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Voyage au bout de la nuit Louis DESTOUCHES alias Louis-Ferdinand CELINE Louis DESTOUCHES est né le 27 mai 1894 ampe du pont à Courbevoie (Seine), dans l'appartement familial situé à côté de la boutique de mode et lingerie que tient sa mère Marguerite Guillou.

Publié le 31/10/2013

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Voyage au bout de la nuit Louis DESTOUCHES alias Louis-Ferdinand CELINE Louis DESTOUCHES est né le 27 mai 1894 ampe du pont à Courbevoie (Seine), dans l'appartement familial situé à côté de la boutique de mode et lingerie que tient sa mère Marguerite Guillou. Son père, Fernand Destouches, est employé dans une compagnie d'assurances. L'enfant est rapidement placé en nourrice à la ampagne. Il rejoindra ses parents en 1897. A cette date, Marguerite a dû liquider son commerce qui périclitait. Les Destouches se sont installés rue de Babylone à Paris. Marguerite travaille à présent comme vendeuse dans la boutique de sa mère, Céline Guillou. Nouveau déménagement en novembre 1898 puis un suivant en juillet 1899. Désormais, la famille habite 67, passage Choiseul. Beaucoup plus tard, Louis devenu Louis-Ferdinand Céline (il a pris pour nom de plume le prénom de sa grand-mère maternelle), évoquera le passage Choiseul dans « Mort à crédit « en ces termes : « Au passage des Bérésinas, dans les étalages, partout, y avait des nombreux changements depuis que j'étais parti... Un projet était à l'étude pour amener l'électricité dans toutes les boutiques du Passage ! On supprimerait alors le gaz qui sifflait dès quatre heures du soir, par ses trois cent vingt becs, et qui puait si fortement dans tout notre air confiné que ertaines dames, vers sept heures, arrivaient à s'en trouver mal...Cloches !... Sous cloche qu'on était ! sous cloche qu'il allait demeurer ! Toujours et quand même ! Un point c'était tout !... « Après avoir obtenu le Certificat d'études primaires en juin 1907, Louis est envoyé en pension en Allemagne, près de Hanovre, pour y apprendre la langue. Ses parents souhaitent l'orienter vers une carrière commerciale et estiment que la connaissance de langues étrangères sera nécessaire à leur fils. Après avoir passé plus d'un an en Allemagne, Louis est envoyé en Angleterre. Il passe presque toute l'année 1909 dans des collèges britanniques, d'abord à Rochester puis à roadstairs. De retour en France en janvier 1910, il entre en apprentissage chez un marchand de tissu. On allait me mettre à l'épreuve. C'était fini d'être égoïste, pervers, insolite... J'allais avoir aussi mon rôle, mon but dans a vie ! Soulager maman !... Presto !... Charger, foncer sur un business ! « Mort à crédit). près les tissus, la bijouterie. Louis travaille successivement chez plusieurs joailliers. D'octobre 1911 à mai 1912 il est ffecté à la succursale de Nice des frères La cloche, joailliers. Le 21 septembre de la même année, le jeune homme evance l'appel et s'engage dans l'armée pour trois ans. Il est affecté au 12e régiment de cuirassiers où il reçoit le grade e Brigadier en août 1913. C'est à ce moment qu'il rédige les Carnets du cuirassier Destouches qui seront publiés en arge du roman Casse Pipe. Voyage au bout de la nuit « Ces descentes aux écuries dans la brume matinale. La sarabande des galoches dans l'escalier, la corvée d'écurie dans la pénombre. Quel noble métier que le métier des armes. Au fait les vrais sacrifices consistent peut-être dans la anipulation du fumier à la lumière blafarde d'un falot crasseux ?... « Dès la déclaration de guerre à l'été de 1914, son régiment est engagé dans la bataille de la Lys. Le Maréchal des Logis Destouches se porte volontaire pour une mission de liaison. Il est blessé au bras droit. Cité à l'ordre du régiment, il est décoré de la croix de guerre. Le 1er décembre, il est transféré à l'hôpital du Val-de-Grâce à Paris puis à Paul-Brousse en banlieue. Il subit une seconde intervention chirurgicale début 1915. La guerre et ses horreurs marquent définitivement le futur écrivain. Le bruit, celui des bombes et des cris, les sifflements qui habiteront en locataires indélicats son cerveau et dont il ne cessera de dénoncer l'insoutenable tapage au fil de son oeuvre : « ... je peux dire que je ne dors que par instants depuis novembre 14... je m'arrange avec bruits d'oreilles... je les écoute devenir trombones, orchestre complet, gare de triage... « (Nord). Les sons, les bruits surtout, vont marquer son style par le recours aux onomatopées (ptaf ! vlang ! pflaff ! vrrac ! craccs ! uuuh ! braoum ! broom ! branng !...) qui sont autant de notes de musique, de sa musique à lui : « vous vous maltraitez la tête pendant vingt ans, du diable si vous ne trouvez pas ! ... si borné, si peu mélodieux que vous soyez !... je redescends, j'ai les quatre notes... sol dièze ! sol ! la dièze !...si !... « (Rigodon). En mai 1915, il est affecté au consulat de France à Londres. En décembre, il est réformé. Il épouse à Londres Suzanne Nebout. En mars 1916, il est engagé en qualité de surveillant de plantation en Afrique. Il prend la direction d'une exploitation à Bikominbo mais doit être rapatrié en 1917 car il est atteint de dysenterie. Sur le bateau qui le ramène en France il écrit sa première oeuvre de fiction intitulée Des vagues. De son séjour en Afrique, le futur Céline rapportera des souvenirs qu'il intégrera dans l'oeuvre majeure qui fera de lui un écrivain de premier plan à partir de 1932, Voyage au bout de la nuit : « La végétation bouffie des jardins tenait à grand-peine, agressive, farouche, entre les palissades, éclatantes frondaisons formant laitues en délire autour de chaque maison, ratatiné gros blanc d'oeuf solide dans lequel achevait de pourrir un Européen jaunet... « La cloche malodorante et étouffante du Passage Choiseul, le fumier des écuries de Rambouillet, la moiteur et les mouches d'Afrique sont autant d'éléments que le Céline hygiéniste note consciencieusement. En septembre 1916, Louis travaille avec Raoul Marquis, dit Henry de Graffigny (Courtial des Pereires dans Mort à crédit), directeur d'Euréka, une revue scientifique. Embauché en 1918 par la mission Rockfeller qui mène une active campagne contre la tuberculose, Louis Destouches parcoure la Bretagne. Il rencontre le docteur Follet à Rennes. En novembre 1918, ouis quitte la mission Rockfeller et s'inscrit pour passer son baccalauréat qu'il obtient au printemps 1919. l épouse Edith, la fille du docteur Follet. A-t-il divorcé de Suzanne Nebout ? Nous l'ignorons. Etait-ce nécessaire ? Ce premier mariage n'avait pas été déclaré au consulat. Le couple s'installe à Rennes où Louis, bénéficiant du régime spécial des anciens combattants, Voyage au bout de la nuit s'inscrit à l'école de médecine. Le 15 juin 1920, Edith donne le jour à Colette. Le futur praticien soutient sa thèse le 1er ai 1924. Elle est consacrée à la vie et à l'oeuvre du médecin hongrois Philippe-Ignace Semmelweis, précurseur de la lutte ontre l'infection puerpérale. Le style de la thèse est délibérément littéraire. Recruté à nouveau par la fondation Rockfeller, Louis Destouches est mis à la disposition de la Commission d'Hygiène de la ociété des Nations (S.D.N., l'ancêtre de l'O.N.U.) dont le siège est à enève. Laissant sa femme et sa fille à Rennes, le jeune médecin s'installe au bord du lac Léman pour travailler avec le docteur Rajchman, dont il brossera le portrait sous les traits de Yundenzweck dans la pièce de théâtre L'église et de ubelblat dans le pamphlet pacifiste et antisémite Bagatelle pour un massacre qu'il écrira en 1937. ans le cadre de ses fonctions à la S.D.N., il conduit un groupe de médecins en 1925 aux EtatsUnis, à Cuba, au Canada et n Angleterre puis est envoyé en mission au Nigéria et au Sénégal en 1926. Il évoque son contact avec l'Amérique dans
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« Hanovre, pouryapprendre lalangue.

