SUJET N° 7 : Le questionnement perpétuel peut-il être source de savoir ?
Publié le 27/05/2022
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SUJET N° 7 : Le questionnement perpétuel peut-il être source de savoir ?
INTRODUCTION
Le questionnement est l’une des principales caractéristiques des hommes.
Depuis l’Antiquité, le principe
même de la philosophie est de s’interroger sur le monde pour essayer de le comprendre.
Il s’agit aussi du propre des
sciences de se poser des questions et de faire des recherches pour en trouver des réponses, et ainsi connaître la vérité
et comprendre certains phénomènes du monde.
Le fait de se questionner peut également se rapporter au fait de
s’interroger sur soi-même afin de mieux se comprendre personnellement.
Nous pouvons donc nous demander en
quoi le fait de se questionner peut aider à apprendre à mieux se connaître, ainsi qu’à découvrir ou redécouvrir le
monde qui nous entoure ? Pour quelles raisons le processus de questionnement s’établit-il ?
DEVELOPPEMENT
Le fait de nous questionner nous permet tout d’abord de comprendre le monde qui nous entoure.
En effet,
comme on sait que l’on ignore de nombreux phénomènes de la vie et du monde, le questionnement dans le domaine
des sciences est une aide à cette compréhension.
En effet, on se questionne quand on ignore quelque chose, quand on recherche la solution à un problème ou encore
lorsque l’on veut savoir et connaître la vérité sur un élément.
Ainsi, le fait de se poser des questions en permanence
révèle la présence d’un problème que l’on cherche à résoudre: ce problème pourrait être la compréhension du
monde voire de soi-même.
Dans les sciences, il suffit que l’on se demande pourquoi ou comment cela se fait qu’un
événement ait lieu ou existe pour effectuer des recherches et essayer de trouver une solution.
Par exemple,
Archimède s’est demandé pourquoi certains objets coulaient ou flottaient pour aboutir à la découverte de la théorie
de la pesanteur.
Se questionner est ainsi primordial dans le domaine des sciences afin de résoudre les problèmes que
l’on se pose en ce qui concerne l’environnement extérieur.
L’homme est effectivement mu par la volonté de
connaître le plus de choses possibles pour comprendre ce qui lui étranger.
Ce processus passe par conséquent par
une période où il se questionne, émet des hypothèses dans le but d’aboutir à une conclusion qu’il considérait
auparavant comme une énigme.
En fait, tout philosophe pratique la réflexion, ce qui implique que les philosophes
comme notamment Aristote dans les Politiques, essaie de trouver une piste ou une solution à un problème la plupart
du temps typiquement humain : Aristote essaie de définir un Etat et son mode de fonctionnement, ses habitants, etc.
Le fait de se questionner suppose de cette manière d’ignorer, de chercher ou encore de ne pas comprendre un fait
donné.
Cela passe aussi par la volonté, voire le désir, de connaître la vérité.
La recherche de la vérité est également
une des raisons de se questionner.
Selon Platon, dans la République, comme la vérité fait partie de la vie de
l’homme, il doit sans cesse la rechercher, en passant notamment par une étape d’éducation.
L’allégorie de la
Caverne illustre cette idée : l’homme vit dans le noir d’une caverne, attaché, n’observant que des ombres se
déplacer, il croit alors qu’il s’agit de la vérité; quand on le sort de force de la caverne, par le biais de l’enseignement
et de l’expérience, petit à petit l’homme prend goût à la vérité et passe le reste de sa vie à la désirer en comprenant
qu’il avait vécu jusqu’à ce moment dans l’illusion et le mensonge.
Pour connaître et trouver la vérité, il faut donc
auparavant se questionner.
Le principe de la vérité est effectivement de se demander si un fait est vrai ou faux, et
ensuite d’en étudier la véracité, cela nécessite d’émettre un questionnement pour y parvenir.
La philosophie se veut
un questionnement perpétuel, une remise en question permanente du réel.
Elle est aussi une interrogation incessante
sur le monde.
Karl JASPERS déclare : « La philosophie n’a pas de destination sociale.
Philosopher,c’est être en
route.
En philosophie les questions sont plus essentielles que les réponses et chaque réponse devient une nouvelle
question ».
Par conséquent, philosopher c’est suspendre son jugement, c’est rechercher l’essentiel inaperçu, c’est
rompre avec les apparences et les certitudes.
C’est d’ailleurs pourquoi Merleau PONTY affirme : «La fonction de la
philosophie est de contester et son destin est d’être contester ».Tout se passe comme si la philosophie est une
interrogation pérenne sur l’ensemble des problèmes que se pose l’homme.
Ce faisant la philosophie ne saurait être
assimilé à un dogme.
Elle serait plutôt un effort ardent d’explication et d’interrogation C’est donc en s’interrogeant
sur les différents problèmes qui interpellent l’humanité qu’est née la philosophie.
Une telle thèse est justifiée par
PLATON pour qui La philosophie est fille de l’étonnement .Cela est d’autant vrai que l’étonnement engendre chez
l’homme l’interrogation et le désir de mieux connaitre.
S’étonner dit Karl JASPERS : « C’est tendre à la
connaissance.
En m’étonnant je prends conscience de mon ignorance,je cherche à savoir, seulement pour savoir et
non pas pour contenter de quelques exigences ordinaires ».
A la lumière de ce propos il apparait que l’étonnement a
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