Vous commenterez ces réflexions d'André Malraux (Les voix du silence). « Ce que voient en l'art ceux qui lui sont étrangers, c'est un moyen de fixer les instants émouvants de la vie ou de les imaginer. Ils sont ainsi conduits à confondre fiction et roman, représentation et peinture... Et il est vrai que les plus grands arts font naître une émotion très haute: ce qui n'est pas vrai, c'est qu'ils le fassent nécessairement en représentant ce qui le suscite dans la vie. L'émotion éprouvée
Publié le 08/03/2011
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Vous commenterez ces réflexions d'André Malraux (Les voix du silence). « Ce que voient en l'art ceux qui lui sont étrangers, c'est un moyen de fixer les instants émouvants de la vie ou de les imaginer. Ils sont ainsi conduits à confondre fiction et roman, représentation et peinture... Et il est vrai que les plus grands arts font naître une émotion très haute: ce qui n'est pas vrai, c'est qu'ils le fassent nécessairement en représentant ce qui le suscite dans la vie. L'émotion éprouvée devant la mise à mort du taureau n'a rien de commun avec celle que suscite une tauromachie, fût-elle de Goya. S'il advient que l'artiste fixe un instant privilégié, il ne le fixe pas parce qu'il le reproduit, mais parce qu'il le métamorphose. Un coucher de soleil admirable, en peinture n'est pas un beau coucher de soleil, mais le coucher de soleil d'un grand peintre — comme un beau portrait n'est pas d'abord le portrait d'un beau visage... «
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- Paul Valéry écrit dans le Préambule pour le Catalogue
- « De même qu'un musicien aime la musique et non les rossi¬gnols, un poète des vers et non des couchers de soleil, un peintre n'est pas d'abord un homme qui aime les figures et les paysages. C'est un homme qui aime les tableaux. » (ANDRÉ MALRAUX, Les voix du silence.). Commentez cette citation.
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