Sesparents souhaitent l’orienterversunecarrière commerciale etestiment quela connaissance delangues étrangères seranécessaire àleur fils.Après avoirpassé plusd’un anen Allemagne, Louisest envoyé enAngleterre.

Ilpasse presque toutel’année 1909dansdescollèges britanniques, d’abordàRochester puisà Broadstairs.

Deretour enFrance enjanvier 1910,ilentre enapprentissage chezunmarchand detissu. « On allait memettre àl’épreuve.

C’étaitfinid’être égoïste, pervers, insolite… J’allaisavoiraussimonrôle, monbutdans la vie !Soulager maman!…Presto !…Charger, foncersurunbusiness !» (Mort àcrédit). Après lestissus, labijouterie.

Louistravaille successivement chezplusieurs joailliers.D’octobre 1911àmai 1912 ilest affecté àla succursale deNice desfrères Lacloche, joailliers.

Le21 septembre delamême année, lejeune homme devance l’appelets’engage dansl’armée pourtroisans.Ilest affecté au12e régiment decuirassiers oùilreçoit legrade de Brigadier enaoût 1913.

C’estàce moment qu’ilrédige lesCarnets ducuirassier Destouches quiseront publiés en marge duroman CassePipe. Voyage aubout delanuit « Ces descentes auxécuries danslabrume matinale.

Lasarabande desgaloches dansl’escalier, lacorvée d’écurie dansla pénombre.

Quelnoble métier quelemétier desarmes.

