Olympe de Gouges – DDFC – préambule et plus – explication linéaire 13
Publié le 17/06/2023
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«
Olympe de Gouges – DDFC – préambule et plus – explication linéaire 13
Olympe de Gouges qui est une femme des Lumières autodidacte et une
dramaturge s’engage dans les luttes politiques et sociales contre les injustices de
tous ordres : l’esclavage des noirs et la domination des femmes dont elle défend
les droits civiques et même l’exercice des droits politiques.
Elle participe à la
Révolution et sera victime de la terreur, en effet, elle est la première femme
guillotinée pour ses écrits politiques le 3 novembre 1793.
En réponse à la
Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, elle publie en 1791 la
Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, dédiée à MarieAntoinette, composée de 17 articles déclinés au féminin.
Son manifeste dénonce
le faux universalisme de la Déclaration de 1789 et rappelle l’égalité des devoirs
des deux sexes et milite également pour une égalité des droits de la citoyenne
pleine et entière, donc le pouvoir de voter et d’être élue.
Le passage à analyser
est le préambule ainsi que les trois premiers articles de la Déclaration des Droits
de la Femme et de la Citoyenne.
En quoi ce passage préambule ainsi que les trois premiers article affirme-t-il une
égalité en droits entre les hommes et les femmes ?
Nous verrons dans un premier mouvement de la ligne 1 à 2 jusqu’à « Assemblée
nationale », que c’est un début efficace, ensuite, nous étudierons le deuxième
mouvement de la ligne 3 à 12 jusqu’à « au bonheur de tous », comme un
détournement accusateur et polémique, nous analyserons par la suite la
troisième partie de la ligne 13 à 19, comme une fin de préambule provocatrice,
et enfin, nous verrons le quatrième mouvement, qui correspond aux trois
articles, et qui sont enfaite des articles réécrits au féminin.
Dans le premier mouvement de la ligne 1 à 2 nous
verrons donc que c’est un début efficace.
Pour commencer, un préambule a deux définitions, celle qui convient
le plus est qu’un préambule est un texte placé en tête d’une
constitution, ayant pour objet de rappeler les principes
fondamentaux, et de les compléter.
L’énumération qui ouvre le texte
fait écho à l’ouverture de la déclaration de droits de l’homme, mais
olympe de Gouges remplace la formulation « les représentants du
peuple français » qui ne revoie qu’aux hommes par une énumération
prenant en compte toutes les femmes, quel que soit leur statut « les
mères, les filles, les sœurs » l.1.
On remarque que l’autrice met en
avant leur rôle familial, tout en valorisant leurs revendications
communes grâce à l’emploi du pluriel .En désignant ainsi les femmes
elle souligne les liens naturels, ceux du sang, qui les unissent aux
concepteurs du texte et en font leur égal selon la nature.
La femme
doit donc être aussi une citoyenne.
Le deuxième mouvement des lignes 3 à 12 jusqu’à « au
bonheur de tous » est un détournement accusateur et
polémique.
En effet, ce deuxième mouvement commence par un participe
présent « considérant que », qui introduit le contexte d’écriture en
présentant les inégalités entre les hommes et les femmes
« l’ignorance, l’oubli ou le mépris des droits de la femme » l.3
comme la cause des dysfonctionnements sociaux, « des malheurs
publics et de la corruption des gouvernements » l.
4.
Olympe de
Gouges met en valeur le fait que les femmes sont tout simplement
omises de la déclaration de 1789, invisibilisées derrière le supposé
neutre « homme » qui ne revoie en réalité qu’aux personne
appartenant au sexe masculin dans la déclaration de 1789Avec cette
gradation au rythme ternaire « l’ignorance, l’oubli ou le mépris »,
Olympe de Gouges explique la raison qui a amené à la rédaction de
cette déclaration.
Elle défend avec ironie la cause des femmes que la
révolution a oublier dans ses présumés projets d égalité.Par la suite,
l’énumération d’adjectifs à la ligne 5 dans l’expression « les droits
naturels, inaliénables et sacrés de la femme » permet de
caractériser les droits des femmes qu’elle va évoquer dans les 17
articles.
Cet hyperbole montre que ces droits sont d’abords les
mêmes que ceux des hommes mais qu’elle doivent aussi gagner le
droit d’être considérées comme leurs égales.L’adjectif « sacré »
renvoie à l’argument de la création divine et au « chef-d’œuvre
immortel » évoqué dans l’adresse aux hommes.
Pour Olympe de
gouges, l’identité des devoirs doit entrainer celle des droits comme
le montre le parallélisme de construction « leurs droits et leurs
devoirs » l-7.
L’anaphore de la locution conjonctive « afin que »
dans un rythme ternaire évoque les différents buts de cette
déclaration et montre que l autrice est méthodique.Tout d’abord
cette déclaration doit rappeler sans cesse les droits et les devoirs
des femmes aux « membres du corps social », périphrase qui
désigne enfaite la société.En outre, elle doit permettre « aux actes
du pouvoir des femmes et a ceux du pouvoir des hommes » l.6-7
d’être plus « respectées » l.9.
Par ce parallélisme, Olympe de
Gouges donne bien une portée universelle à sa déclaration.
Elle
place d’ailleurs « femme devant » pour marquer la nécessité de les
inclure en tant que citoyenne active.Olympe de Gouge utilise
l’expression « pouvant être à....
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