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Atala François-René de CHATEAUBRIAND 1801

Atala ou Les Amours de deux sauvages dans le désert est une petite épopée chrétienne destinée d’abord à figurer dans Le Génie du christianisme comme illustration de la «poétique du christianisme». C’est une partie de « l’épopée de l’homme de la nature » que Chateaubriand avait eu dessein de bâtir sur la révolte des Indiens Natchez contre les Blancs, en Louisiane, en 1727. Assurant qu’il n’est point «comme Rousseau un enthousiaste des Sauvages», il a écrit cet ouvrage dans le double souci d’illustrer la religion chrétienne et d’imiter Homère : «Peignons la nature, mais la belle nature. » Un prologue évoque dans une langue somptueuse les rives du Meschacebé (le Mississippi), en Louisiane, où un jeune Français, René, arrive chez les Natchez et demande à être «reçu guerrier de cette nation». Un vieux sage aveugle, Chactas, qui a lui-même vécu avec les Blancs, lui conte sa jeunesse.
Retourné à la vie indienne après avoir été élevé par un Espagnol nommé Lopez, Chactas, tombé aux mains d’une tribu rivale, est sauvé de la mort par Atala, la fille du chef, avec qui il fuit dans les déserts. Ils vivent une touchante idylle. Mais Atala, qui est chrétienne (elle est en réalité la fille d’une Indienne et de Lopez lui-même), finit par s’empoisonner pour ne pas manquer à l’engagement de sa mère qui l’a vouée à la virginité. Un missionnaire, le père Aubry, lui révèle trop tard que la religion chrétienne permettait de la relever de son vœu et interdit le suicide. Viennent alors les funérailles d’Atala dont Chateaubriand a fait un tableau pathétique. L’épilogue nous apprend la fin de Chactas qui est mort chrétien selon le souhait d’Atala. Chateaubriand doit la naissance de sa renommée et son surnom d’Enchanteur à ce bref ouvrage.

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