Aufait lesvrais sacrifices consistent peut-êtredansla manipulation dufumier àla lumière blafarde d’unfalot crasseux ?…» Dès ladéclaration deguerre àl’été de1914, sonrégiment estengagé danslabataille delaLys.

LeMaréchal desLogis Destouches seporte volontaire pourunemission deliaison.

Ilest blessé aubras droit.

Citéàl’ordre durégiment, ilest décoré delacroix deguerre.

Le1er décembre, ilest transféré àl’hôpital duVal-de-Grâce àParis puisàPaul-Brousse en banlieue.

Ilsubit uneseconde intervention chirurgicaledébut1915.Laguerre etses horreurs marquent définitivement le futur écrivain.

Lebruit, celuidesbombes etdes cris, lessifflements quihabiteront enlocataires indélicatssoncerveau et dont ilne cessera dedénoncer l’insoutenable tapageaufilde son œuvre :« … je peux direquejene dors queparinstants depuis novembre 14… je m’arrange avecbruits d’oreilles… jeles écoute devenir trombones, orchestrecomplet,garedetriage… »(Nord). Les sons, lesbruits surtout, vontmarquer sonstyle parlerecours auxonomatopées (ptaf!vlang ! pflaff !vrrac !craccs !uuuh !braoum !broom !branng !…)quisont autant denotes demusique, desamusique àlui :« vous vousmaltraitez latête pendant vingtans,dudiable sivous netrouvez pas! … siborné, sipeu mélodieux quevous soyez !…jeredescends, j’ailesquatre notes… soldièze ! sol !la dièze !…si!…»(Rigodon). En mai 1915, ilest affecté auconsulat deFrance àLondres.

Endécembre, ilest réformé.

Ilépouse à Londres Suzanne Nebout. En mars 1916, ilest engagé enqualité desurveillant deplantation enAfrique.

Ilprend ladirection d’uneexploitation à Bikominbo maisdoitêtre rapatrié en1917 carilest atteint dedysenterie.

Surlebateau quileramène enFrance ilécrit sa première œuvredefiction intitulée Desvagues.

Deson séjour enAfrique, lefutur Céline rapportera dessouvenirs qu’il intégrera dansl’œuvre majeure quifera deluiun écrivain depremier planàpartir de1932, Voyage aubout delanuit :« La végétation bouffiedesjardins tenaitàgrand-peine, agressive,farouche,entrelespalissades, éclatantesfrondaisons formant laituesendélire autour dechaque maison, ratatiné grosblanc d’œuf solidedanslequel achevait depourrir un Européen jaunet…» La cloche malodorante etétouffante duPassage Choiseul, lefumier desécuries deRambouillet, lamoiteur etles mouches d’Afrique sontautant d’éléments queleCéline hygiéniste noteconsciencieusement. En septembre 1916,Louistravaille avecRaoul Marquis, ditHenry deGraffigny (CourtialdesPereires dansMort àcrédit), directeur d’Euréka, unerevue scientifique.

Embauchéen1918 parlamission Rockfeller quimène uneactive campagne contre latuberculose, LouisDestouches parcourelaBretagne.

Ilrencontre ledocteur FolletàRennes.

Ennovembre 1918, Louis quitte lamission Rockfeller ets’inscrit pourpasser sonbaccalauréat qu’ilobtient auprintemps 1919. Il épouse Edith,lafille dudocteur Follet.A-t-ildivorcé deSuzanne Nebout?Nous l’ignorons.

Etait-cenécessaire ?Ce premier mariage n’avaitpasétédéclaré auconsulat.

Lecouple s’installe àRennes oùLouis, bénéficiant durégime spécial des anciens combattants, Voyage aubout delanuit s’inscrit àl’école demédecine.

Le15 juin 1920, Edithdonne lejour àColette.

Lefutur praticien soutientsathèse le1er mai 1924.

Elleestconsacrée àla vie etàl’œuvre dumédecin hongrois Philippe-Ignace Semmelweis,précurseurdelalutte contre l’infection puerpérale.

Lestyle delathèse estdélibérément littéraire. Recruté ànouveau parlafondation Rockfeller, LouisDestouches estmis àla disposition delaCommission d’Hygiènedela Société desNations (S.D.N.,l’ancêtre del’O.N.U.) dontlesiège està Genève.

Laissantsafemme etsa fille àRennes, lejeune médecin s’installe aubord dulac Léman pourtravailler avecle docteur Rajchman, dontilbrossera leportrait souslestraits deYundenzweck danslapièce dethéâtre L’égliseetde Yubelblat danslepamphlet pacifisteetantisémite Bagatellepourunmassacre qu’ilécrira en1937. Dans lecadre deses fonctions àla S.D.N., ilconduit ungroupe demédecins en1925 auxEtatsUnis, àCuba, auCanada et en Angleterre puisestenvoyé enmission auNigéria etau Sénégal en1926.

Ilévoque soncontact avecl’Amérique dans. »

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