Athalie Jean RACINE 1691
Tragédie en cinq actes et en vers. C’est la dernière de Racine. Il l’a composée, comme Esther, pour les demoiselles du pensionnat de Saint-Cyr. Le sujet en est emprunté à la Bible. A Jérusalem règne Athalie qui a tenté d’éteindre la race royale de David en faisant mourir tous les enfants d’Ochosias, son fils, et favorise le culte de Baal. Le grand prêtre hébreu Joad exprime sa foi dans le Dieu des Juifs, qui saura venger son peuple, et confie à Abner qu’il a sauvé du massacre un petit-fils d’Athalie, Joas, élevé dans le temple sous le nom d’Éliacin (acte I). Athalie, qui a rêvé qu’un enfant juif l’assassinait, vient au temple des Juifs apaiser leur Dieu. Elle croit reconnaître son assassin dans le jeune Êliacin qu’elle interroge. Les réponses de celui-ci, inspirées par Dieu, troublent la terrible reine qui veut emmener l’enfant mais se heurte à un refus (acte II). Athalie fait réclamer Êliacin comme otage. Joad instruit Joas de sa naissance et de sa mission, et le proclame roi des Juifs devant les lévites (ministres du culte) assemblés tandis que la reine Athalie assiège le temple avec ses soldats (acte IV). Feignant de céder, Joad ouvre le temple à la reine pour lui dévoiler Joas sur son trône, entouré des lévites en armes. Abandonnée de tous, Athalie est exécutée sur l’ordre du grand prêtre (acte V).
Athalie est tenue pour l’une des tragédies de Racine les mieux conduites.