, feuille médiocre appartenant au financier juif Walter. Madeleine, la femme de son ami, lui rédige son premier article, qui plaît.
Cependant qu’il réussit assez vite dans les tâches subalternes du journalisme, Duroy, grâce à son physique avantageux, a du succès auprès des femmes. « C’est encore par elles qu’on arrive le plus vite», lui a prédit Forestier. Le spectacle du luxe insolent de Paris avive en outre son appétit de plaisir et de puissance, et la pensée de la mort fouette sa hâte. Il fait aisément la conquête de Clotilde de Marelle, dont la fille lui donne le surnom de Bel-Ami. Quand son ami Forestier meurt de tuberculose, il épouse Madeleine, femme résolue et ambitieuse comme lui (elle le pousse à prendre le nom de du Roy de Cantel), et qui, en plus, a du talent et du sens politique. Il séduit aussi, presque malgré lui, Mme Walter qui l’aide auprès de son mari. Son cynisme grandit. Madeleine venant à recevoir du comte de Vaudrec, ami de longue date, un legs d’un million, il parvient à en capter la moitié. Puis, se rebellant contre la liaison de sa femme avec lé politicien Laroche-Mathieu, qui lui a pourtant fait obtenir la Légion d’honneur « pour services exceptionnels », il fait constater l’adultère, obtient le divorce et épouse, après l’avoir enlevée, la fille cadette de son patron, dont il convoite la fortune et le journal. Au sortir de l’église de la Madeleine, il pose son regard sur la Chambre des députés. A côté des ambitieux des périodes monarchiques peints par Stendhal et Balzac, Maupassant introduit celui des temps nouveaux de la République. Son pessimisme semble se nourrir des images qu’il retient de la vie sociale.

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