XVII Quelqu'un qui rencontre une bonne chance Je n'ai pas pensé à
Publié le 15/12/2013
Extrait du document
«
fameux
mémoire, carils’était misdans l’idée queletemps pressait etqu’il fallait décidément terminercedocument.
M. Dick étaitgrand amateur depain d’épice.
Pourluirendre sesvisites plusagréables, matante m’avait chargé
d’ouvrir pourluiun crédit chezunpâtissier, avecl’ordre denejamais luien fournir parjour pour plusdedix pences.
Cette règlestricte etlepayement qu’elleseréservait defaire elle-même descomptes del’hôtel oùilcouchait, me
portèrent àcroire qu’elle luipermettait defaire sonner sonargent danssongousset, maisnonpasdeledépenser.
Je
découvris plustard quec’était lecas, eneffet, ouqu’au moins ilétait convenu, entrematante etlui, qu’il luirendrait
compte detoutes sesdépenses.
Commeiln’avait pasl’idée delatromper, etqu’il avait laplus grande enviedelui
plaire, ilymettait unegrande modération.
Surcepoint comme surtout autre, M. Dick étaitconvaincu quematante
était laplus sage etlaplus admirable femmedumonde, commeilme leconfia plusieurs foissous lesceau dusecret et
à l’oreille.
« Trotwood, meditM. Dick d’unairmystérieux aprèsm’avoir faitcette confidence unmercredi, quiestcet homme
qui secache prèsdenotre maison pourluifaire peur ?
– Pour fairepeur àma tante, monsieur ? »
M. Dick fitun signe d’assentiment.
« Je croyais querien aumonde nepouvait luifaire peur, dit-il,carc’est...
Iciilbaissa lavoix ; c’est...
nelerépétez
pas...
laplus sage etlaplus admirable detoutes lesfemmes. »
Après quoiilfit un pas enarrière pourvoirl’effet queproduisait surmoi cette définition dema tante.
« La première foisqu’il estvenu, ditM. Dick, c’était...
voyonsdonc :seizecentquarante-neuf estladate de
l’exécution duroi Charles.
Jecrois quevous avezbienditseize centquarante-neuf ?
– Oui, monsieur.
– Je n’ycomprends rien,ditM. Dick trèstroublé etsecouant latête ; jene crois quejepuisse êtreaussi vieux que
cela.
– Est-ce quec’est cette année-là quecethomme aparu, monsieur ? demandai-je.
– En vérité, ditM. Dick, jene vois pastrop comment celapeut sefaire, Trotwood.
Vousaveztrouvé cettedate-là
dans l’histoire ?
– Oui, monsieur.
– Et l’histoire nement-elle jamais ?Qu’endites-vous ? hasardaM. Dickavecunéclair d’espoir.
– Oh ciel ! non,monsieur, certainement non,répondis-je duton leplus positif.
J’étaisjeuneetinnocent alors,etje
le croyais.
– Je n’ycomprends rien,reprit M. Dick enhochant latête.
Ilya quelque chosedetravers jene sais où.Entout cas,
c’était peudetemps aprèsqu’on avaiteulamaladresse deverser dansmatête unpeu dutrouble quiétait dans celle
du roi Charles quecethomme vintpour lapremière fois.Jeme promenais avecmissTrotwood aprèsavoirprislethé, il
faisait nuitlorsque jel’ai vulàtout près delamaison.
– Est-ce qu’ilsepromenait ? demandai-je.
– S’il sepromenait ? répétaM. Dick.
Voyonsdoncquejeme souvienne.
Non,non,ilne sepromenait pas. »
Je demandai, pourarriver plusviteaubut, cequ’il faisait.
« Mais iln’était paslàdu tout, ditM. Dick, jusqu’au moment oùils’est approché d’elleparderrière etlui adit un
mot àl’oreille.
Alorselles’est retournée, etpuis elles’est trouvée mal ;jeme suis arrêté pourleregarder, etilest
parti ; maiscequ’il ya de plus extraordinaire, c’estqu’ilfautqu’il soitresté caché depuis...
danslaterre, jene sais où.
– Il est donc resté caché depuis lors ?demandai-je.
– Certainement, répliquaM. Dickensecouant gravement latête.
Iln’a jamais reparu jusqu’à hiersoir.
Nous faisions
un tour depromenade quandils’est denouveau approché d’elleparderrière, etjel’ai bien reconnu.
– Et matante, est-ce qu’elle aencore eupeur ?
– Elle s’estmise àtrembler, ditM. Dick enimitant lemouvement eten faisant claquer sesdents ; elles’est retenue
contre lapalissade ; elleapleuré.
Mais,Trotwood, venezici. »Etilme fitapprocher toutprès deluipour meparler très
bas :
« Pourquoi luia-t-elle donnédel’argent auclair delalune, mongarçon ?.
»
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