XII Trouscaillon et la veuve Mouaque avaient déjà fait un bout de chemin lentement côte à côte mais droit devant eux et de plus en silence, lorsqu'ils s'aperçurent qu'ils marchaient côte à côte lentement mais droit devant eux et de plus en silence.
Publié le 30/10/2013
Extrait du document
«
— Et
moiquime sens siseule… siseule… siseule…
— Seule moncul,ditlafillette aveclacorrection dulangage quiluiétait habituelle.
— Sois donccompréhensive aveclesgrandes personnes, ditladame lavoix pleine
d’eau.
Ah !situ savais…
— C’est leflicard quivous metdans cetétat ?
— Ah l’amour… quandtuconnaîtras…
— Je medisais bienqu’au boutducompte vousalliez medébiter descochonneries.
Si
vous continuez, j’appelleunflic… unautre…
— C’est cruel,ditlaveuve Mouaque amèrement.
Zazie haussa lesépaules.
— Pauv’vieille… Allez,chsuis pasunmauvais cheval.Jevais vous tenircompagnie le
temps quevous vous remettiez.
J’aibon cœur, hein ?
Avant quelaMouaque utuletemps derépondre, Zazieavaitajouté :
— Tout demême… unflicard.
Moi,çame débecterait.
— Je tecomprends.
Maisqu’est-ce quetuveux, ças’est trouvé comme ça.Peut-être
que siton oncle n’avait pasétéguidenappé…
— Je vousaidéjà ditqu’il était marié.
Etma tante estdrôlement mieuxquevott’
pomme.
— Ne faispas deréclame pourtafamille.
MonTrouscaillon mesuffit.
Mesuffira, plutôt.
Zazie haussa lesépaules.
— Tout ça,c’est ducinéma, qu’elledit.Vous auriez pasunautre sujetde
conversation ? — Non, diténergiquement laveuve Mouaque.
— Eh bienalors, ditnon moins énergiquement Zazie,jevous annonce quelasemaine
de bonté estterminée.
Àrvoir.
— Merci toutdemême, monenfant, ditlaveuve Mouaque pleined’indulgence.
Elles traversèrent ensembleséparément lachaussée etse retrouvèrent devantla
brasserie duSphéroïde.
— Tiens, ditZazie, vousvlàencore vous.Vousmesuivez ?
— J’aimerais mieuxtevoir ailleurs, ditlaveuve.
— Elle estsuprême, celle-là.Yapas cinq minutes, onpouvait passedébarrasser de
vous.
Maintenant fautprendre lelarge.
C’estl’amour quirend comme ça ?
— Que veux-tu ? Pourtoutdire, j’airendez-vous icimême avecmonTrouscaillon.
Du sous-sol émanaitungrand brou.Ahah.
— Et moiavec montonton, ditZazie.
Ilssont touslà.En bas.
Vous lesentendez qui
s’agitent enpleine préhistoire ? Parceque,comme jevous l’aidit, moi, lebillard…
La veuve Mouaque détaillaitlecontenu durez-de-chaussée.
— Il estpas là,votre coquin, ditZazie.
— Pointancor, ditladame.
Pointancor.
— Bin sûr.Yajamais deflics dans lesbistros.
C’estdéfendu.
— Là, ditlaveuve finement, tuvas être coyonnée.
Ilest allé sevêtir civilement.
— Et vousserez foutue delereconnaître danscetétat ?
— Je l’aime, ditlaveuve Mouaque.
— En attendant, ditZazie rondement, descendezdoncboire unglasse avecnous.
Ilest
peut-être ausous-sol aprèstout.Peut-être qu’ill’afait esprès.
— Faut pasegzagérer.
Ilest flic, pas espion.
— Qu’est-ce quevous ensavez ? Ilvous afait des confidences ? Déjà ?
— J’ai confiance, ditlarombière nonmoins extatiquement qu’énigmatiquement.
Zazie
haussa lesépaules encoreunefois.
— Allez… unglasse, çavous renouvellera lesidées.
— Pourquoi pas,ditlaveuve qui,ayant regardé l’heure,venaitdeconstater qu’elleavait
encore dixminutes àattendre sonfligolo..
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